La Cour De Louis Xiv Par Saint Simon
Dissertation : La Cour De Louis Xiv Par Saint Simon. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiress italiennes, le nombre des courtisans augmenter. La cour peut en rassembler plusieurs milliers et surtout, elle, deviens un des lieux de la mise en scène de la puissance du roi. Cette ensemble est alors encore nomade, bien que centré sur la vallée de la Loire, ce qui permet au roi de voir et d'être vu, tout en entretenant le loyalisme de ses provinces. Les différents monarques gouvernent donc par de grand voyages à travers le royaume de France, ce qui dure jusqu'au des années 1660. En effet, le début du règne personnel de Louis XIV (1661-1715), voit l'apogée du système de cour, qui se sédentarise à Versailles, à partir de 1682, bien que de nombreux nobles n'y séjournent encore que par quartier (par trimestre). Ce choix s'inscrit dans un projet politique ambitieux, et met en œuvre de vastes moyens, ce qui nous est en partie rapporté par le document proposé. Nature du document : Le texte est un témoignage portant sur la cour de Versailles, au temps de Louis XIV, il est issu des mémoires de Saint-Simon. Auteur : Louis de Rouvroy, duc de Saint Simon Celui-ci né en 1675, et meurt en 1755. Il est issu de la noblesse militaire traditionnelle et sert à ce titre Louis XIV, notamment en Belgique durant la guerre de la ligue d'Ausbourg (1688-1697 ; au siège de Namur de 1692 et à la bataille de Neerwinden de 1693). En 1693, il deviens à la mort de son père, duc et pair. En 1702, il quitte le service militaire pour rester à la cour du roi, qu'il observe. Il y fréquente l'entourage du ducs de Bourgogne (petit-fils de Louis XIV) et du duc d'Orléans (neveu légitimé du roi), et se place sous la protection de ce dernier. Il est partisan de plusieurs projets de réforme aristocratiques et appartient a une noblesse qui répugne la vie de cour imposée par le roi. Il estime, entre autre qu'au nom des intérêts supérieurs de la monarchie, le gouvernement du royaume doit revenir à cette noblesse traditionnelle. À ce titre, il place ses espoirs dans le duc de Bourgogne (qui meurt en février 1712), puis entre au conseil de régence grâce au duc d'Orléans. La mort de celui-ci, en décembre 1723 l'écarte des affaires politiques. Il faut donc retenir que Saint-Simon a été un observateur de premier plan de la vie de cour qu'il nous décrit et qu'il a eu accès à une documentation importante, et souvent de première main, comme les archives de Torcy (le domaine de Colbert). Ainsi, il écrira à propos de ses mémoires que leurs vérités et leurs authenticités ne peuvent être mises en doute. Celles-ci sont un vaste témoignage, centré sur la cour et Louis XIV, à qui il laisse une image très négative. Elles sont rédigées entre 1739 et 1749, soit bien après la mort du roi. Elles englobent la dernière partie de son règne, puisqu'elles couvrent les années 1691-1723. Ici, l'extrait choisi concerne l'année 1715 (chapitre 53 et 54 du tome IV), il se place donc en fin de règne. Analyse : Saint-Simon évoque ici de nombreux aspect de la cour de Louis XIV. Il commence par en esquisser l'aspect despotique (ligne 1 à 9) ; Ensuite, il présente les raisons qui ont poussées le roi à s'installer à Versailles avec sa cour (ligne 10 à 30) ; Ligne 30 à 71, il décrit le pouvoir absolu du monarque, et certains moyens qu'il utilise pour régner ; Enfin, la dernière partie du texte (ligne 72 à 143) est consacré aux usages de la cour, et aux adresses de Louis XIV pour la dominer.
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Problématique : Touts ces éléments nous permettent de nous demander en quoi la vision de la cour de Saint-Simon illustre-elle ici l'absolutisme du roi vis à vis de sa noblesse ? Plan : Cette problématique nous permet un plan en trois parties, où nous verrons d'abord les raisons de l'installation à Versailles, puis en quoi celle-ci est le centre politique de la monarchie, et enfin comment le roi maîtrise sa cour : I).
