Groupe Dynamique

de groupe au sein de l’entreprise ?

La communication interne recourt à des techniques utilisées par des entreprises dans des problématiques de communication externe et de communication marketing. Ceci peut se justifier par le fait que « le marketing interne repose sur le postulat suivant : l’organisation est un marché dans lequel ont lieu des échanges qui s’apparentent aux échanges marchands. Il est donc pertinent de recourir à des méthodologies qui ont fait leur preuve en externe. » (Seignour, 1998).

La nécessité de développer une véritable stratégie de communication interne nous a fait réfléchir aux questions suivantes : D’abord, nous étudierons les fondements de la dynamique de groupe et les principales caractéristiques d’un groupe ainsi que les différents types d’interactions entre les membres d’un groupe qui constituent cette dynamique. Ensuite, nous nous demanderons pourquoi la communication interne est-elle devenue aussi importante. Comment peut-on définir une stratégie de communication interne et mettre en place un plan de communication interne ? Enfin, nous établirons quelles sont les techniques dont dispose la communication interne pour atteindre ses objectifs.

I. Dynamique de groupe

La notion de groupe n’est pas évidente à saisir. Qu’il s’agisse d’un groupe d’amis, de travail, de discussion, d’appartenance sociale, de communauté de pensées, de jeu ou de croissance, le groupe fait partie intégrante de notre vie quotidienne.

La dynamique de groupe est l’ensemble des phénomènes, mécanismes et processus qui émergent et se développent dans les groupes sociaux durant leur activité. Le comportement individuel peut changer selon les connexions actuelles ou futures des individus à un groupe sociologique. La dynamique de groupe est le domaine qui s’intéresse à la nature des groupes. L’appartenance ou l’identification à un groupe peuvent conduire à différentes attitudes et l’influence d’un groupe peut rapidement devenir forte, influençant les tendances et les actions individuelles.

Pour comprendre les enjeux de la dynamique de groupe, il est nécessaire de savoir ce qui motive les membres du groupe, le projet dont ils sont porteurs, les caractères qu’ils ont en commun, les valeurs qu’ils partagent et les facteurs qui assureront leur réussite.

A. Origine, définition et caractéristiques

1. Historique et concept de groupe (voir annexe)

En étymologie, le mot groupe serait récent. Il aurait été importé d’Italie vers le XVII ème siècle. Il signifiait : « un assemblage d’éléments, une catégorie d’être ou d’objet ». Il s’impose dans le langage en tant que « réunion de personnes » seulement un siècle plus tard.

On peut commencer à parler de groupe à partir de 3 participants mais un groupe d’individus peut prendre des formes et des noms différents, c’est pourquoi, il existe une classification :

- Une foule est constituée d’un grand nombre d’individus, situé dans un même endroit sans l’avoir voulu explicitement. Chacun est là pour son propre compte et cherche à satisfaire en même temps une même motivation individuelle.

- La bande se caractérise par le nombre réduit par rapport à la foule. Les membres sont réunis volontairement et ont du plaisir à se retrouver. La bande est éphémère soit parce qu’elle se forme périodiquement, soit parce que des membres se désengagent du groupe.

- Le regroupement est une réunion de personne en petit, moyen ou grand nombre. La périodicité des réunions est plus ou moins importante, les objectifs sont bien définis. Le but est de répondre à un intérêt des membres, par exemple, en association.

2. Dimension du groupe

Les trois dimensions du groupe permettant de comprendre la notion de dynamique de groupe :

( La dimension instrumentale : correspondant à sa production, à sa performance et à tous les moyens concrets mis en œuvre pour atteindre ses objectifs. C’est l’intensité des objectifs visés qui renforce la cohésion entre les membres du groupe.

( La dimension relationnelle : par rapport aux enjeux affectifs et relationnels au sein d’un groupe. Les relations entre les personnes et les sentiments qu’elles génèrent agissent sur le climat affectif du groupe. La communication devient un moyen pour les membres de se définir et de s’influencer mutuellement.

