Lecture Analytique Du Chapitre Trois De Candide
Mémoire : Lecture Analytique Du Chapitre Trois De Candide. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresi meurent sont des «coquins », des êtres peu recommandables, qui« infectaient» le meilleur des mondes. Nous avons ici une métaphore dévalorisante puisque ces êtres n'étaient qu'une« maladie ».
Leur destruction est donc justifiée pour Candide qui suit la théorie de «l'harmonie préétablie» de
Leibniz: le mal est nécessaire pour que le bien advienne. Ainsi leur mort permet de purifier le meilleur des mondes.
Il prend la situation de manière très naïve: il parle des morts avec des. euphémismes( procédé
d'atténuation qui vise à adoucir une réalité brutale) : il n'utilise jamais le verbe tuer mais «les canons renversèrent »(1.3),« la mousqueterie ôta du meilleur des mondes» (1.6)
le point de vue philosophique de Pangloss est visible: il n'y a pas d'effet sans cause. Ainsi pour
Candide, «la baïonnette est une raison suffisante de la mort... » (1.8). Leur mort est normale, justifiée vu qu'il y a une cause (la baïonnette)
~ vision très «théorique» de la guerre. Elle se justifie grâce aux théories que Pangloss lui a apprises, « il n'y a pas d'effet sans cause» et l' «harmonie préétablie du monde ». La naïveté du héros ,ressort puisque tout est vu par des euphémismes.
Nous avons dans ce 1er paragraphe une vision très positive de la guerre, son côté« héroïque ».
2- la découverte des horreurs de la guerre
Après avoir vu son côté« héroïque », Candide découvre le côté« boucherie» de la guerre. .
2èmeparagraphe:
changement de vision du héros: d'un aspect positif «des âmes» 1.10) on passe à un aspect très
négatif: « tas de morts et de mourants» 1.16.
découverte de l' horreur de la guerre qui ne se passe pas uniquement sur les champs de bataille mais aussi à l'arrière: dans un « village »'-(1. 16) abare
horreur car les tués sont des civils innocents: « vieillards », «femmes », «enfants », «filles ». On
s'attaque donc à des personnes faibles.
insistance sur la boucherie, et donc la souffrance: village «brûlé », civils «criblés de coups »,
« égorgés », filles «éventrées» après avoir été violées ( noter l'euphémisme dû au point de vue de
Candide: «assouvi les besoins naturels de quelques héros» 1.21.22), «brûlées », «cervelles
répandues », « bras et jambes coupées»
~ Voltaire veut choquer, indigner par cette vision pathétique (souffrance et faiblesse)
.3ème paragraphe: même tableau d'horreur mais situation inversée: destruction d'un village bulgare par les abares. A noter la rime en «are» (bulgare/abare) qui souligne la symétrie et, l'universalité de la cruauté ( rime aussi avec «barbare »).Le peuple « abare » n'existe pas, Voltaire attaque donc tous les peuples qui font la guerre et non un peuple en particulier.
=> Cette fois-ci, dans les 2ème et 3ème paragraphes, Candide ne trouve aucune justification ni explication. Il ne trouve d'autre solution que la fuite. Cette attitude nous montre la perte progressive de ses illusions: au début, on est toujours dans le meilleur des mondes, à la fin de ce texte il ne peut pas justifier cette boucherie
Le narrateur commence à fournir à Candide des éléments qui lui permettront de remettre en cause
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