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I) Les raisons de l'installation à Versailles Saint Simon présente les raisons qui ont motivé l'installation de la cour du roi hors de Paris, ligne 10 à 30. Le texte permet de dégager trois grands facteurs qui ont expliqué ce choix, d'abord que la capital est une ville que le roi juge peut sûr : A). A) Paris, ville dangereuse On peut retrouver ça ligne 14, où il est écrit que le roi était persuadé que son séjour dans Paris était dangereux. Jusqu'en 1666, date de la mort d'Anne d'Autriche, la capital était restée la résidence principale de Louis XIV, et même si après cette date il est toujours en mouvement, ses déplacements se font essentiellement entre le Louvre, Saint Germains, les Tuileries et Fontainebleau. Il reste donc proche de Paris où se trouve encore de nombreux organes de l'État, comme le parlement, la chancellerie ou encore le contrôleur général des finances. Pour autant, la capitale est alors perçus comme turbulente et peu sûr pour en faire la résidence permanente du roi. Rappelons par exemple qu'elle a connu l'assassinat d'Henri III, puis d'Henri IV. Plus particulièrement, elle a été le théâtre des troubles de la minorité (ligne 11). L'auteur évoque ici la Fronde (1648-1652), qui pour rappel, est la contestation, du Parlement, et d'une bonne partie de la noblesse face au pouvoir royal tel qu'il était exercé par les régents (Mazarin et Anne d'Autriche). Au cour de cette période, il faut ici retenir que Paris est au cœur des événements et que la capital se soulève plusieurs fois. La plus marquante pour le jeune Louis XIV, étant celle que rappel SaintSimon ligne 19-20, qui le contraint à quitter Paris, dans la nuit du 5 au 6 janvier (nuit de la fête des rois), en compagnie de la régente, de Mazarin, du duc d'Anjou (son frère) et de Gaston d'Orléans (le frère de Louis XIII). Ils se réfugient au château de Saint-Germains, près de Paris, laissant un souvenir très vif à Louis XIV qui n'a alors que onze ans. Toutefois, il vas très bien comprendre la leçon que lui donne ces événements : B). B) La nécessité de contrôler les grands du royaume.... C'est par exemple ce que laisse entendre l'auteur ligne 66, en disant que
Peu à Peu, il [le roi] réduisit tout le monde à servir et à grossir sa cour.
De manière général, on retrouve cette idée dans plusieurs passage du texte, même si elle n'est pas exposé clairement. La Fronde à en effet montrer au jeune roi, largement conseillé par Mazarin, qu'il était nécessaire de contrôler les grands du royaume et de les écarter des instances du gouvernement. Pour éviter qu'ils complotent contre lui, Louis XIV vas les maintenir autour de sa personne, de manière à les surveiller constamment (ligne 16 à 19 et 128 à 135). Ainsi, il peut remarquer toutes absences de ses courtisans. Pour ce projet, il lui apparaît nécessaire d'avoir son propre Palais, devant refléter la toute puissance qu'il veut montrer. Pour cela le roi choisi Versailles, l'ancien pavillon de chasse de son père, où les travaux commence dès 1661, et ne s’achèveront pas de son vivant. Le coût important que représente l'entreprise (qui englobe entre 2 et 3% du budget annuel de l'État), est compensé par un gain politique inestimable. Avec l'installation à Versailles, en 1682, les effectifs de la cour gonflent, pour représenter environs 10000 personnes, dont 6000 nobles, venant de tout le royaume. La noblesse compte alors au alentour de 200000 membres et Louis XIV n'en aurait donc fait venir à Versailles que 3%. En outre, la plupart des nobles ne résident à la cour que par quartier, et les fonctions qu'ils y occupent sont tournante. L'intérêt de Versailles est donc surtout de contrôler les chefs de lignage, et les membres de la plus haute aristocratie, qui eux sont de fait obligé de s'y rendre. Le contrôle du roi est donc beaucoup plus étendus que son entourage direct à Versailles, puisque les nobles qui y résident ont eux-même leurs propres réseaux de clientèle. Ce projet de réunir, une cour plus importante que par le passé, afin de contrôler la noblesse encore turbulente n'était alors pas envisageable à Paris, C).
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C) …. dans un palais aux dimensions du roi-soleil En effet, la capital est, avec environ 500.000 habitants, une ville sur-dimensionnée, qui ne pouvait pas, accueillir, le monument au pouvoir royal qu'envisageait Louis XIV. C'est ce que l'on peut deviner dans le texte de Saint-Simon, lorsque il parle de l'importunité de la foule et de l'embarra des maîtresses, ligne 20 à 30. Il évoque par l'exemple la Première retraite de madame de la Vallière, une des favorites de Louis XIV. En 1662, celle-ci s'était retirer de la cour, pour aller dans un couvent, après que la reine Marie-Thérèse ait appris sa liaison avec le roi. L’événement a marqué ce dernier qui est allé en personne la retirer du couvent. Plus qu'un embarra personnel du roi avec ses maîtresse et face au peuple, il faut voir ici que la ville de Paris était alors tout trop peuplé pour pouvoir accueillir et faire vivre la cour de Louis XIV. Versailles, qui était à la fin du règne de Louis XIII, entouré de champs, et ne comptait que 500 habitants se prêtait nettement mieux au projet. De plus, le site reste proche de Paris (environs une vingtaine de km). Louis XIV s'y installe de manière définitive à partir de 1682. Cette date marque une rupture du roi avec Paris, puisqu'entre avril 1682 et sa mort, les Parisiens
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