Un parcours de rencontres et de découvertes : rencontre avec 1 personne
Étude de cas : Un parcours de rencontres et de découvertes : rencontre avec 1 personne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar COCO1764 • 21 Novembre 2017 • Étude de cas • 10 386 Mots (42 Pages) • 1 206 Vues
SOMMAIRE
1. Rencontre avec 1 personne -1ère partie page 3
INTRODUCTION page 3
a) Chronologie de mes rencontres et
Actions de recherches d’information page 3
1ère rencontre avec Paul page 3
Ma recherche d’information page 3
2ème rencontre avec Paul page 5
3ème rencontre avec Paul page 6
b) Pathologies et troubles qui affectent Paul page 6
c) Les besoins, attentes et envies de Paul page 8
CONCLUSION page 11
ANNEXE N°1 page 12
ANNEXE N°2 page 13
ANNEXE N°3 page 16
1) Rencontre avec 1 personne – 1ère partie
Introduction
Dans le cadre de ma formation AES, j’ai été affectée dans le groupe de vie « Les Baladins » qui fait partie du FAS (Foyer d’Accueil Spécialisé) (ANNEXE N° 1 page 11) et qui accueille des hommes en situation de handicap qui ne sont pas en faculté de travailler ou de vivre dans le milieu ordinaire.
Lorsque je suis arrivée sur les lieux du groupe, et étant donné que j’avais déjà l’expérience de rencontres avec des personnes en situation de handicap pour y travailler depuis novembre 2015, je suis allée spontanément vers les résidents pour leur dire bonjour et me présenter.
a) Chronologie de mes rencontres et actions de recherches d’informations
Première rencontre avec Paul. Ce lundi matin, à 7heure le 3 octobre 2016, j’ai franchi la porte d’entrée du groupe « Les Baladins » dans laquelle j’allais effectuer mes deux années de formation. Quatre résidents et une professionnelle, que je supposais être ma tutrice, m’attendait dans le couloir. J’ai de suite sentie une ambiance masculine du fait des différentes couleurs de mur telles que du bleu et du blanc. Il y faisait assez chaud et toutes les lumières étaient allumés. Des photographies de souvenirs du groupe et quelques tableaux peints par des résidents décoraient ces murs.
J’ai de suite sentie tous les regards portés sur moi, parfois de l’inquiétude parfois des sourires tels que ceux d’un homme de petite taille qui paraissait très heureux de me voir. Son pantalon était remonté jusqu’en dessous de la poitrine mais il semblait avoir pris du soin à mettre une belle tenue en accord avec la saison. Ma première impression était que c’était une personne agréable et joviale.
Ma recherche d’information concernant cette personne
Lors de la réunion d’équipe qui se déroule tous les jeudis matin de 9h30 à 12h30 et désireuse d’en savoir un peu plus sur les singularités des résidents et plus particulièrement de cette personne, j’ai demandé aux professionnels présents s’il pouvait me transmettre leurs observations. C’est à ce moment-là que j’ai découvert qu’il s’appelait Paul. Ma tutrice m’a également guidé vers le document « projet d’accompagnement personnalisé » qui se trouve dans son dossier. J’y ai trouvé des renseignements sur sa vie quotidienne, ses pathologies, son environnement social et familial. En voici quelques éléments qu’il est important de connaitre pour l’accompagner au quotidien :
Description de la personne, de ses capacités, de son quotidien
Paul a 49 ans. Il vit à l’Institut Saint André de Cernay depuis le 1 septembre 1981 soit 35 ans. Il réside au groupe «Les Baladins » depuis le 30 septembre 2014. Il a fréquenté une école maternelle de 5 à 6 ans et de 6 à 14 ans il a vécu en semi internat à Colmar. Il a été ensuite admis à l’Institut Saint André de Cernay, tout d’abord à l’IMPRO (Institut Médico-Professionnel) puis au FAS.
Paul ne sait ni lire, ni écrire, ni compter, par contre il repère bien le haut du bas. Il a une bonne connaissance du schéma corporel. Il ne se repère pas dans le temps mais dans l’espace. Paul est autonome lorsqu’il prend sa douche mais a besoin d’être sollicité pour se laver les cheveux. Il gère bien son linge sale.
Paul manque de confiance en lui mais il est capable de dire ce qui lui convient ou non. Il aime rendre service et apprécie qu’on le regarde travailler. Dans sa vie quotidienne il a des capacités à communiquer et à échanger avec tout le monde mais à cause de ses difficultés d’élocution il abandonne rapidement la discussion en répondant « cool, cool ». Malgré tout il est capable de communiquer son mal être ou ses enthousiasmes.
