Fiche de lecture : "Alcool, culture et personnalité” P. Le Guirriec

Maïlys

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Patrick Le Guirriec est un ethnologue né en 1954 il a été connu notamment pour sa thèse “Paysans, parents, partisans : l'ordre social dans une commune bretonne” soutenu en 1985. D'après le site “theses.fr”, il dirigerait actuellement la thèse de Cécilia Gutel intitulée “La difficile question de la couleur de peau au Brésil : entre perception visuelle et signification sociale”. Son ouvrage ”Alcool, culture et personnalité” s’appuie sur les textes de Guy Caro “ De l'alcoolisme au bien boire”.  

Dans cet ouvrage l’auteur part du constat que qu’il y a peu d'ouvrages ethnologiques sur l'alcoolisme en temps que phénomène culturel. De par son expérience dans l’observation participante, il nous dit des bars et cafés qu’ils sont des lieux de socialisation très codifiés.

Il prend pour exemple la commune de Scrignac dans le Finistère où il constate trois grands principes qui codifient l’utilisation des bars : “ la division sexuelle, la division par l’âge et enfin l’échange et la réciprocité”.  Dans un premier temps il explicite la division sexuelle, en effet, que ce soit dans l’occupation intérieure qui leurs est limité au temps de fête, où dans leurs occupations de l’espace public, les femmes sont extrêmement peu admises dans les cafés et bars de la commune. Alors que les hommes eux se retrouvent dans les bars régulièrement. Le Guirriec explique que c’est un lieu obligatoire pour accéder à une socialisation. La division par l’âge est quant à elle marquée par la présence d’un “bar des jeunes” pour les 14-23 ans, où se côtoient cette fois ci filles et garçons, sous la surveillance des adultes. Passé l’âge des 23 ans environs, une trop forte présence dans les bars est mal perçue par la communauté car les jeunes sont alors considérés comme adultes et doivent se plier au même code que les autres. Enfin le dernier pilier est l’échange et la réciprocité : les hommes s’offrent mutuellement des verres en veillant à respecter la même quantité et qualité d’alcool que le premier offrant.

Après avoir exposé ces trois différents piliers, l’auteur nous montre le lien entre la couleur politique de la commune, communiste, et la fréquentation politique des bars de la part des représentants politiques. En effet la notion “d’aliénation” au travail est mal perçue, donc par opposition, avoir du temps à consacrer à la socialisation dans les cafés, est valorisée. Il termine cet extrait par un regard sur la nature de l’alcool, du vin rouge, qu’il désigne comme marqueur d’appartenance aux milieux populaire, ouvrier ou paysan. Mais que l’abus de ce dernier est très mal vu par la communauté, la dépendance à l’alcool devient alors une raison à l’exclusion du groupe, qui valorise la consommation à une certaine limite. C’est en rentrant dans le sujet de la dépendance que l'analyse ethnologique s'arrête car l’on rentre dans le domaine de la médecine.

Dans cet ouvrage la thématique étudiée par Le Guirriec est l’alcool, voir plus précisément dans le chapitre étudié, le bar comme lieu de socialisation.

Il se veut d’étudier l’alcoolisme comme phénomène culturel, et se pose la question du rôle de l'ethnologie dans la compréhension de la maladie.”. L’auteur justifie son choix car il constate que les ethnologues se sont peu penchés sur ce sujet. Il complète en montrant du doigt une des limites de son sujet, l’aspect médical de l’alcoolisme.

Tout du long du document l’auteur nous rappel que pour obtenir ses observations, il utilise la technique de l'observation participante, pour rappel il existe deux type d’enquête avec des techniques différentes :