Etude de situation DEAES
Étude de cas : Etude de situation DEAES. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Ched Helias • 20 Mai 2017 • Étude de cas • 1 313 Mots (6 Pages) • 2 242 Vues
1Michel Hélias
Formation DEAES
Stage en ULIS école
Première période du 6 au 25 novembre 2016
ETUDE DE SITUATION
1) Présentation de l’établissement
L’ ULIS Ecole où j’effectue mon stage fait partie d’une école primaire sud-finistérienne
comprenant 128 élèves.
Cette classe spécialisée, où exerce une professeure des écoles, est un dispositif de
scolarisation destiné aux élèves en situation de handicap. Elle a pour mission de les
accueillir dans un lieu adapté (matériel, rythme, pédagogie) tout en favorisant l’inclusion
dans d’autres classes, quand cela est possible.
Il s’agit d’une ULIS Ecole composée de 11 élèves âgés de 8 à 11 ans, présentant des
troubles des fonctions cognitives ou mentales.
2) Description de la situation qui m’a interpellé
Une situation d’accompagnement, concernant une élève en particulier, m’a interpellée.
Cela s’est déroulé en « deux actes » :
Premier acte.
Il a lieu pendant la gestion d’un petit groupe lors d’une évaluation sur la spatialisation. C’est
le milieu d’après-midi.
Une élève, C, n’est pas à son travail. Elle ne semble pas disposée ou disponible pour travailler, a le regard noir et s’énerve
lorsque je la sollicite et la stimule en lui reformulant les consignes. Elle jure en serrant les
dents, bâcle sans réfléchir.
Je lui rappelle notre belle séance de maths du matin (j’avais un groupe de 3 le matin, dont
C, et la séance s’est bien déroulée pour elle) car je sais que la valorisation a un effet positif
sur elle. Cela a pour effet de l’apaiser un peu et de la recentrer sur le travail. Par un pur
hasard, je remarque qu’elle connaît les couleurs en anglais (ils doivent colorier à l’endroit
indiqué par mes consignes) et je l’encourage à me les nommer à chaque changement de
crayon. Ça l’amuse et la valorise également.
Ceci-étant, la première partie de l’évaluation n’est pas réalisée dans les meilleures
conditions et l’enseignante décide de la reporter au lendemain matin, moment où C serait
moins fatiguée et donc, peut-être, plus disponible.
Deuxième acte.
Le lendemain matin, l’évaluation est reproposée à C. Elle ne semble pas apprécier le fait de
devoir recommencer, malgré le fait que l’enseignante l’encourage et lui assure qu’elle
pourrait mieux réussir ce matin. Elles commencent l’exercice ensemble, C réussit, puis je
prends le relais.
Elle est fermée et d’humeur sombre, les crayons de couleurs volent, elle n’écoute pas les
consignes que je donne, se bouche les oreilles, jure.
Je me mets alors à son niveau, accroupi. Je lui demande de me regarder et tente de la
rassurer, de la recentrer. Son regard accroche le mien et je lui parle d’une voix calme et
bienveillante . Je lui explique que c’est un excellent début et qu’elle est capable de continuer
comme ça en se concentrant. Elle arrive alors à me dire qu’elle trouve la classe trop
bruyante et nous faisons le calme, alors. Cela a un effet positif sur C et elle finit la moitié de
l’évaluation correctement mais c’est déjà l’heure de la récréation de 10h30.
Au retour en classe, C n’est plus trop coopérante pour finir son évaluation . Elle termine le
coloriage en écrasant son crayon sur la feuille, n’écoute plus les consignes. Le dernier
exercice ne sera pas réalisé.
Elle arrive à verbaliser ses émotions en me disant, un peu avant la fin de l’évaluation « Je
suis en colère » et « Tu as fait un bruit, ça m’angoisse » .
3) Qui est la personne ?
C est une enfant de 11 ans présentant des troubles neurologiques et de la personnalité
(psychose infantile).
Son fonctionnement cognitif est bien présent mais elle peut être rapidement « envahie ».
Sa relation à l’autre est très compliquée car elle peut se sentir rapidement persécutée. Elle
peut devenir agressive et vulgaire face à la frustration et à l’échec ou face à une situation
qu’elle ne sait pas gérer.
Son expression est correcte sur le plan lexical mais les propos peuvent être décalés ou
absurdes. Elle ne s’engage donc pas vraiment dans l’échange.
C, dont les parents sont séparés, vit avec sa grand-mère depuis 2009 et bénéficie d’une
mesure d’AEMO (Action Éducative en Milieu Ouvert) depuis 2014.
C’est sa 4ème année en ULIS.
4) Qu’est-ce que cette situation m’a renvoyé ?
Pendant la visite de présentation avant de commencer le stage, C m’avait été présentée
comme une élève « complexe» au niveau de la prise en charge. Ce qu’on m’en décrivit alors
fit immédiatement écho à mon année passée en foyer de vie pour handicapés.
Au début du stage, le fait d’apprendre qu’elle souffre de psychose infantile m’interpella
encore plus clairement puisque j’avais rencontré, « côtoyé » ce trouble chez un certain
nombre de résidents du foyer de vie. Mais j’avoue avoir été troublé de retrouver cette
pathologie chez une enfant si jeune.
J’ai pu réaliser cet accompagnement avec un certain nombre d’outils que j’avais à ma
disposition:
-ma prise de connaissance préalable de C au travers d’entretiens avec l’enseignante, la
lecture de son dossier (Projet Personnalisé de Scolarité, Projet Pédagogique Individualisé,
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