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Générique du film Philadephia

Dissertation : Générique du film Philadephia. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  12 Août 2016  •  Dissertation  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  1 010 Vues

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Jonathan Demme, Philadelphia, 1993

Analyse du générique[1]

Le générique de Philadelphia nous fait accomplir un parcours dans les rues de la ville. Il a deux fonctions : décrire Philadelphie et nous faire entrer dans l’histoire que le film va raconter.

1. - Observations

a. – Une consigne générale

Le générique s’ouvre sur trois plans[2] filmés depuis un hélicoptère : nous passons le fleuve Delaware à la hauteur du pont Benjamin Franklin, nous côtoyons le sommet des gratte-ciel prestigieux du centre et nous survolons l’hôtel de ville. Ensuite nous nous retrouvons au niveau des rues. Les plans ont été tournés sur le vif, comme en témoignent les regards et les gestes adressés à la caméra, qui prouvent que les passants appartiennent au même monde que ceux qui les filment, c’est-à-dire au monde réel. Ces plans indiquent que ce que nous voyons est vrai et nous invitent à regarder la fiction qui s’annonce comme si nous regardions un documentaire.

b. – Quatre séries

Les vues de Philadelphie montrent des gens, à hauteur d’homme, dans un décor urbain. Personne n’est mis en valeur. Dans cette continuité, on distingue néanmoins quatre séries.

Les plans 4 à 19 (00.46 à 01.34)[3] forment une première unité. Ils ont été filmés au centre-ville, dans des rues, des parcs, sur les quais, dans des commerces et un restaurant de luxe. Les gens, qu’ils travaillent ou qu’ils se divertissent, sont dynamiques. Des dizaines d’enfants agitent les bras en direction de la caméra ; des jardiniers aspirent des feuilles qui virevoltent ; des hommes amarrent un bateau ; des rameurs glissent sur l’eau ; des cyclistes filent sur une piste. Ces mouvements sont parfois amplifiés par le filmage. Lorsque des pompiers, entre deux rangées de camions, marchent vers la caméra, celle-ci s’avance vers eux.

Passé une fresque[4] sous une autoroute (01.35), le rythme ralentit. Une femme, filmée depuis une voiture, marche lentement sur un trottoir vide. Noire, âgée, corpulente, elle longe une façade couverte de graffitis, sans porte ni fenêtres. Ce plan est le deuxième d’une nouvelle série (plans 20 à 32) qui nous montre des exclus sociaux, en majorité noirs, pauvrement vêtus, inactifs et intégrés dans un décor d’immeubles collectifs ou désaffectés. Des clochards, des mendiants par terre, des gens devant la misérable roulotte d’un vendeur de plats à emporter ou de fruits et légumes, d’autres au pied d’un bâtiment portant l’inscription « 802 North Broad », le centre social pour les sans-abris à l’époque du film. Un plan se détache : la caméra rase en plongée[5] un corps inerte, affalé sur un tas de feuilles mortes (02.16).

Une troisième série commence avec la vue d’une boutique vert pâle, sur le store de laquelle on lit, en blanc sur fond grenat, « CONDOM NATION » (02.33). Ce magasin, qui ouvrit en 1991, vendait des préservatifs[6] quand il n’était pas facile d’en acheter en pharmacie car on pouvait se sentir jugé. Ce plan, où l’on voit deux hommes entrer dans la boutique, est suivi de six autres montrant des personnes de même sexe dans des situations banales. Deux femmes qui traversent la rue, des collégiens sur le chemin de l’école, des lycéennes en sortie, des hommes chez un coiffeur, un jogger, des femmes qui dansent.

Ensuite nous survolons à nouveau Philadelphie en direction du centre (02.49) et nous retournons au niveau des rues. La quatrième série nous fait faire le circuit historique. On voit des monuments, dont la Liberty Bell, la « cloche de la liberté », symbole de l’indépendance américaine. C’est à Philadelphie que la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis fut signée le 4 juillet 1776 et la Constitution le 17 septembre 1787. L’Independance Hall, où ces actes eurent lieu, apparaît d’ailleurs au début du générique (00.51). Un plan isole la cloche (03.02). Elle se détache sur un fond flou, sa partie basse occupant la moitié supérieure du cadre[7]. On voit la célèbre fêlure[8], pas l’inscription de la partie supérieure : « Proclaim Liberty throughout all the land unto all the inhabitants thereof Lev. XXV X » (vous proclamerez la liberté dans tout le pays pour tous ses habitants, extrait du Lévitique 25,10).

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