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DC5 AMP, participation à la mise en place et au suivi du projet personnalisé

Étude de cas : DC5 AMP, participation à la mise en place et au suivi du projet personnalisé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  18 Octobre 2017  •  Étude de cas  •  4 125 Mots (17 Pages)  •  1 532 Vues

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LOYEN Thierry[pic 1]

                       

                   

              DC5 : Participation à la mise en place et au suivi du projet personnalisé

Foyer médicalisé de Bernades                                         Ecole de Travail Educatif et Social

Route du Massegros                                                           17 av. Théophile Roussel

48230 CHANAC                                                                48100 MARVEJOLS

Table des matières

Présentation de l’établissement et de la population        1

Présentation de l’équipe, choix argumenté de la personne et les éléments de son histoire        2

Observation des besoins de la personne faite par l’AMP        3

Les actions mises en place par l’équipe        4

L’action de l’AMP et la mise en œuvre        5

Evaluation du suivi du Projet Personnalisé        7

Evaluation de l’accompagnement de l’AMP dans le Projet Personnalisé de la personne et mise en perspective avec la fonction de l’AMP        8

Annexe        9


Présentation de l’établissement et de la population

Je travaille depuis deux ans au Foyer d’Accueil Médicalisé de Bernades situé à Chanac (Lozère). Il est géré par l’association  « le Clos du Nid » née en 1955 de la volonté de Monsieur l'Abbé Oziol d'accueillir des enfants handicapés en détresse et de soulager leurs familles. Elle a pour objectif  la prise en charge globale et  jusqu'au terme de leur vie des handicapés mentaux, moteurs ou polyhandicapés.

Le FAM des Bernades crée en 1993 appartient à une catégorie intermédiaire d’établissement entre les Maisons d’Accueil Spécialisé et Foyers Occupationnels, dénommés alors Foyers à Double Tarification. Son financement provient d’une part d’un forfait soins couvrant les soins liés à l’affection longue durée et pris en charge par l’Assurance Maladie. Et d’autre part d’un prix de journée d’hébergement et d’entretien, fixé par le Président du Conseil général, à la charge de l’intéressé lui-même. La loi du 2 janvier 2002 a officialisé l’existence de ce type de structure d’accueil qu’elle a renommé Foyer d’Accueil Médicalisé. C’est la Maison Départementale des Personnes Handicapées qui oriente vers un Foyer d'Accueil Médicalisé des personnes adultes rencontrant diverses situations de handicap liées à une déficience intellectuelle associée à une pathologie psychique ou somatique. Leur dépendance et leur inaptitude à exercer une activité à caractère professionnel nécessitent un soutien et une stimulation constante, ainsi qu’un suivi médical régulier. Les demandes d’admission sont examinées par l’équipe technique pluridisciplinaire qui émet un avis. A l’issue d’une période de stage de 2 à 3 mois, l’admission définitive est prononcée par le Directeur de l’établissement.

Le FAM des Bernades accueille 32 personnes âgées de 19 à 60 ans qui présentent un fonctionnement autistique et psychotique, mais qui sont aussi porteuses de pathologies post et périnatales (encéphalopathies…) et des maladies génétiques (trisomies…). Les déficiences présentées par cette population sont tout d’abord, et pour la totalité des personnes accueillies, intellectuelles (caractérisées par un retard mental profond ou moyen) mais aussi psychiques (troubles du comportement, de la personnalité et des capacités relationnelles), cérébrales (épilepsies), du langage et de la parole, auditives, visuelles et motrices.

La mission du FAM de Bernades s’articule autour des axes suivants : prévenir les risques sociaux, médico-sociaux et l’exclusion des personnes handicapées ; assurer la protection administrative et judiciaire ; mettre en œuvre des actions médico éducatives, thérapeutiques adaptées aux besoins de la personne, à ses potentialités et à l’évolution de son état ; réaliser des actions d’assistance dans les actes de la vie courante, de soutien, de soin et d’accompagnement ; développer des actions contribuant au développement social et culturel. Pour remplir ces missions, cet établissement du secteur privé soumis à la convention collective du 15 mars 1966, emploie 44 salariés[1]. Il est organisé en cinq services : direction, service médical, service éducatif et d’animation, service généraux et service administratif.

