Tu ouvres et personne ne peut plus fermer, et, quand tu fermes, nul ne peut plus ouvrir

A∴L∴G∴D∴G∴A∴D∴L∴U∴

Vénérable  Maitre

Et vous tous mes frères

En vos grades et qualités

Je vais vous donner lecture de  ma planche  ayant pour thème

« Tu ouvres, et personne ne peut plus fermer, et, quand tu fermes, nul ne peut plus ouvrir »

Cette phrase apparait dans le rituel de la Saint Jean d’hiver, travaux au 1er degré, lorsqu’on compare la place où se tient le  VM (entre le secrétaire et l’orateur) au Roi de Justice (entre Moïse et Elie) ; entre le passé qui n’est plus, et le futur qui n’est pas encore. Là où est le troisième visage de Jean, à l’éternel Midi.

Du Roi de Justice il est encore dit : « Tu ouvres, et personne ne peut plus fermer, et, quand tu fermes, nul ne peut plus ouvrir ».

Mais cette phrase apparait aussi 2 fois dans les saintes écritures.

Une première fois dans le livre d’Esaïe (22:22) « Je mettrai sur  son épaule (Eliakim), la clé de la maison de David : Quand il ouvrira, nul ne fermera ; quand il fermera, nul n’ouvrira.

Une seconde fois dans le livre d’apocalypse (3 :7) Ecris à l’ange de l’église de Philadelphie, une des sept églises de l’apocalypse : « Voici que dit le Saint, le Véritable, celui qui à la clé de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme et personne n’ouvrira. »

Au travers de ces deux textes, on fait référence à une clé, mais indirectement aussi à une porte.

Une clé est un instrument servant à ouvrir une porte. Elle commande l’accès à un lieu, à l’intérieur d’une pièce, d’un coffre et par analogie, la clé symbolise l’accès à la connaissance, à la vérité, à la Lumière. Cette Lumière que je suis venu chercher en Maçonnerie.

La clé va donc me permettre de comprendre d’interpréter. Elle a valeur de réponse : « la clé du mystère », « la clé du problème ». La clé va me permette donc de découvrir une vérité ; d’avoir un autre regard.

Mais la clé sert aussi à fermer, à verrouiller une porte. Dans ce cas, la clé représente la sécurité, l’intimité.

En informatique afin de préserver cette intimité, on utilise deux clés pour crypter ; l’une public permettant le chiffrement, l’autre privée permettant le déchiffrement. Cette dernière, appelée aussi brèche secrète va permettre de rendre visible ce qui invisible, de voir l’intérieur par l’extérieur. Cette structure binaire me fait tout de suite penser à la dualité.

Enfin, la clé a aussi un symbole de pouvoir. Celui qui détient la clé à le pouvoir d'en accorder ou d'en refuser l'usage. Ainsi dans la religion chrétienne, les clés du paradis détenues par Saint Pierre donnent le pouvoir d'entrer dans la vie éternelle.

Ce pouvoir est figuré aussi dans les armoiries papales par deux clefs, l'une d'or, l'autre d'argent, qui furent précédemment les emblèmes du dieu romain Janus, gardien des portes et guide des âmes. Ces clés permettent d’ouvrir les portes solsticiales : Accès aux phases ascendantes et descendantes d'un cycle annuel.

Mais qu’est-ce qu’une porte ?

Une porte selon Wikipédia,  désigne un objet servant à rentrer ou sortir d'une pièce, on peut l'ouvrir ou la fermer.

La porte représente un passage entre deux mondes ou entre deux états, l'un connu et l'autre inconnu. Ainsi, franchir une porte, quitter une ancienne façon d’être et en adopter une nouvelle. Franchir une porte, c'est donc accepter le changement. Nous ne sommes plus spectateur mais devenons acteur. La porte est une invitation aux voyages. La porte c’est une ouverture vers l’inconnu. Elle nous ouvre de nouveaux horizons, de nouvelles perspectives. La porte représente pour moi, le nombre 3, ramenant le binaire à l’unité. La porte est en quelque sorte le lien entre moi et le reste du monde, entre moi et l’univers.