La BIcIs veut rester leader
Note de Recherches : La BIcIs veut rester leader. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresnPage 2
rD congo : 450 millions de dollars de manque-à-gagner dans les mines
Sondage excluSif
Un rapport sénatorial évalue à 450 millions de dollars les pertes du Trésor public dans la gestion des contrats miniers.
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Travailler le vendredi : les Algériens sont partagés
51%
Seriez-vous prêt à travailler le vendredi matin au lieu du samedi matin Non oui
L’immobilier ouest-africain est en pleine expansion. Les programmes de construction fleurissent partout.
Les pactes d’actionnaires
L’habitude est aujourd’hui prise de baptiser « pactes » les accords entre actionnaires. Quels sont aujourd’hui leur validité en droit OHADA, leur intérêt et leurs effets ?
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49%
PoLItIque
Afrique du sud : les couleurs brouillées de l’arc-en-ciel
L’arc-en-ciel a pâli aux yeux des auteurs du livre qui fait le bilan, quinze ans après, des promesses de la nouvelle Afrique du Sud.
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Globalement, les Algériens font preuve de pragmatisme et sont moins crispés que les politiques et les idéologues. Un sondage réalisé pour Les
Afriques montre que le changement récent du week-end suscite des appréciations mitigées. Une majorité reste attachée au repos total le vendredi, mais une proportion non négligeable serait prête à travailler ce jour-là. Autre sujet abordé dans notre sondage : la suppression du crédit à la consommation est mal vue par une majorité des Algériens, ceux des classes moyennes mais également ceux dont le statut est plus précaire.
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La fusion entre Ecobank et la First Bank of Nigeria est relancée
Relancée après quelques années d’interruption, la fusion entre Ecobank et la FBN bouleverserait la donne bancaire en Afrique de l’Ouest. Le directeur général, Arnold Ekpe, n’avait pas écarté cette hypothèse lors de la rencontre des cadres du groupe à Ouagadougou en septembre dernier. Au contraire, le dirigeant avait évoqué les économies d’échelle extraordinaires et les valorisations intéressantes qui résulteraient de la fusion des deux entités. En cours depuis quelques mois, les discussions devraient aboutir cette année.
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Alger-Paris : des atomes peu crochus dans le nucléaire
L’intelligence économique au service de l’Afrique
Entretien avec Guy Gweth, spécialisé en intelligence économique et stratégique, particulièrement sur l’Afrique centrale. Quels sont les secteurs d’activité en Afrique qui nécessitent le plus d’intelligence économique et de veille concurrentielle ? Comment les gouvernements africains gèrent-ils leurs besoins d’informations économiques ?
Réponses en page 15
Banques nigérianes : trois nouveaux directeurs généraux limogés
Sur quatorze banques auscultées par la Banque centrale, cinq sont dans une mauvaise passe. Le couperet est, une fois de plus, tombé. Les directeurs de Bank PHB Plc, Equitorial Trust Bank Ltd et Spring Bank Plc, conduits respectivement par Cyril Chukwumah, G.O Folayan et Sola Ayodele ont été éjectés de leurs prestigieux fauteuils. Le directoire de Wema Bank Plc, renouvelé dans la foulée du changement de l’actionnariat de la banque en juin dernier, donc en place depuis quelques mois, est épargné.
Lire en page 6
Alger, instruit par le bras de fer entre Areva et Niamey, craint une mainmise française sur son uranium.
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Sanusi Lamido.
Afrique CFA 1500 FCFA - Algérie : 80 DA - Belgique 1,9 a - Canada 3,50 $ CAD - France 1,9 a - France OM 2,20 a - Italie 1,90 a - Luxembourg 1,9 a - Maroc 12 DH - Suisse CHF 3,80 - Tunisie 2,3 DT
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ACTUALITé
Les Afriques - N° 93 - 15 au 21 octobre 2009
55 ans après Bandung : miracle asiatique et déception africaine. Pourquoi ?
Le professeur Darwis Khudori, ingénieur architecte en Indonésie, urbaniste aux Pays-Bas, historien à la Sorbonne, professeur de langues et de la culture orientale, directeur d’un Master en management des échanges avec l’Asie à l’Université du Havre, auteur de plusieurs ouvrages, est un passionné de l’Afrique-Asie.
