Les principaux déterminants de la consommation
Étude de cas : Les principaux déterminants de la consommation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar nomdunbestseller • 7 Avril 2016 • Étude de cas • 1 475 Mots (6 Pages) • 1 948 Vues
TD n°5 et 6 :
La consommation
Etude de cas :
Introduction :
Bonjour, je suis bénévole auprès de l’association UFC-Que Choisir, une association loi 1901 forte de près de 170 associations locales. Je suis chargé de l’accueil des nouveaux adhérents. Elle dispose d’une revue mensuelle appelée « Que Choisir » qui effectue une série d’enquêtes approfondies concernant les modes de consommations.
Depuis cinquante ans, la consommation s’est fortement accrue. Les Trente Glorieuses ont montré un phénomène de consommation de masse. La consommation, c’est l’utilisation d’un bien ou d’un service qui entraine à plus ou moins long terme sa destruction. La consommation française met à jour un questionnement socio-économique actuel : comment la consommation a-t-elle évolué chez nous depuis 50 ans ? Quels sont les principaux déterminants ?
Après avoir présenté les principaux déterminants de la consommation, nous verrons l’état des lieux et l’évolution de la consommation en France depuis 50 ans.
- Les principaux déterminants de la consommation
- Les déterminants économiques
Les français sont poussés à la consommation selon des déterminants tout d’abord économique. Engel, économiste du 19ème siècle, retenait 4 postes budgétaires principaux de consommation : l’alimentation, le logement, l’aliment et les dépenses diverses. Cependant, depuis le 19ème siècles, les modes de consommation se sont modifiés et il est devenu nécessaire de diviser le poste « dépenses diverses » en plusieurs postes budgétaires.
Un autre grand déterminant économique est montré par la loi d’Engel : plus le revenu des ménages augmente, plus la part des dépenses consacrée à l’alimentation diminue, alors que celle consacrée aux loisirs augmente. La consommation dépend ainsi du revenu. L’économiste Keynes le montre également. Selon lui, les ménages tendent à accroitre leur consommation au fur et à mesure que le revenu augmente, mais d’une quantité moins importante. Il s’agit de l’élasticité-revenu des ménages.
Ensuite, elle va dépendre de la durabilité des biens consommés. Les biens non-durables seront des consommations primaires, telles que l’alimentation ou l’énergie. Viendront ensuite des consommations semi-durables (textile, l’habillement) et les consommations durable (véhicule, mobiliers, etc..) qui seront des consommations plus secondaires, et moins primordiales pour le consommateur final.
- Les déterminants sociaux
La consommation dépend de déterminants plus sociologiques. L’économiste Duesenberry l’analyse très bien par l’effet d’imitation, ou dit de démonstration du consommateur. Les consommations d’imitation tendent à accroître le volume global de la consommation à mesure que les revenus s’élèvent.
La consommation ostentatoire est également un déterminant social de la consommation. Veblen l’a mise en évidence. Le loisir et la consommation ostentatoire servent à faire étalage de la richesse. C’est une façon d’imiter son groupe de référence, le signe l’emporte sur l’utilité.
Enfin, la filière inversée de Galbraith tend à influencer les modes de consommation des manages. Les entreprises produisent d’abord et par le marketing et la publicité, elles font ensuite faire naitre un besoin chez les consommateurs.
- L’état des lieux et évolution de la consommation en France depuis 50 ans
- L’évolution de la consommation
Depuis 50 ans, la consommation n’a cessé d’augmenter. Suite à la période de pénurie d’après-guerre, celle des Trente Glorieuses a été caractérisée par une consommation de masse. On parlait de « cercle vertueux de l’économie ». Les revenus distribués aux salariés ont augmenté, ce qui leur a permis de consommer d’avantage. Avec les nouveaux systèmes de production tels que le fordisme et le taylorisme, les achats de biens matériels se sont développés. Pour preuve, de 1960 à 1974, le revenu disponible des ménages a progressé de 11,2% en moyenne par an. Malgré une hausse générale des prix, le pouvoir d’achat des ménages s’est vu lui aussi amélioré. Les Trente Glorieuses marquent l’essor de la consommation française, avec des taux de croissance comme rarement connus, et l’émerge de nouveaux modes de consommation chez les ménages.
La période qui succède aux Trente Glorieuses est, pour certains, qualifiée des « Trente Piteuses ». En effet, depuis les années 70 et suite au premier choc pétrolier, la consommation est devenue beaucoup moins dynamique et représente une part moins importante dans le budget des ménages. Les modes de consommation aussi se sont modifiés : les ménages dépensent moins dans l’alimentation et l’habillement, au profit d’autres secteurs tels que le logement, les transports, la santé, la communication ou les loisirs. Les services se sont développés, prenant une part importante dans le budget des ménages. Le pouvoir d’achat des ménages progresse moins vite puisque sur ces 30 dernières années, il n’augmente que de 2,1% par an en moyenne. Les ménages tendent à moins épargner, pour laisser une part plus importante à la consommation.
- L’état de la consommation aujourd’hui
Le part consacrée à l’alimentation est en très net baisse actuellement. On observe un « effet de saturation des besoins ». Le budget de consommation est passé de 38% en 1860 à 25% en 2007. Etant donné le niveau de vie élevé dans les pays développés, la part consacrée à l’alimentation n’augmente plus car les ménages sont capables d’assurer leurs besoins alimentaires. Si la part consacrée à l’alimentation continue toutefois d’augmenter, même à un rythme effréné, s’explique par le fait que de nouveaux produits plus chers apparaissent, des produits de meilleur qualité. On parle de « phénomènes de transferts ».
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