Le travail des clandestins
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Mais il existe également la catégorie « ni expulsable, ni régularisable ». Cette catégorie comprend les étrangers qui ont eu, au cours de leur parcours, un changement dans leur situation : par exemple, un étranger qui a un enfant avec son conjoint autochtone.
Travail clandestin.
Le caractère illégal de ce séjour, sans permis de séjour en règle, enlève aux étrangers dans cette situation certains droits, notamment celui de travailler. Comme ils sont parfois employés sans statut officiel (car ils n'ont pas le droit de travailler officiellement), ils peuvent être payés à des salaires inférieurs aux salaires minimaux, et sans frais annexe de protection sociale. Le risque permanent d'expulsion les contraint à ne pas demander de meilleures conditions de travail, ils sont donc obligés de prendre le premier travail qu'ils trouvent et ne peuvent pas choisir le secteur dans lequel ils souhaiteraient travailler.
Aides diverses.
En revanche, des droits leurs sont accordés dont celui de l'AME, l'aide médicale d'Etat, elle est destinée à prendre en charge les dépenses médicales des étrangers en situation irrégulière résidant en France, des associations leur viennent en aide pour qu'ils puissent vivre de manière correcte.
Il y a aussi beaucoup d'associations qui ont pour rôle d'aider les clandestins dans leurs démarches pour obtenir des papiers, ou renouveler leur visa. Elles offrent aux enfants sans-papiers la possibilité de s'instruire, grâce à des professeurs bénévoles.
Exemples d'immigrés.
Mouniah, Syrien de 41 ans, étudiant à son arrivée à Paris, en 1983, a été serveur, archiviste, réceptionniste, tant que son statut d'étudiant lui permettait de travailler, à temps partiel. Et vit, avec sa femme - elle aussi sans papiers - et son enfant, grâce à l'aide humanitaire: Restaurants du cœur, soupes dans les églises et soins gratuits au dispensaire de Médecins du monde.
Mina, une Marocaine arrivée il y a sept ans avec un visa touristique, a tout tenté pour sortir de sa clandestinité. Jusqu'au mariage blanc à 15 000 francs, qu'elle a fui après avoir compris que son futur époux en voulait un vrai. Elle fait des ménages, au noir: «Quand on n'a pas de titre de séjour, les employeurs tirent sur la corde.»
Une région plus particulièrement touchée, la Seine-Saint-Denis.
La Seine-Saint-Denis compte plusieurs centaines de milliers d’immigrés clandestins (entre 100 000 et 300 000 selon Le Monde) mais l’unique centre de rétention du département situé à Bobigny possède une capacité maximale de 55 places.
L'avis du Sénat.
D'après le Sénat, l''immigration induit de nombreux dysfonctionnements économiques et sociaux dans la mesure où elle alimente le travail illégal, la délinquance et l'insécurité.
Le développement du travail illégal constitue une première source de dysfonctionnement.
L'emploi d'étrangers en situation irrégulière affecte les employeurs et les salariés qui travaillent régulièrement, puisque ceux-ci se trouvent confrontés à une concurrence déloyale, qui peut menacer leur entreprise. Ces employés clandestins sont mal payés, des sommes très inférieures au SMIC.
L'emploi d'étranger sans titre de travail ne représente cependant qu'une fraction, de l'ordre de 10 % de l'ensemble des infractions relevant du travail illégal. Certains étrangers détiennent un titre de séjour régulier mais sont employés illégalement car ils ne bénéficient pas d'une autorisation de travail. Immigration clandestine et travail illégal ne sont donc pas forcément liés.
Aucun secteur n'est vraiment épargné par le travail illégal, mais quelques branches d'activité y sont plus particulièrement exposées : le bâtiment et les travaux publics (BTP), les hôtels, cafés et restaurants (HCR) et l'agriculture.
Ces trois secteurs connaissent de fortes difficultés de recrutement, que le recours à de la main-d'oeuvre clandestine peut être nécéssaire. Cependant
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