Renoncer à penser
Dissertation : Renoncer à penser. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar louglt05 • 7 Janvier 2023 • Dissertation • 489 Mots (2 Pages) • 271 Vues
Louise
Galtier
TG6
PHILOSOPHIE
19/09/22
Peut-on renoncer à penser ?
Qu’est-ce que penser ? Penser est réfléchir à nos actions, se questionner sur les répercussions de nos actes (sur soi-même, les autres, la Nature). Penser n’est pas agir impulsivement, par instinct (bien que l’on pense naturellement), ou par émotion. Penser, c’est prendre conscience du sens de nos actions, de ce qui nous entoure et l’accepter. C’est expliciter nos actes. Alors, peut-on renoncer à penser ?
Hannah Arendt a dit : « ce que je propose est donc très simple : rien de plus que de penser ce que nous faisons. ». Ainsi, penser ce que nous faisons serait révéler le sens de nos actions, pour en révéler le but puis la signification et donc la légitimité de nos actes. Cela implique une prise de conscience sur l’origine et le commencement de toute existence humaine permettant ainsi de légitimer ce que nous faisons. Il y a donc une conception morale, cette réflexion sur l’action. Qui serait permise grâce à la parole, au logos, qui est le discours, la parole, la raison…
Penser est dans la nature de l’Homme. Nous pensons à chaque instant, mais penser autant n’est-il pas éprouvant ? Si nous avions la possibilité d’arrêter de penser, cela nous permettrait-il de trouver une certaine forme de sérénité ? En arrêtant de penser, nous arrêterions de de nous poser des questions, toutes ces questions sans réponses qui constituent notre quotidien. Mais finalement, sans nous poser de questions, qu’est-ce que serait notre quotidien ? Quelque part, arrêter de penser équivaudrait à s’installer dans une forme d’ignorance qui stopperait l’avancée et la progression humaine. La progression humaine, son évolution, est pourtant construite à partir des pensées de tout un chacun.
Aussi, renoncer à penser serait renoncer à un langage, ce langage qui nous a construits et donc qui définit ce que nous sommes. Renoncer à un langage c’est renoncer à une culture qui conditionne nos représentations, c’est renoncer à une histoire, la nôtre et celle du monde. Notre histoire nous construit et nous forme et l’Histoire nous informe et nous rappelle la nature de l’humanité. Sans tout cela, sans penser, sommes-nous toujours Hommes ?
Or, nous sommes justement humains parce que nous pensons. Nous pensons de telle ou telle manière selon la culture et la langue qui nous ont fait grandir. Si nous arrêtons de penser, cela en reviendrait-il à renoncer à notre humanité ? On peut douter de notre humanité, qu’est-ce qui nous rend plus humain qu’un animal ? Le doute, et notamment la pensée de Descartes, remet tout en question. Si après le doute, quelque chose demeure, alors il faut se pencher dessus, et réfléchir à chaque chose. Quand nous doutons, nous pensons. Descartes a dit : « Je pense donc je suis, je suis, j’existe, dans le moment même où je pense. ». Ainsi, renoncer à penser serait renoncer à exister puisque nous ne pouvons être sans penser.
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