Note De Recherche

le tient son bébé dans les bras, assise sur son lit et essaie de mettre son bébé au sein, s’énerve car elle n'y parvient pas. Elle me demande alors de l'aider car elle ne sait pas comment faire. Je lui propose les différentes positions qu'elle peut adopter lors de la tétée telle qu'être sur le dos ou allongée sur le côté, ainsi que les fréquences des tétées. Madame M. choisit de se mettre sur le côté car lors de la première mise au sein à la salle d'accouchement la sage-femme lui avait proposé cette position et cela avait fonctionné. Je prends son bébé et le pose dans son berceau, j’aide ensuite la patiente à s'installer confortablement dans son lit, et enfin je lui pose son bébé auprès d'elle. Je demande à la patiente si elle veut bien que je touche sa poitrine pour mettre un sein dans la bouche de son bébé, elle accepte. J'exerce une légère pression sur son sein pour faire sortir du colostrum afin que le bébé puisse y goûter et lui donner envie de téter. Ce qui a fonctionné puisque le bébé s'est mis à téter, mais il fallait le stimuler en lui caressant les pieds ainsi que son dos car il s'endormait trop rapidement. Malgré les caresses, son enfant reste endormi. Madame M. est toujours énervée, elle a le regard froncé, soupire, me dit que cette situation l'énerve et qu’elle envisage d'arrêter l'allaitement maternel.

Je transmets aux soignants que la patiente souhaite arrêter l'allaitement. Une auxiliaire de puériculture (AP) soumet alors plusieurs solutions à la nouvelle maman. À chaque tétée, l'AP vient dans la chambre de Madame M. et l'aide pour la mise en sein en utilisant plusieurs positions, assise et sur le côté. Elle lui propose d'utiliser un tire-lait pour extraire son lait et le donner au biberon ou encore de donner des biberons premier âge à son bébé.

A J1 de son hospitalisation, Madame M rencontre encore des difficultés elle n'arrive pas à mettre au sein son enfant pour le nourrir et une auxiliaire de puériculture lui propose alors les biberons 1er âge en complément des tétées. Elle accepte.

A J2 Madame M. arrête l'allaitement maternel car elle n'arrive pas à donner seule le sein à son bébé.

Questionnements

Face à cette situation je me suis posée plusieurs questions qui m'ont amenées à choisir ma problématique de départ :

Quel est le rôle de l'infirmière dans cette situation ?

La patiente a-t-elle eu les informations nécessaires, avantages et inconvénients de cet allaitement naturel ?

Son choix d'allaiter son bébé a t-il été réfléchi ?

Le baby blues rentre t-il en jeu dans ce genre de situation ?

Pourquoi ces femmes désirent arrêter l'allaitement maternel au bout de quelques jours ou heures ?

L'énervement de cette patiente a t-il été ressenti par le bébé ?

Quelles mesures peut-on mettre en place pour que la patiente garde son choix de départ ?

Ces questionnements m'ont amenée à déterminer ma question de départ, que je développerai dans le mémoire : Quel est le rôle de l'infirmière dans l'accompagnement d'une mère primipare pour que l'allaitement se passe dans des conditions idéales ?

Références conceptuelles

Allaitement maternel : Selon l'Organisation Mondiale de la Santé “le terme allaitement maternel est réservé à l'alimentation du nouveau-né ou du

nourrisson par le lait de sa mère ; l’allaitement est exclusif lorsque le nouveau-né ou le nourrisson reçoit uniquement du lait maternel à l’exception de tout autre ingestat, solide ou liquide, y compris l’eau ; l’allaitement est partiel lorsqu’il est associé à une autre alimentation comme des substituts de lait, des céréales, de l’eau sucrée ou non, ou toute autre nourriture. En cas l’allaitement partiel, celui-ci est majoritaire si la quantité de lait maternel consommée

assure plus de 80 % des besoins de l’enfant ; moyen si elle assure 20 à 80 % de ses besoins et faible si elle en assure moins de 20 % ; la réception passive (par l’intermédiaire d’une tasse, d’une cuillère, d’un biberon) du

lait maternel exprimé est considérée comme un allaitement maternel même s’il ne s’agit pas d’un allaitement au sein. ». Définir l'allaitement maternel m'apportera des informations à transmettre à la patiente. Pour cela je vais m'intéresser à l'ouvrage du Docteur Marie Thirion « L'allaitement » paru en 1993, éditions Albin Michel.

L'accompagnement : la définition d'accompagner signifie « se joindre à quelqu’un pour le suivre ou le guider ».Le fait d'accompagner comprend diverses fonctions, comme le détaille Marie-Françoise BONICEL, psychologue et psychothérapeute : « accompagner quelqu’un, c’est l’accueillir et l’écouter, c’est participer avec lui au dévoilement du sens de ce qu’il vit et de ce qu’il recherche, c’est cheminer à ses côtés pour le confirmer dans le sens où il s’engage ». Il me semble important de parler de l'accompagnement car mon mémoire est axé sur celui-ci. En effet, cela va me permettre de comprendre ce que signifie exactement accompagner afin d'adapter une posture d'accompagnement correcte face à une telle situation. Pour comprendre, j'ai réalisé plusieurs recherches et j'ai décidé d'utiliser un article paru en avril 2008 dans le magazine « Soins pédiatrie, puériculture » numéro 241, Le dossier “La formation des professionnels à l'accompagnement de l'allaitement maternel” de Christine Coursaget, sage-femme, consultante en lactation, Geneviève Fancello directrice des formations Co-naître et Laurence Girard puéricultrice, consultante en lactation.

Refus d'allaiter : Dans ma situation le bébé refuse de s’allaiter auprès de sa maman, donc il me semble important de parler de cela pour répondre à mes questionnements. Pour m'aider à comprendre le refus d'allaiter de certains bébés je vais consulter et m'appuyer sur les différents articles de La Leche League consultables sur leur site internet, comme « Le bébé qui refuse de téter», cet article est paru dans Allaiter Aujourd'hui n° 30 et 68, LLL France, 1995 et 2006.

Méthodes exploratoires

Afin d'apporter des réponses pour élaborer mon mémoire, je compte m'entretenir avec différentes infirmières de plusieurs maternités tant dans des centres hospitaliers que dans des cliniques de maternités.

Je tiens à m'entretenir avec ces infirmières afin de connaître leurs ressentis face à de telles situations et savoir si elles ont été formées pour l'accompagnement de l'allaitement en suite de couche. Durant ces entretiens, j'attends de ces infirmières qu'elles me fassent part de leurs manières de travailler et qu’elles m'apporter de nouvelles connaissances afin d'adapter ma prise en charge dans ma future pratique professionnelle et les réponses à ma question de départ ainsi que probablement des hypothèses de prise en charge.

Aussi j'ai réalisé plusieurs recherches bibliographiques d'auteurs de référence concernant mon thème, je compte bien évidemment les exploiter.

J'ai fait plusieurs lectures, telles que des lectures de mémoires de sage-femme qui ont pour sujet l'allaitement.

Conclusion

Cette note de recherche est la première étape de la réalisation du mémoire de fin d’études.

À l'école, les formateurs ont commencé à nous parler de ce travail au semestre 4, à ce moment là je ne savais pas du tout sur quel thème j'allais m'orienter.