Lettre à Ménécée
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Les désirs naturels : qui ne sont ni nécessaires ni vides mais simplement présents: le désir sexuel
Les désirs naturels nécessaires : il s'agit de la faim, de la soif, par exemple. Ces désirs doivent être satisfaits car ils sont nécessaires. La satisfaction de ces désirs doit être dans la modération afin de ne pas produire un manque. En effet, si pour épancher la soif, on ne fait que consommer du vin, il va se créer inévitablement un sentiment de manque lorsque l'on n' aura plus de vin. Or, les désirs naturels nécessaires ne doivent pas être soumis au manque, ou comme on pourrait le dire aujourd'hui, à l'assuétude.
Satisfaire ses désirs ne signifie pas non plus devenir ascète mais bel et bien savoir éviter une situation de dépendance envers les plaisirs ou les désirs. Afin d'expliquer ce point, Épicure parle de "calcul des plaisirs". Il s'agit d'un principe selon lequel il faut savoir résister à un plaisir afin de prévenir un plus grand mal qui pourrait survenir plus tard. Le sage est capable de suivre cette direction et il évite ainsi le manque qui viendrait entraver sa vie. Le but du sage et donc du philosophe est d'atteindre l'ataraxie, c'est-à-dire le repos de l'âme, et l'aponie, qui concerne le corps. Il y a, et notamment dans la Lettre à Ménécée, une hiérarchie des douleurs, celle de l'âme étant plus dure à supporter que celle du corps. L'âme doit aussi permettre d'oublier la douleur somatique. Dans une lettre qu'il a écrite le jour de sa mort à Idoménée, alors qu'il était atteint d'une maladie très douloureuse, Epicure précise qu'il surmonte ses douleurs physiques en se remémorant les conversations qu'ils ont eues ensemble. C'est ainsi qu'il est possible d'affirmer que le corps semble moins important que la santé de l'âme.
Oui, tout désir provient d'un besoinA. Le désir émane d'un besoinB. Le désir est un besoinC. Le désir varie selon les besoins et les individusII) Le besoin est nécessaire, alors que le désir est superficielA. Différences entre les deux notionsB. Les formes du désir et du besoinC. Les désirs vont varier alors que les besoins restent les mêmes
b) Je ne désire pas non plus seulement ce qui est utile.
Par exemple le désir amoureux. Dans le langage courant on emploie plus volontiers "j'éprouve du désir pour quelqu'un" et non "je désire quelqu'un" car cela marque trop la possession. Mon but consiste ici à me faire désirer en retour et non pas de posséder l'autre. Le désir ne relève dans ce cas pas de l'utile. De plus, le désir amoureux peut remettre en question la priorité du besoin naturel sur le désir. Éprouver de l'amour peut amener à ne plus vouloir se nourrir.
c) Nombre des activités utiles ne répondent pas au critère d'utilité.
Par exemple l'art est souvent défini comme ce qui n'est pas utile. L'homme éprouve des besoins inutiles tout aussi important que les besoins naturels.
-Le désir et le corps : Pour Platon, la seule chose qui doit être désirée est la vérité. Mais ce désir s’oppose aux désirs sensibles, trouvant leur source dans l’union de l’âme et du corps. C’est pourquoi la contemplation des Idées exige de se séparer du corps, des impressions sensibles.
-Les morales du désir : Selon Épicure, il est nécessaire de distinguer les désirs naturels des désirs vains. Plus généralement, c’est par la connaissance des différentes catégories du désir que l’homme sera en mesure de maximiser ses plaisirs et minimiser ses souffrances. Pour les stoïciens, il faut distinguer les choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous (comme la santé) et ne désirer que les premières. En ne désirant que ce qui est en notre pouvoir, nous ne risquons plus de voir nos aspirations contrariées.
-La critique de la condamnation du désir : Selon Nietzsche, les morales qui exigent que les désirs soient maîtrisés, contenus, sont nihilistes en ce sens qu’elles déprécient la vie sensible, s’oppose à son expansion. Vouloir épargner à l’homme les souffrances, c’est le condamner à ne ressentir jamais aucun plaisir.
-Principe de plaisir et principe de réalité : Pour Freud, la pulsion sexuelle, la libido est la source des désirs qui cherchent à s’affirmer sans détours. Mais la réalité impose sa nécessité et ce sont les pulsions du moi, visant à la conservation de ce dernier qui conduise à refuser ou différer certains plaisirs dangereux et à accepter certaines souffrances.
-Désir et altérité : Selon Lacan, le désir est un manque originel s’opposant au besoin sur lequel l’homme possède une maîtrise. C’est alors à l’autre qu’il est fait appel pour combler ce « vide d’être », mais cette demande ne peut être satisfaite car l’autre est nécessairement affecté du même manque. Hegel quant à lui affirme la dépendance du désir et de la reconnaissance en posant que le désir est désir d’être l’objet du désir de l’autre. Sartre enfin montre que le désir sexuel est la tentative toujours échouée pour réduire l’autre qui est conscience, subjectivité, à l’état d’objet.
-Le désir comme essence de l’homme : Pour Spinoza, le désir (ou plus généralement le conatus comme effort pour persévérer dans son être) est la nature de l’homme. La valeur des choses n’existe pas « en soi » : c’est parce qu’elles sont désirées que les choses sont jugées bonnes, non l’inverse. De plus, une raison qui ne s’appuieraient pas sur le désir serait profondément impuissante. C’est au cœur même du désir que peut prendre place une morale ou une éthique. Aux passions, il faut substituer des affects actifs : le désir devient ainsi affirmation de soi.
-Désir, manque et besoin : Deleuze et Guattari critiquent la conception du désir comme manque absolu, comme fantasme du réel, conception que promeut la psychanalyse qui fait de l’inconscient un théâtre. L’inconscient est bien plutôt une usine productrice de désirs, façonnant et agençant le réel. Bataille quant à lui montre que le désir ne répond pas seulement à une logique du besoin, de la conservation de la vie mais également à une logique de la dépense, de la perte. Dans ces deux exemples, c’est le besoin qui dérive du désir et non l’inverse.
-J'ai soif, j'éprouve le besoin de boire, mon corps me dicte cette nécessité impérieuse. En revanche, pour étancher
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