En Quoi Le Controle De Gestion Répond Aux Besoisn De L'Entreprise
Compte Rendu : En Quoi Le Controle De Gestion Répond Aux Besoisn De L'Entreprise. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrganisations afin de les aider à piloter la performance, face à un marché en constante évolution. Il s’avère que la fonction de contrôle de gestion propose des outils d’aide à la décision qui permettent de mieux répondre aux besoins.
Mais nous pouvons nous demander en quoi la fonction de contrôle de gestion répond-elle aux besoins de l’entreprise.
Nous définirons dans un premier temps ce qu’est la fonction de contrôle de gestion pour bien comprendre son rôle dans l’organisation, puis nous étudierons les différents besoins des entreprises, et en quoi les outils aident les managers à prendre des décisions pour piloter la performance, et enfin, nous verrons pourquoi cette fonction a récemment évoluée.
PARTIE 1 : LA FONCTION CONTROLE DE GESTION
1.1 Définition du contrôle de gestion
De manière générale, une organisation est une structure publique ou privée sous laquelle s’exerce une activité économique en utilisant un personnel, des locaux et des équipements appropriés. Elle est divisée en fonction, ou encore en services, qui sont responsables d’une partie de la production, comme le service approvisionnement, commercial…
Le contrôle de gestion a une place de plus en plus importante dans le service financier. Néanmoins, elle n’est pas intégrée dans l’organigramme de toutes les entreprises. Cependant, elle tend à se généraliser dans la mesure où la prise de décision devient de plus en plus complexe pour les managers. L’objectif majeur de cette fonction est de piloter la performance de l’entreprise.
Nous allons dans un premier temps définir le contrôle de gestion afin de mieux comprendre son utilité dans l’organisation. Sa définition nous permettra, dans un second temps, d’expliquer les étapes de la mise en place du contrôle de gestion.
1.1.1 Définitions
Le contrôle de gestion : une cellule de vérification
En 1965, R.N Anthony, définissait le contrôle de gestion comme « un processus par lequel les managers obtiennent l’assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente pour la réalisation des objectifs de l’organisation. » - Planning and control systems - 1965
Cette définition met l’accent sur l’utilisation efficace et efficiente des ressources afin d’atteindre des objectifs fixés par les managers. Cependant, elle définit le contrôle de gestion comme étant un processus de vérification, de surveillance. Le contrôle de gestion a donc une image très négative au sein des organisations. Néanmoins, son rôle n’est pas uniquement le contrôle, il a été instauré pour répondre aux besoins de performance des entreprises, pour conseiller les managers. C’est ce second rôle qui se développe, car le marché est de plus en plus instable et complexe, les managers ont besoins de conseiller pour les guider. C’est pourquoi on assiste à une évolution de la définition.
Le contrôle de gestion : une cellule de conseil
En 1995, R.N Anthony le définit comme : « un processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de l’organisation. » - The management control function – 1995.
Contrairement à la première définition, le contrôle de gestion n’est plus seulement le synonyme de supervision. Le conseil auprès des managers fait désormais partie intégrante de sa mission. En effet, grâce aux outils de gestion qu’il met en place, en fonction des besoins des organisations, le contrôleur de gestion :
* conseille la Direction Générale sur ses choix stratégiques
* met en évidence les écarts entre la planification et la réalisation pour guider les actions des dirigeants
* s’assure de l’atteinte des objectifs de l’entreprise
* améliore la performance
Le contrôleur convainc les managers par les outils de gestion que certaines décisions doivent être prises pour atteindre la performance. Néanmoins, le contrôleur n’est qu’un conseiller, en aucun cas il prendra la décision finale.
En comparant ces définitions, nous constatons un changement de la perception du contrôle de gestion. Cette évolution est due, en partie, à la mutation du marché, devenu aujourd’hui très instable et concurrentiel.