Propos recueillis à Kuala Lampur par Adama Wade
Membre du comité Ki-Zerbo et hanté par « l’esprit de Bandung », le professeur Darwis Khudori revient dans cet entretien sur les raisons possibles du décalage économique entre l’Afrique et l’Asie, 55 ans après une grande conférence où les présidents Sukarno de l’Indonésie, Nasser de l’Egypte, Nehru de l’Inde, et Ho Chi Minh du Vietnam posèrent les bases d’une coopération et des échanges afro-asiatiques. Les Afriques : la longue distance géographique entre vous, indonésien asiatique, et moi, Mauritanien africain, ne décourage-t-elle pas tout échange entre nos deux mondes ? darwis Khudori : Cette distance, comme vous dites, n’est pas évidente. Il y a 60 000 ans, des hommes quittaient le haut plateau africain vers l’Ethiopie et la péninsule arabique. Grâce à la baisse des eaux, ces tribus mettront 10 000 ans pour parvenir en Asie, en Australie. Nous sommes, Asiatiques, le fruit d’un métissage avec l’Afrique. Les traces du passage africain subsistent. Les Papous et les Aborigènes viennent de l’Afrique. LA : dans l’ère moderne, cette filiation biologique afro-asiatique a-t-elle été entretenue par des rapports économiques ? dK : En effet. Jusqu’au 16e siècle, les échanges afro-asiatiques étaient dominants. Les Portugais qui arrivèrent dans le détroit de Malacca ont utilisé une carte en écriture javanaise. Ce n’est pas par hasard si l’Indonésie a initié la Conférence de Bandung de 1955. Pour en revenir à l’actualité, il y a une certaine adaptation mystique de l’histoire qui veut que Barack Obama ait d’abord passé son enfance en Indonésie avant d’aller au Kenya à la quête de ses racines. Culturellement, l’Afrique et l’Asie sont proches et partagent beaucoup de valeurs. LA : Mais comment expliquer qu’en 50 ans l’asie ait vu émerger des tigres et des dragons, au contraire de l’afrique ? dK : En ce qui concerne l’Asie, le décollage économique est à mon sens la conséquence de la construction des Etats nations. Dans le contexte de la guerre froide, dans les années 50, la préoccupation principale pour les jeunes Etats indépendants était d’ordres politique et idéologique. Il s’agissait de barrer la route aux rébellions et au retour d’une certaine forme de colonisation. Sur le plan économique, ces Etats étaient en quasi-faillite. Un changement radical intervient dans les années 60, provoqué de manière directe et indirecte par les USA et le bloc Ouest en général. C’est l’arrivée au pouvoir des généraux de l’armée et le changement des orientations politico-économiques. Nous sommes passés d’une tendance socialiste à une réalité capitaliste, d’un régime civil à un régime militaire. LA : nous avons à peu près connu la même transition en afrique vers la fin des années 60. Mais comment ces régimes militaires et militaristes ont transformé vos réalités économiques ? dK : Les nouveaux régimes appliquèrent une politique sécuritaire de façon militariste pour garantir la sécurité et la stabilité, deux éléments moteurs de l’investissement. L’omniprésence de l’armée qui pouvait travailler dans certains secteurs de la vie civile, la dépolitisation de la société, la dissolution des partis politiques et la recomposition du gouvernement ont abouti à l’imposition de l’idéologie unique de l’Etat. Dans ce climat, les mouvements contestataires
étaient limités, les rassemblements universitaires contrôlés. Parallèlement, les pays se sont ouverts aux investissements étrangers, se transformant aussi en marchés ouverts aux produits industriels. C’est de là que vient le décollage économique de l’Indonésie, de Singapour, de la Malaisie, de Taiwan, de la Corée du Sud et de la Thaïlande. LA : Pourquoi ce modèle qui s’est imposé en asie n’a pas réussi en afrique ? dK : C’est une question difficile. En vous détaillant l’exemple asiatique, vous trouverez sans doute quelques éléments de réponse. A côté des régimes dictatoriaux militaristes, il y a eu, en Asie, toute une classe de technocrates dépolitisés. Les régimes ont recruté beaucoup de cerveaux dans ce que certains appellent la « Mafia de Barclays », constituée de penseurs issus, en général, d’institutions académiques et universitaires de renommée mondiale. Peut-être en Afrique, ce facteur technocratique dépolitisé n’a-t-il pas joué ? LA : c’est une possibilité. n’avez-vous
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