Les Notions De Réalisme Et De Naturalisme

57) et « L’éducation Sentimentale » (1869) de Flaubert.

Le naturalisme :

Le naturalisme est également un mouvement littéraire du XIX siècle, qui consiste à décrire le monde et les hommes tels qu’ils sont jusque dans leurs réalités les plus basses. L’écrivain observe et décrit de manière stricte, presque scientifique, les mœurs des gens de son époque. Zola est l’un des plus grands écrivains naturaliste du XIX siècle, il est profondément différent de Maupassant. Le naturalisme est un mouvement issu du réalisme. Ce mouvement est né de l’influence de la médecine et des sciences expérimentales, concernant entre autres la psychologie. Le naturalisme peut être comparé au Réalisme, mais il renforce ou développe certains caractères de celui-ci. L’écrivain naturaliste vérifie expérimentalement dans ses romans le rôle des déterminismes sociaux et biologiques sur l’individu ou le groupe. Le réalisme documentaire laisse donc sa place à l’expérimentation. Le romancier invente une situation, il place le personnage dans un milieu défini. Il va ensuite observer la situation et expliquer le comportement de son personnage avec une objectivité scientifique. Chaque roman naturaliste est donc une expérimentation nouvelle. Le naturalisme étudie l’hérédité et le milieu, le monde du travail et les paysages urbains. Le monde ouvrier prend une place importante dans le Naturalisme, avec le thème du machinisme et de la Révolution Industrielle.

Préface de « Pierre et Jean » de Maupassant: ‘Le roman’.

Les préfaces sont des textes particuliers, elles permettent aux auteurs de s’exprimer plus librement sur leurs écrits et leurs idées. C’est pourquoi, ces textes tiennent une place à part entière de nos jours dans les pages de la littérature dite « classique ». Dans la Préface de Pierre et Jean de Guy de Maupassant (1850-1893), l’auteur nous parle du roman en général, puis va s’interroger sur la définition de la critique littéraire. Pour lui, la critique doit être détachée de toutes les idées reçues. Le réalisme s’attache à une réalité contrairement au genre romanesque. Il nous donne une image exacte de la vie, en évitant des évênements qui paraîtraient exceptionnels. Son but n’est pas de nous raconter une histoire, en effet il cherche à nous faire penser, nous faire réfléchir sur le sens caché des évênements et non à nous attendrir ou nous amuser. Il regarde l’univers, les choses, et les hommes d’une certaine façon qui lui est propre qui résulte de ses observations réfléchies. La préface est importante, elle permet de mieux cerner le point de vue de l’auteur sur le genre romanesque. Elle ouvre une réflexion profonde sur la place du roman au sein de la littérature. Entre réalisme et naturalisme, Maupassant s’explique sur ses choix esthétiques. Il cherche à nous communiquer sa vision personnelle du monde, avec le déroulement de la vie de ses personnages d’une période à une autre. Il montre de cette façon comment se développe l’amour ou la haine, comment on peut combattre dans les différents milieux sociaux. Comment luttent les interêts bourgeois, les interêts d’argent, les interêts de famille, les interêts politiques. Pour nous émouvoir, il nous reproduit dans son livre le spectacle de la vie. Il l’a compose d’une manière adroite et d’apparence si simple, qu’il est impossible d’en indiquer le plan et de découvrir ses intentions. L’habileté de son plan consistera à regrouper des petits faits constants d’où se dégagera le sens définitif de l’œuvre.

Conclusion : Les romanciers du XIX siècle, tels que Zola ou Maupassant refusent tout récit qui serait dominé par l’imagination, qu’ils soient réalistes ou naturalistes. Leur principe est l’observation rigoureuse