Cette évolution a été intégrée dans la définition du plan comptable général : « le contrôle de gestion est l’ensemble des dispositions prises pour fournir aux dirigeants et aux divers responsables des données chiffrées périodiques caractérisant la marche de l’entreprise. Leur comparaison avec des données passées ou prévues peut, le cas échéant, inciter les dirigeants à déclencher rapidement les mesures correctives appropriées. ».
Ainsi, les managers ont de plus en plus besoins de conseils. Pour faire face à ces nouveaux besoins, de nouveaux outils de gestion ont été mis en place pour les aider les managers à piloter l’entreprise afin qu’elle atteigne ses objectifs de manière efficace et efficiente.
En résumé, nous pouvons dire que la notion de contrôle de gestion est aujourd’hui plus facilement assimilée à une notion de pilotage de l’organisation et de conseil, et non plus seulement à l’aspect de contrôle, de vérification ou d’inspection.
1.1.2 Le but : la performance
Afin que l’organisation puisse atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée, il est nécessaire d’aboutir à la meilleure adéquation possible entre les trois notions qui sont au cœur du contrôle de gestion :
Schéma 1 : Représentation schématique de Bescos &Mendoza
Les moyens : ce sont les ressources (matérielles, humaines, techniques…) qui concourent à atteindre les objectifs.
Les objectifs : ce sont les buts que l’organisation se fixe. Ils doivent être précis quant à leurs finalités, compréhensibles et appropriables par les différents niveaux opérationnels et enfin, mesurables. Ce dernier point suppose l'association à chaque objectif d'indicateurs permettant d'intégrer une valeur cible : le niveau de performance à atteindre.
Les résultats : ils sont la conséquence directe ou indirecte des actions menées par l’organisation. La notion de résultat est étendue et ne se limite pas à l’aspect financier.
Grâce à ces trois notions, il est possible de mesurer la performance, au travers de trois indicateurs :
L’efficacité :
L'efficacité peut se définir comme la capacité d'une organisation à atteindre ses objectifs. Cette analyse ne doit pas se limiter à une constatation a posteriori de l'atteinte ou non des objectifs annuels. Afin de donner au contrôle de gestion la dimension dynamique qui fait tout son intérêt, il est fondamental de piloter l'efficacité tout au long de l'année. Plusieurs axes d’analyses peuvent être envisagés :
* Un suivi temporel : selon la nature des besoins de l’entreprise, le suivi devra être journalier, mensuel, trimestriel… Ces vérifications nous indiquent si l’entreprise est en bonne voie dans l’atteinte de ses objectifs.
Exemple : les objectifs de production peuvent prendre leur sens de manière journalière, mensuel ou annuel, tandis que les taux de recouvrement des créances clients n’auront un sens qu’en fin d’exercice.
* Une comparaison dans l’espace : on analyse le résultat obtenu dans une unité de travail au regard du résultat moyen obtenu par une sélection d’unités comparables : on s’assure ainsi que l'on ne s’écarte pas des résultats obtenus par d’autres, en situation similaire.
L'efficience :
L'efficience permet de mettre en relation les résultats obtenus et les moyens mis en œuvre pour y parvenir. L'approche de l'efficience repose sur deux notions :
* l’optimisation des ressources à disposition (avec des moyens similaires, aurait-on pu obtenir de meilleurs résultats ?)
* la minimisation de la consommation des ressources pour atteindre un objectif fixé a priori (les résultats obtenus auraient-ils pu l'être avec des moyens moins importants ?)
L'appréciation de l'efficience repose essentiellement sur une analyse comparative dans le temps entre l’évolution dans le temps du résultat et les ressources mobilisées.
La pertinence :
La pertinence mesure l'adéquation entre les objectifs fixés et les moyens alloués. Elle peut s'analyser de deux façons :
* Les moyens alloués sont-ils cohérents avec les objectifs stratégiques ?
* Compte tenu des moyens de l’organisation, l'objectif est-il à la fois réaliste et suffisamment ambitieux ?
Ces trois indicateurs combinés vont permettre de mesurer la performance de l’organisation. En effet, contrairement aux idées
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