Suffit-il de ne se soucier de rien pour être heureux ?
Dissertation : Suffit-il de ne se soucier de rien pour être heureux ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar klfdsjf • 28 Octobre 2021 • Dissertation • 1 436 Mots (6 Pages) • 562 Vues
Julien Severan
Dissertation
« Suffit-il de ne se soucier de rien pour être heureux ? »
« On t’dira d’être premier, jamais d’être heureux » Orelsan, Notes pour trop tard. Dans le dernier morceau de son album La fête est finie, Orelsan s’adresse aux jeunes qui sont presque adultes, et aussi à lui-même quand il avait environ 18 ans. Cette phrase évoque que dans nos sociétés actuelles, on nous apprend à être une bonne personne, quelqu’un de bien. On nous apprend à être poli, rigoureux, et faire preuve de sérieux dans les études. On nous apprend donc à être premier dans plusieurs disciplines que ce soit le sport mais surtout l’école. C’est ce que met en évidence Orelsan. On nous apprend à être premier mais pas à être heureux. Il est vrai que la quête du bonheur a toujours été une chose essentielle, voire la principale source de motivation dans la vie de l’Homme. Mais on peut accéder à cette quête par différentes méthodes comme partir au Népal avec les moines bouddhistes, lire des guides d’éveil spirituel. Mais ces méthodes plutôt épicurisme ou utilitariste, s’opposent au faite de ne se soucier de rien qui est plutôt du nihilisme. La question qui se pose donc c’est suffit-il de ne se soucier de rien pour être heureux ?. Dans notre société actuelle le bonheur a laissé sa place à la joie et aux plaisirs. L’humain se contente du plaisir et de la joie qui sont des sentiments de satisfactions, de courtes durée et partielles. Alors que le bonheur est quelque chose de durable et universel. D’un coté, il me semble logique de répondre que oui, puisqu’il n’y a plus aucune contrainte, l’homme se contente de chercher son propre bonheur sans se préoccuper des autres individus; mais d’un autre coté, il est également possible de répondre que non, puisque se soucier de tout fait de nous un homme bien. Nous pouvons donc nous demander s’il suffit de ne se soucier de rien pour être heureux.
Pour répondre à cela nous verrons dans un premier temps que oui, car l’homme n’ a plus de contrainte, puis dans un second temps que non, car se soucier fait de nous un homme bien et dans un dernier temps s’il y a une véritable méthode permettant d’être heureux.
Lorsque l’homme ne se soucie de rien, il n’est donc plus affecté par les éléments extérieurs de la vie. Il n’est plus parasité par les médias qui annoncent une nouvelles catastrophes naturelles dans les Caraïbes, ou bien d’une nouvelle guerre dans les pays du Moyen-Orient. Ce qui compte pour lui c’est accumuler les petits plaisirs. Ils se contentent de choses simples. Calliclès défend cette hypothèse. Pour lui, être heureux c’est accumuler les plaisirs le faite de suivre ces propres désirs pour atteindre le bonheur. Il vaut mieux mourir jeune heureux plutôt que âgé avec des regrets car nous pensions aux autres plutôt qu’à nous dans le but d’être une bonne personne. C’est ce que met en avant Calliclès. Être heureux, ce n’est pas être une bonne personne, car être une bonne personne, c’est se contenter d’une vie médiocre, gouvernée par la peur et par des petits idéaux inventés. Il vaut mieux chercher le plaisir et de les accumuler pour atteindre le bonheur plutôt que d’essayer de respecter son devoirs pour trouver le bonheur. Nietzsche évoque la même idée dans Crépuscule des idoles. Il affirme que les gens qui s’en fiche d’être ou de ne pas être des bonnes personnes ou d’être heureux sont des nihilistes des gens qui ne croient en rien. Mais en réalité c’est faux. Ce sont les gens qui cherchent le bonheur, et qui veulent suivre le devoir qui ne se contentent pas de leurs vie, des changements et des erreurs qu’elle peut contenir, mais qui cherchent toujours à se calquer sur un idéal nihilistes, c’est à dire des gens cyniques et dégoûtes de la vie. Car le bonheur et le devoir sont des formes de nihilismes. Le faite de se forcer à être une personne heureuse nous rend malheureux.
Nous avons vu dans un premier temps que si l’homme ne se soucie de rien il peut atteindre le bonheur, notamment en accumulant les plaisirs (Calliclès), ainsi qu’en étant la personne que nous voulons être, et non d’être une bonne personne qui ne se forcent à être heureuse en accomplissant des devoirs nihilistes. Maintenant dans un second temps nous verrons que se soucier de tout permet tout autant d’être heureux.
En se souciant de tout, nous devenons une bonne personne. Puisque nous évitons d’avoir des remords, des regrets et donc d’être heureux. C’est ce qu’on appel la morale utilitariste, c’est le principe du plus grand bonheur pour tous. Autrement dit, une action est morale, c’est-à-dire utile, si et seulement si elle contribue globalement à augmenter le bonheur et / ou diminuer le malheur des êtres humains, et même de tous les animaux. C’est ce que Mill défend. Il considère que le bonheur est une cause perdu si on l’accompli tout seul dans son coin. Beaucoup de philosophe défendent l’idée que devenir une bonne personne permet un accès au bonheur notamment Aristote dans L’étique à Nicomaque « Le bonheur résulte de quelqu’un de bien ». Il met en évidence que tout à une raison d’être, rien n’est inutile. Il exprime cette raison d’être par l’excellence. C’est à dire, l’excellence de l’homme est de vivre intelligemment, donc ne pas être quelqu’un de bien c’est ne pas accomplir son humanité, donc d’être malheureux. De plus Épicure montre que d’être une bonne personne ne signifie pas se restreindre. C’est ce qu’il explique notamment dans l’épicurisme. C’est le faite de ne pas à choisir ce qui est de bien ou mal, c’est d’être heureux et de ne pas souffrir. Être une bonne personne ce n’est pas ce restreindre, c’est de se contenter de plaisir simple, puisque cela ne nous engendre aucune souffrance, donc nous sommes jamais malheureux. Le faite ne se soucier de tout, fait de nous une bonne personne, et le bonheur n’a pas pour but que nous fuyons nos contrainte mais de les accepter pour que nous arrêtions de souffrir.
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