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Le vote, un acte individuel ?

Dissertation : Le vote, un acte individuel ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  15 Décembre 2021  •  Dissertation  •  2 844 Mots (12 Pages)  •  764 Vues

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"Ce que je veux, c'est que vous, partout, vous alliez le faire gagner ! Parce que c'est notre projet ! Vive la République, et vive la France ! »`

Le président de la République, Emmanuel Macron, lançant ses mots lors de son premier meeting de campagne « En Marche ! » le 10 décembre 2016 à Paris, affirme une démonstration de force au travers des priorités de la communauté politique. Susciter les citoyens à montrer sociologiquement leur intérêt politique d’aller voter peuvent répondre ici à une offre électorale très particulière. La campagne d’un candidat présidentiel reste toujours marquée par la capacité et la volonté à impliquer les citoyens dans une course électorale.

« L’acte de voter est, dans une démocratie, le symbole de la participation du citoyen à la détermination de son destin politique, sur le plan individuel et dans sa dimension collective ». L’enjeu du vote est une manière de présenter ses idées, de manifester son intention politique au regard de prochaines élections qui s’ensuit par le comportement électoral de chaque individu représentant une participation politique. Le vote est connu de tous, de différentes façons depuis des décennies en évoluant stratégiquement pour atteindre à partir de 1944, un suffrage universel avec le droit de vote donné aux femmes. Les étapes de la conquête du droit de vote de 1971, en passant par 1848 jusqu’à aujourd'hui affirment la généralisation du droit du vote par une élection reposant sur un moyen véritablement équitable et transparent entre les individus et l’autorité politique. La participation électorale se lie avec la démocratie représentative permettant l’opinion d’un électeur rationnel à s’engager politiquement. L’orientation du vote se caractérise par des facteurs multiples que ce soit sur des variables sociales ou sur l’intérêt du choix individuel face aux enjeux d’une élection quelconque. L’importance du vote à nos jours et du système électoral dans le fonctionnement et la démarche de la démocratie représentative amène à véritablement s’interroger sur la participation électorale des citoyens. Face à l’actualité, nous pouvons évoquer ici les propos d’Anne Hidalgo sur son lancement de campagne présidentielle 2022 mettant en avant l’abstention grandissante des citoyens aux élections : « Les élections perdent leur sens quand la moitié des citoyens ne votent pas » et c’est pour cela qu’elle plaide à abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans permettant une voix à « ceux qui sont le plus concerné par des décisions prises aujourd’hui mais qui pèseront demain ». L’abstention électorale est un phénomène majeur depuis une vingtaine d'années dans la plupart des pays occidentaux. En France, nous comptons 47,5 millions de Français inscrits sur les listes électorales, mais comme le cas nous le montre du 1er tour des élections législatives de 2012, 42,8 % des inscrits sur les listes électorales se sont abstenus. Un fort déclin des comportements électoraux des individus pousse à l’affaiblissement du paysage politique français. La pratique de vote n’est pas spontanée, c’est un fait social qui est étudié en sciences sociales, notamment par les sociologues et les politiciens, ce qui peut faire référence à Durkheim sur ses attributs du fait social. Il est donc question ici de constater le vote comme une action pouvant se présenter individuellement, mais aussi collectivement a l’issue des variables sociales communes à tous. L’analyse du vote semble plutôt axée sur sa volatilité cependant récente par rapport au vote d’hier. Selon Annick Percheron, la politisation désigne « les processus de formation et de transformation des systèmes individuels de représentation, d’opinions et d’attitudes ». Le processus politique dans lequel l’individu se construit provient alors de son intelligibilité à structurer l’outillage politique. Pour bien comprendre le vote dans son entier, les questions que nous allons nous poser vont nous permettre une réflexion détaillée et un résultant analysant la complexité du vote.

Quels sont les déterminants du vote ? Comment analyser le vote comme à la fois un acte individuel et un acte collectif ? Dans quelle mesure le vote est-il vu comme un acte restreindre par les individus marqués par un manque d’investissements ?

Afin de continuer mon observation, nous allons pouvoir nous intéresser à la divergence du vote électoral envers les pratiques politiques qu’elle engendre, en passant par l’abstention et les facteurs de socialisation politique. Cette interprétation du vote s’ensuivra sur un désengagement politique des citoyens face à certains déterminants accompagnés d’un déclin de l’identification politique.

