Peut-On Penser Par Soi-Même Sans Se Soucier De Ce Que Pense Les Autres ?
Mémoires Gratuits : Peut-On Penser Par Soi-Même Sans Se Soucier De Ce Que Pense Les Autres ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresui aussi comme conscience, d’où le désir humain de reconnaissance de soi par autrui afin d'exprimer pleinement sa conscience. Sans autrui je ne suis donc rien, je n'existe pas, L'homme n'est donc absolument pas indépendant d'autrui mais Autrui apparaît même comme nécessaire a la constitution de la conscience de soi qui permet à l'homme d'être une substance pensante par soi-même.
En effet, la conscience qui permet, nous l'avons vu à l'homme, être pensant, de penser par lui-même, n'est pas entièrement déparée d'autrui, elle est même au contraire ouverte sur les autres et sur le monde qui l'entoure.
II] La faculté de penser par soi-même est liée a la présence d'autrui.
Cette nécessité d'autrui dans la constitution d'une personne humaine tient du fait que je suis tel que j'apparais au regard d'autrui. Prenons l'exemple de la honte, j'ai honte de moi tel que j'apparais à autrui, par exemple si je suis surpris à faire un geste maladroit ou vulgaire. La honte honte dans sa structure première est la honte que l'on a face a quelqu'un. L'apparition d'autrui déclenche aussitôt en moi un jugement sur moi-même comme objet, car c'est comme objet que j’apparais à autrui. La honte est, par nature, reconnaissance. Je reconnais que je suis comme autrui me voit. La honte de soi devant autrui, ces deux structures sont inséparables. Ainsi j'ai besoin d'autrui pour saisir a plein toutes les structures de mon être. Autrui, c'est l'autre, c'est à dire le moi qui n'est pas moi et que je ne suis pas. La présence d'autrui explique le « Je suis je » et le médiateur, c'est-à-dire l'intermédiaire actif, l'autre conscience qui s'oppose a ma conscience, c'est l'autre. Le fait premier est la pluralité des consciences, qui se réalise sous la forme d'une double et réciproque relation d'exclusion : je ne suis pas autrui et autrui n'est pas moi. C'est par le fait même d'être moi que j'exclus l'autre comme l'autre est ce qui m'exclut en étant soi. Avec la honte nous sommes en présence d'un de ces exemples types, qui, comme nous l'avons dit, font preuve. Ainsi, par exemple, je ne peux pas avoir d'ambition seul, car l'ambition implique la reconnaissance d'Autrui, le désir que les autres adhérent à ma pensée, peut-on alors penser dans ce cas, sans se soucier de ce que pensent les autres ? En outre, lorsqu'un individu réalise un geste vulgaire et maladroit, il ne ressent pas par lui-même le sentiment de honte, ce n'est que la présence d'autrui qui générera ce sentiment, car la honte vient du fait qu'il y a une reconnaissance de sa conscience par autrui, qui me fait être à mes propres yeux ce que je suis pour lui et qui rend alors difficile l'expression de la conscience sans référence à Autrui. Pareillement, l'influence d'autrui est présente dans toutes les marques de l'humanité, tel que la sympathie qui n'est que la participation involontaire aux émotions d'autrui ou même le dialogue, reconnaissance et intégration de la pensée d'autrui. Je ne suis donc une conscience de soi que si je me forge et me forme à travers la négation d'autrui. Ainsi la conscience est donc indéniablement liée à Autrui et est en quelque sorte soudé aux autres et à leur présence.
Si l'homme est un être pensant et conscient, donc pensant par lui-même, mais que cette conscience est nécessairement liée à la présence d'autrui qui renforce son existence, nous verrons enfin que la relation d’intersubjectivité entre conscience apparaît être une relation conflictuelle qui implique une domination intellectuelle par a pensée d'individus au dépend d'autres individus.
III] La relation d'intersubjectivité entre conscience : une relation conflictuelle impliquant une domination intellectuelle.
En effet, dans un premier temps du moins, la volonté de reconnaissance d'autrui rendue nécessaire pour la constitution d'une conscience, est une confrontation entre deux êtres ne considèrent pas que la reconnaissance à autrui se face autrement que par l'asservissement ou l'inégalité. Chaque individu veut alors asservir l'autre afin qu'il le reconnaisse et même afin de montrer sa supériorité en détruisant l'autonomie et la liberté « de penser » de l'autre. Les idées des hommes ne sont que les reflets des existences matérialistes et de notre place dans la société. On peut aisément associer cette domination à l'émergence d'un certains phénomène appelé le conformisme qui est un processus très largement étudié en psychologie sociale et qui désigne le changement d'opinion, de comportement ou même de perception, que l'on observe chez l'individu dans certaines situations, sous l'influence de certaines pressions sociales existantes. Ce conformisme peut être cultivé et recherché par des groupes de pressions dont les intérêts sont économiques, politiques ou religieux, avec en arrière-plan l'idée
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