( La dimension contextuelle : elle renvoie aux conditions matérielles, économiques, juridiques, idéologique et politique dans lesquelles le groupe se développe. On s’intéresse donc aux conditions concrètes de fonctionnement du groupe, sa taille, le temps dont il dispose et à ses ressources et contraintes. Mais aussi sa composition, sa position par rapport à d’autres groupes comme des catégories sociales ou communautés de pensées.

3. Composition du groupe

Un groupe est composé de personnalités hétérogènes mais on retrouve 3 profils qui jouent un rôle précis au sein du groupe, ces trois profils sont :

- L’entrepreneur : celui qui aura les initiative et les idées.

- Le producteur : il exécute les tâches qu’on lui donne.

- L’administrateur : il cadre le groupe et institutionnalise le projet.

Dans un groupe, il se dégage un leader, une personne qui s’impose. Il existe 5 types de leadership évalués selon deux axes, l’intérêt pour la production, l’intérêt pour les relations entre les personnes. Le type laisser faire accorde peu d’intérêt aux deux critères ; le type centré sur la tâche accorde un fort intérêt pour la production ; le type social est l’opposé du précèdent et s’occupe du bien être des individus ; le type démocratique accorde un intérêt élevé pour les deux axes ; le type intermédiaire favorise les compromis et s’intéresse moyennement à la tâche et au bien être des personnes.

Il peut exister des changements dans le comportement d’une personne lorsqu’elle se présente devant un groupe, son modèle comportemental change vis-à-vis du groupe. La dynamique de groupe constitue un fondement de la thérapie de groupe. Les hommes politiques et les commerciaux peuvent exploiter les principes de la dynamique de groupe pour leurs propres fins. De plus en plus, les dynamiques de groupe prennent un intérêt particulier du faite des interactions rendues possibles par le réseau Internet.

B. Les phénomènes de groupes : Les interactions

1. Les relations intragroupes

Les relations intragroupes sont les liens tissés entre les individus d’un même groupe. De la notion de groupe naît le sentiment d’appartenance, en effet, un groupe n’existe que parce que des individus ont le sentiment de former un groupe. En théorie, le simple fait d’appartenir à un groupe suffit à créer ce sentiment et donc une certaine cohésion dans le groupe. Les individus d’un groupe ont tendance à s’identifier les uns aux autres et à se trouver des points communs sans voir les différences. Cette cohésion est due à l’attrait d’une cause commune et à l’attrait d’appartenir au groupe.

Le groupe peut évoluer vers deux structures différentes si la reconnaissance du désir des individus prime sur le désir de reconnaissance ou l’inverse. Si le désir de reconnaissance est plus important alors les individus vont être obligés de s’uniformiser pour aboutir à une « masse homogène ». Ils vont perdre leur identité propre au profit de l’identité de groupe. Si la reconnaissance du désir prime, s’il y a une différenciation au sein du projet, les individus vont chercher à imposer leurs points de vue, personne ne se mettra d’accord, chacun étant persuadé de détenir la vérité. Le groupe risque d’éclater en sous groupes. Le leader jouera un rôle important dans cette configuration.

Même s’il faut une certaine homogénéité au sein du groupe pour faciliter les relations et avoir une bonne cohésion, une trop grande homogénéité est gênante puisqu’elle empêche le groupe d’avancer et elle limite la créativité. Tous les points de vue seront identiques et le groupe n’évoluera pas. Il est donc nécessaire d’avoir une certaine diversité pour permettre la création d’une dynamique de groupe.

2. Les relations intergroupes

Pour bien comprendre un groupe, il faut étudier son environnement. L’identité du groupe est en effet façonnée par celle des groupes extérieurs qui l’entoure. Ils vont assurer la cohésion du groupe étudié en se plaçant comme une référence. Les membres du groupe vont pourvoir se comparer à l’autre ensemble et vont ainsi pouvoir affirmer leurs propres valeurs en opposition à « celles des autres ».

Ce rapport aux autres groupes va donc jouer en faveur d’une certaine uniformisation au sein de l’équipe : « J’appartiens au groupe A, je ne suis pas du groupe B et j’en suis fier, je ne dois donc pas adopter leurs valeurs, mais celles de mon groupe. Je en doute pas que ce soit les meilleurs ». Ce phénomène est la cohésion