La Princesse De Clèves

« bal et festival royal » où les plus beaux personnages s'y rencontrent. Le bal, comme assez fréquemment, est le lieu de rencontre, le but de ce bal est de voir et être vu. Ce bal a exigé une longue préparation, ligne 1 « tout le jour de fiançailles à se parer » et ligne 9 « le soin qu'il avait à se parer ». Les deux héros se retrouvent dans un cadre d'exception et sous leur meilleur jour.

B. L’échange des regards

Selon l'esthétique précieuse, le regard précède la parole amoureuse. Il est souvent plus éloquent que la parole elle-même. Le verbe «voir » apparaît souvent. Dans la première scène amoureuse du roman, celle ou entre le prince de Clèves et Mme de Chartes, c'est lui qui avait vu la princesse en premier. Dans cette deuxième scène, c'est elle qui voit Nemours en premier. Ici, l'échange de regards est réciproque.

C. Le regard du témoin

Tout au début, l'ensemble des dames de la Cour font des louanges. On n’évoque pas la parure de la princesse, mais seulement la réaction qu'elle suscite à la ligne 2. Des regards perspicaces, ligne 33 « la vue de ce prince ». Des témoins participent au coup de foudre comme le Roi qui a vu que les deux personnages pouvaient danser ensemble. Les dames de la famille ont organisé la rencontre. Ce sont surtout les témoins qui comprennent les sentiments qu'ils viennent d'éprouver comme dit à la ligne 32 « destinait d’être amoureux » et aux lignes 34 et 35 « galant ». La mère est moins dupe que sa fille, ligne 38 et 39 « un certain air ». Les témoins sont plus lucides que les héros, et ont organisé la rencontre. Le regard des autres semble les pousser. Cela est révélateur des mœurs de la Cour.

Conclusion

Ce passage relève bien de l'esthétique classique avec quelques restes des principes de la préciosité. Deux personnages exceptionnels se rencontrent dans un cadre exceptionnel, soumis à la fatalité d'une passion exceptionnelle. Ce récit qui créé un rebondissement dans l'intrigue, est dramatique, voir tragique car Mme. De Clèves est mariée.

(Ouverture)