Faut-Il s'Opposer Pour Être Libre ?
Rapports de Stage : Faut-Il s'Opposer Pour Être Libre ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresberté absolue était accomplie on serait dans le chaos total. Pour lui c'est la liberté déterminée qui est la plus positive. Descartes conçoit la liberté humaine comme un libre arbitre. C'est à dire que l'on a le choix entre plusieurs possibilité. La liberté est essentielle et elle caractérise le propre de l'homme. Dans Les Principes de la philosophie datant de 1645 il dit d'ailleurs « Il n'y a rien que nous connaissions que la liberté ». Descartes est l'initiateur de la conception de la liberté comme libre arbitre.
Nous somme donc libre de nous s'opposer. L'opposition est d'ailleurs un moyen d'avancer, d'acquérir plus de liberté. Elle nous rend responsable en tant qu'individu, responsable de notre liberté. Dans son essai INDIGNEZ VOUS ! Stéphane Hessel encourage les jeune génération à s'indigner, s'opposer pour une société meilleurs et avant tout pour la liberté. Cet essai a d'ailleurs été traduit dans plusieurs langues et à servi de point d'appui et de « guide » pour les jeunes espagnols qui ont manifesté en mars 2011 pour changer la société, au nom de la culture et de la liberté. Stéphane Hessel dénonce l'indifférence « La pire des attitudes est l'indifférence {…} en vous comportant ainsi, vous perdez l'une des composantes essentielles qui fait l'humain. Une des composantes indispensables : la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence ». L'Homme a le droit et est libre de s'opposer et de s'indigner, il a donc le devoir de le faire. Ancien résistant il souligne le fait sans l'indignation il n'y aurait jamais eu de Résistance contre l'oppression nazie pendant la guerre 1939/1945. « Le motif de base de la Résistance était l'indignation. ». Nous sommes dans le rapport de cause à effet. Chaque action aura des conséquences. S'opposer mène forcément à quelque chose.
L'opposition fait d'ailleurs partie de l'Histoire. Nous en avons la preuve en France, lorsqu'en 1789 le peuple français s'est soulevé contre la monarchie absolue et l'absence de liberté. Cette opposition du peuple a engendré la rédaction de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen. D'après Benjamin Disraeli « Nul gouvernement ne peut être longtemps solide sans une redoutable opposition. ». L'opposition est la fondement d'une société, elle est importante et n'est pas négligeable. La liberté doit être acquise par l'indignation, la résistance donc l'opposition. Cependant la conception de la liberté varie d'après les philosophe, cette variation remet en question la véritable importance de l'opposition dans la recherche de la liberté.
En effet le libre-arbitre a été rapidement critiqué et remis en question. Le premier philosophe ayant critiqué Descartes est un philosophe hollandais, Baruch Spinoza. Il s'inscrit dans le courant philosophique du déterminisme. Le déterminisme est l'ensemble de relations entre les choses passées, présentes et futures, tout est déterminé. Chez Spinoza lorsque l'Homme agit il ne fait qu'accomplir son désir même si cela est inconscient. L'Homme pense qu'il agit librement, mais il est inconscient des causes qui déterminent son action. Le hasard ou le libre-arbitre n'existent pas pour Spinoza, c'est une illusion. L'Homme croit qu'il est libre de choisir, parce qu'il est ignorant des véritables causes qui le pousse à agir. Il prend l'exemple avec les enfants, les ivrognes ou encore les gens soumis à des passions, ces trois types de personne sont les personnes les moins libre alors qu'ils se croient libres. Un enfant ne connait pas les limites de sa liberté, un ivrogne pense qu'il est libre de dire ou faire ce qui lui plait et enfin une personne soumise à des passions se sens libre de ses choix alors qu'au contraire elle est guidée et manipulée par ses passions. Ces gens croient être libre, alors qu'ils sont tout simplement ignorants. Spinoza défini la liberté comme « ce qui existe par la seule nécessité de sa nature ». Ce sont les causes intérieurs qui déterminent nos actions et non les causes extérieurs. Nous ne sommes pas maître de nos actions, donc nous ne sommes pas réellement libre puisque tout est déterminé à l'avance.
Leibniz fait aussi parti du courant du déterminisme. Cependant le déterminisme leibnizien peut être interprété comme un fatalisme. C'est à dire l'idée d'une impuissance radicale de l'Homme et le fait que tout soit « inscrit ». Pour lui Dieu est immanent dans toutes les choses et connaît toutes ces choses; c'est le grand mathématicien, celui qui calcule et prévoit tout. Pour Leibniz, la liberté consiste à découvrir sa nature et à accomplir son destin. Celui que Dieu à prévu, la « providence » « pro » qui signifie « en avant » et « vidence » qui signifie « voir ». Peut-on s'opposer à notre destin ? Peut-on changé ce qui est à l'avance « prévu » pour nous ?
Plutôt des philosophe se sont intéressé à la question de « providence » sans pour autant parler de liberté. C'est le cas de Boèce, philosophe du VI ème siècle après J.C. Pour lui Dieu connaît à l'avance nos pensées et nos actes. Il est omniscient, Il connait tout, du passé et du présent, mais aussi de l'avenir. Rien n'est laissé au hasard. On peut penser être libre, mais quoi que l'on choisisse Dieu le savais déjà.
Enfin une autre conception de la liberté est faite par Sartre, chez lui la liberté est le propre de l'Homme, « L'Homme est condamné à être libre ». Même le fait de choisir de ne pas faire de choix est au final un choix, la liberté chez Sartre est radicale. L'homme est de toute façon libre. Il n'y a donc pas besoins de s'opposer vu que la liberté est déjà quelque chose d'acquis et d'innée chez l'Homme. Cette conception contre-dit complètement celle de Spinoza mais met l'opposition de coté et la rend également superflu et vaine.
Nous avons donc vu dans la première partie que s'opposer pour être libre est techniquement possible, cependant nous allons voir que cette opposition est difficilement réalisable. Il y a donc une opposition entre les différents concepts de la liberté, le libre-arbitre et le déterminisme. Pour Kant on ne peut pas prouver rationnellement que la liberté existe. Ni l'inverse que tout est déjà déterminé. Il y a une opposition entre deux thèses. C'est l'antinomie de la liberté ( libre-arbitre / déterminisme ), elle demeure indécidable. Cependant on peut dire que les deux sont possibles sans se contre dire, ils sont possibles à des nivaux différents. Le déterminisme fait parti du domaine de la connaissance alors que le libre-arbitre fait parti du domaine de l'action et de la pratique. Chez Kant la liberté ne peut jamais être connue. L'idée de liberté excède la connaissance. Les actes de liberté ne sont pas connaissable, par contre les actes peuvent et doivent être jugés moralement, en termes de Bien et de Mal et non de Vrai et de Faux. Rentre donc en jeu un aspect morale, ce sont les lois morales. Il reste la question de savoir comment juger moralement un acte de liberté. Comment penser une morale compatible avec la liberté, c'est à dire une morale qui ne détruit pas la liberté du sujet ? Pour Kant la réponse à cette question se trouve dans l'impératif catégorique. Un impératif doit accompagner toutes mes actions : « Il faut ». La morale de Kant est une morale du devoir, la morale de l'impératif ( tu dois – il faut ). La morale ne nous dit pas ce qu'il faut faire, parce que cela serait contraire à notre liberté, néanmoins elle guide nos action et détermine ce que l'on fait. En philosophie il y a trois types de morale : morale de plaisir, la morale de bonheur et la morale de devoir. Pour Kant les morales grecques du plaisir
...