I. Le vote reflète la divergence entre la participation et l’abstention électorale.

A. L’interprétation du vote dans un système inégalement partagé

« Il y a eu un vote. Mon souhait, je le redis très clairement, c’est de le respecter. » , ce sont les mots d’Emmanuel Macron du 6 avril 2017 lors de la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La signification du vote est connue de tous, mais l’utilité de celui-ci montre un paradoxe. En effet, les individus votent aujourd’hui, car cela est devenu une norme sociale. Le vote est l’un des temps de la vie politique dans une démocratie et représente la principale participation politique dite, conventionnelle. Le vote est souverain et individuel dans la logique de l’expression du secret, l’isoloir protège de l’influence extérieure perçue comme le moyen « d’assurer le secret et la liberté du vote », ce qui en ce sens, montre aucune influence extérieure sur l’acte du vote réalisé par l’électeur. C’est avant tout le « vote de classe » qui porte l’adhésion sur les individus se classant directement dans le clivage droite-gauche « Le clivage droite-gauche ne sera jamais dépassé. Il structure depuis des décennies, même plus, la politique française. » ce que Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères, affirme catégoriquement. L’antagonisme entre les classes s’exerce sur les oppositions des familles politiques. L’individu cherche alors son intérêt personnel en un « vote sur enjeu » pouvant améliorer ses conditions d’existence. Ce choix permet avant tout à l’électeur l’utilité de voter pour permettre ses propres intérêts avant l’intérêt de tous. L’individualisme est alors totalement présent sur l’identification politique des citoyens. C’est en cela qu’en 2017, lors des élections présidentielles, le président de la République, Emmanuelle Macron veut mettre fin au vote de classe avec son électorat Macron pouvant mobiliser les citoyens ensemble sur un même courant électoral. Les mobilisations citoyennes se mettent en place affirmant les contradictions dans les choix politiques. Le système du vote est inégalement partagé par le taux de participation et d’abstention très contrasté. L’abstentionnisme marque le refus d’obtempérer chez certains individus à vouloir s’intégrer politiquement, car ils ont le sentiment de ne pas être représenté véritablement, visant donc à ne pas vouloir voter. En 2017, le second tour des élections législatives a connu un taux d’abstention s’élevant à 57,36 %. Cela ne fait qu’augmenter puisque nous pouvons déclarer aussi que le second tour des élections régionales de 2021 a connu un taux d’abstention à 65,31 %. Le vote a perdu de son impact et s’appuie sur des conditions défavorables pour la moyenne : le citoyen se présente donc comme passif face aux élections. Avec Gaxie, nous voyons le « vote désinvesti », quoique que les citoyens continuent à voter, ils sont indifférents aux activités politiques. Cela génère donc de fortes mobilisations contraignant le vote et affirmant un point de vue collectif sur les rapports politiques d’hier, d'aujourd'hui et de demain.

B. Les facteurs de la socialisation politique : un stratège de transmission

La structure politique s’analyse aujourd’hui sur les comportements électoraux. La socialisation politique est liée à la socialisation familiale : selon les statistiques, 60 % des jeunes de 25 ans ont les mêmes opinions politiques que leurs parents par rapport au clivage droite-gauche. Cela montre que la famille pèse dans le processus à partir duquel on acquiert une compétence politique. Dans quelles mesures y a-t-il une spécificité de la socialisation qui amène à des inégalités face à celle-ci ? L’influence familiale ne s’exerce pas de manière monopolistique, elle est infirmée ou renforcée par les divers groupes d’appartenance de l’enfance et par la cohésion des milieux de vie. Des travaux de l’université du Michigan dans les années 1950–1960 montrent une grande stabilité des opinions politiques qui s’expliquent par la transmission familiale de générations politiques et orientations électorales. C’est l’identification partisane intériorisée par les enfants qui copient le modèle des parents, on parle de loyauté effective. Cet alignement sur les parents est d’autant plus fort que les préférences des parents sont fortes (intenses), visibles (s’expriment), homogènes (père et mère ont les mêmes opinions, dans le cas contraire, en général, les enfants s’affilient plutôt sur la ligne du père puisqu’il aura une plus forte opinion). Les familles n’ont pas les mêmes capacités à organiser les transmissions. Douglas Mac Adam démontre

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