Il prend son repas sans aide, mais il a besoin qu’on lui rappelle de manger moins vite.
Au sein de l’institut, Paul s’oriente facilement mais il ne va pas dans les lieux qu’il ne connait pas. Paul aime sortir de l’Institut pour ses achats personnels mais Il ne peut le faire sans l’équipe éducative. Sa chambre est bien décorée et il y assure l’entretien et le rangement. Il est curieux de ce qui ce passe dans le groupe. Il aime participer aux tâches collectives.
Sa vie sociale, relationnelle, affective et amoureuse
Dans son dossier, j’ai découvert que Paul a une sœur et un frère. Ce dernier vit en Australie et lui envoie souvent des cartes postales. Il est allé le voir il y a deux ans pendant les vacances. Sa mère vit à Colmar où il y passe un weekend sur deux.
Il a de très bonnes relations avec sa famille dont il reçoit, tous les deux jours un appel téléphonique. Sa famille l’a bien soutenu lors du décès de son père en 2015. Sa maman, avec qui il entretient des liens fusionnels, a établi une relation de confiance avec l’équipe et respecte les décisions prises dans le groupe. Par exemple lorsqu’il a fallu choisir la nouvelle chambre de Paul, la maman et le référent se sont donné rendez-vous dans un magasin pour choisir les meubles selon les couleurs et la grandeur de la chambre.
Paul est très solitaire mais à de bonnes relations avec ses camarades de groupe même s’il a peu d’interaction avec eux. Parfois il peut se montrer jaloux s’il n’a pas l’exclusivité de l’accompagnant surtout lorsque ce dernier tient une conversation avec une autre personne. Il s’immisce alors dans la conversation et se fait reprendre en général par son camarade qui lui demande de sortir, ce qu’il fait. Certains résidents ont tendance à l’imiter dans sa manière de s’inviter aux conversations qui ne le concerne pas. Il aime écouter les propos des éducateurs pour être au fait des évènements du groupe et est toujours au petit soin pour eux, et ceci de façon parfois étouffante par exemple d’offrir plusieurs dessins dans la même journée ou de vouloir être continuellement présent lors des discutions confidentielles. Lorsqu’il est repris sur ce sujet il n’arrive pas à passer outre et en reparle plusieurs heures après. Il est capable de répéter une question plusieurs fois. Il n’aime pas qu’on ne lui donne pas l’attention qu’il souhaite.
Il aime nager à la piscine de l’Institut et faire de la peinture. Concernant la spiritualité, il va à l’activité pastorale mais ne va pas à la messe le dimanche.
Paul aime porter des vêtements, chaussures et accessoires féminins qu’il achète avec l’aide d’un accompagnant. Dès qu’il le peut, il porte ces vêtements, mais uniquement dans sa chambre.
Paul entretient une relation platonique avec une dame qui vit dans un groupe de femmes. Il semblerait qu’il veuille entretenir une relation avec elle, dans le seul but de lui ressembler.
2ème rencontre avec Paul
Deux jours après notre première rencontre, en pleine gestion des tâches informatiques dans le bureau du groupe, et après le repas du soir vers 20h15, lorsque tous les résidents avaient fait leur toilette et mis le pyjama, je remarque que Paul se tenait sur le pas de la porte en répétant « parler, parler, parler ». Je sens bien que quelque chose le préoccupe et je l’invite à s’assoir en face de moi mais il reste debout. Il me dit qu’il veut rendre visite à son amie pour lui remettre une carte d’invitation « à boire du coca », faite de ses mains avec un cœur. Il me dit également qu’il souhaite changer de groupe pour être avec son amie. Nerveusement, il gigote sur ses pieds et bégaye. Sachant qu’il a une relation compliquée avec elle, du fait qu’elle refuse ses invitations, je lui explique que le groupe, dans lequel elle vit, est un groupe exclusivement de femme.
D’autre part, pour le rassurer, sachant par la lecture de son dossier qu’il est de nature angoissée, je lui propose d’en parler à l’équipe et de le noter sur le cahier de liaison. Je lui propose mon aide pour le dessin, ce qu’il n’a pas souhaité par la suite. Il m’a répété plusieurs fois « merci ». Le voyant sortir du bureau l’air serein, j’ai été satisfaite d’avoir répondu à ses attentes car je n’aurai pas eu la conscience tranquille de le laisser seul dans sa chambre avec ses angoisses avant de dormir.
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