La réflexion et la conception.
Dissertation : La réflexion et la conception.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Mame Thierno Birahim NDIAYE • 21 Décembre 2017 • Dissertation • 530 Mots (3 Pages) • 851 Vues
Selon François Perroux, le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire accroître accumulativement et durablement son produit réel global. » Pour atteindre donc le développement, un peuple doit être mentalement prêt à faire les sacrifices qu’il faut, à adopter la conduite qu’il faut. Pour que cet état de prise de conscience soit la norme chez tous sénégalais en particulier, africains en général, une fermentation intellectuelle doit être opérée. A cette condition seulement les mesures techniques sauront nous tirer d’affaire. Au Sénégal, personne n’a su expliquer le paradoxe d’un peuple si ouvert, si ingénieux, si prompt à s’adapter aux situations les plus éprouvantes, mais si désordonné et si éloigné d’une dynamique ferme et organisée du progrès. Qui est ce sénégalais qui doit faire le développement ? Quelles sont ses caractéristiques ? Celles-ci sont-elles compatibles avec les exigences du progrès ? En un mot, le sénégalais a-t-il une culture de l’effort, une pédagogie du développement ?
La réflexion et la conception ne sont certes pas des exercices qui font défaut au Sénégal où se multiplient à un rythme ahurissant les ateliers de conception, de restitution, de capitalisation ou de validation, les séminaires, conférences, assises, fora, symposiums, journées de réflexion, semaines ou quinzaines de promotion, retraites, rencontres, sommets, etc. Les résultats d’envergure que le foisonnement de ces rencontres met en droit d’attendre ne se font pas sentir concrètement. Pour Henri Bergson : « Originellement, nous ne pensons que pour agir. C’est dans le moule de l’action que notre intelligence a été coulée. La spéculation est un luxe, tandis que l’action est une nécessité. »
Il est clair que nous ne disposons pas de pouvoirs comme ceux du Président de la République, ni comme ceux du Ministre de l’éducation, ni d’aucune autre autorité similaire capable d’influer drastiquement sur l’Education Nationale. A un niveau individuel, chaque sénégalais doit prendre conscience qu’il se doit de cultiver son développement personnel, le pragmatisme, le patriotisme, l’engagement… La question est comment arriver à un tel niveau de prise de conscience chez la jeunesse en priorité. L’idéal serait d’étendre cette prise de conscience chez tous les peuples africains et en ciblant leur jeunesse.
Nous sommes le CAP (Cadet African Pathways), une association constituée essentiellement de jeunes motivés avec une volonté de délivrer un message compréhensible à la grande masse et de transmettre la fièvre de l’action utile bien pensée. Un dialogue entre jeunes peut être très productif dans la mesure où pratiquement tous les jeunes partagent leurs centres d’intérêt. Notre objectif premier est d’inspirer en tout sénégalais, africains,
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