Présentation de l’équipe, choix argumenté de la personne et les éléments de son histoire

Je travaille au sein d’une équipe composée d’un éducateur spécialisé, une monitrice éducatrice, une aide-soignante et deux aides médico-psychologiques. L’éducateur, intervenant sur deux groupes, exerce plus une fonction de coordinateur tandis que les autres professionnels sont autant présents dans l’accompagnement  des actes de la vie quotidienne que dans l’animation d’ateliers et des multiples activités proposées.

Mon choix se porte, pour cette étude de cas, sur Monsieur V., homme élancé de 46 ans.  Monsieur V. est né d’une mère allemande mal intégrée, ne parlant pas français, avec un « état de santé physique et psychique défectueux doublé d’alcoolémie »[2] et d’un père, garçon de café « fuyant les difficultés et se réfugiant dans le travail »[3]. De cette union est né un second enfant, présentant rapidement une déficience psychique importante : il réside actuellement dans une Maison d’Accueil spécialisé.

A l’âge de 9 mois, Monsieur V. est hospitalisé pour polytraumatismes dont l’origine reste inexpliquée. Un diagnostic d’ « anomalie grave du comportement » dissuade l’assistance maternelle de poursuivre son accueil, elle confie donc à nouveau Monsieur V. à ses parents dès sa sortie de l’hôpital alors qu’ils vivent dans des conditions précaires. L’Aide Sociale à l’Enfance ne tarde pas cependant à prendre le relais. Il s’ensuit alors la répétition d’un même scénario jusqu’à l’âge de 9 ans : 5 placements en familles d’accueil, un en pouponnière et un autre en Foyer de l’Enfance, tous entrecoupés d’hospitalisations pour Monsieur V. et de la démission des assistantes maternelles.  Monsieur V. commence à fréquenter l’Hôpital de jour à 5 ans. Sa mère préfère qu’il soit placé en famille d’accueil plutôt qu’en institution avec retour les week-ends chez elle. Les tentatives de renouer un lien avec elle s’avèrent un échec. Monsieur V. intègre à 9 ans un Centre de Réadaptation.

Puis un parcours classique d’Institut Médico-Educatif en Institut Médico-Professionnel l’amène à s’éloigner sensiblement de sa région d’origine (Yvelines). C’est en 1983 qu’il intègre pour la première fois un établissement du Clos du Nid. Les relations avec sa mère ne se poursuivent que par le biais d’échange de courrier de convenance à l’occasion de fêtes. Monsieur V. ne prend plus de traitement et semble avoir trouvé une stabilisation lui permettant de développer certaines habiletés manuelles notamment en maçonnerie, peinture, validées par de premiers stages qui doivent déboucher sur une orientation en CAT. Il est placé sous tutelle de l’Association Tutélaire de la Lozère.

Cependant les changements dans la dynamique des résidents, un cadre nouveau réactivent son angoisse structurelle. La persistance d’un fond d’anxiété déstructurant le conduit en 1987 à deux épisodes de décompensation avec apragmatisme et un refus de l’atelier. Durant deux années s’enchainent des périodes d’hospitalisations à la suite desquelles un traitement important lui est prescrit. Il refuse dès lors de travailler.

En 1989, un placement en Foyer Occupationnel lui est accordé, cependant il est maintenu en IME par dérogation. Il intègre le FAM de Bernades le 11 octobre 1993 dès son ouverture.

Observation des besoins de la personne faite par l’AMP

Orienté en FAM sur la base d’un diagnostic évoquant un autisme consécutif à des conditions de vie traumatisantes dans les trois premiers mois de sa vie, Monsieur V. présente aujourd’hui « une déficience mentale dysharmonique  associée à une structure de personnalité psychotique »[4].

Monsieur V. est relativement autonome dans les actes de la vie quotidienne si toutefois on lui permet d’évoluer dans cadre sécurisant et repérant.  Il se rend chaque matin à la salle de bain avec ses effets personnels pour effectuer consciencieusement sa toilette et lorsqu’il me sollicite pour de l’aide je constate que chaque  geste semble inscrit dans une certaine immuabilité. Monsieur V. gère lui-même sa vêture même si nous intervenons parfois lors de changes inopportuns. Pour l’entretien de sa chambre, il participe avec justesse mais la présence de l’éducateur reste nécessaire. Dans l’espace collectif, il a des préférences pour certaines tâches planifiées sur un tableau et il s’y repère aisément grâce à des pictogrammes. Il est routinier et répétitif dans la réalisation. Monsieur V. peut émettre certains refus à collaborer à certaines tâches en particulier s’il doit différer et gérer son impatience.

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