Les Piliers De La Societé, George Grosz
Mémoires Gratuits : Les Piliers De La Societé, George Grosz. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires, Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone. Après un long débat avec son oncle sur le but de l'existence, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante.
Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d'Antigone, s'est laissé enfermer auprès de celle qu'il aime. Lorsque l'on rouvre le tombeau, Antigone s'est pendue à sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père, s'ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition du fils qu'elle adorait, Eurydice, la femme de Créon, se tranche la gorge.
Analyse et interprétation.
Le prologue
La didascalie initiale révèle une inspiration antique mais aussi, à travers
des anachronismes, que le mythe d’Antigone reste moderne. Habituellement, un prologue est un texte qui initie l’histoire par exemple en racontant des faits qui ont précédés. Mais ici, le prologue est un personnage, une espèce de narrateur qui s’adresse aux spectateurs et qui rompt l’illusion théâtrale en indiquant que les personnages (artificiellement réunis pour cette scène d’exposition) sont en réalité des acteurs qui interprètent un rôle créant ainsi une mise en abîme. On a parlé ainsi (surtout au milieu du XXème siècle), du théâtre dans le théâtre.
La confrontation avec Ismène
Ismène voudrait qu’Antigone renonce (renonçât) à son projet : elle
argumente d’abord puis essaie de la persuader, on comprend ainsi qu’elle a peur pour elle-même, qu’elle est lâche et qu’elle aime tendrement sa petite sœur.
A la fin du dialogue, les opinions n’ont pas changés, mais si Ismène garde espoir, Antigone sait qu’elle va mourir.
La confrontation avec Créon
Créon, le roi, impose sa volonté : il veut maintenir sa loi même s’il reconnaît
qu’elle est en partie ridicule. L’opinion de la population lui importe plus que toute et il veut préserver l’image d’un roi fort et incontestable.
Chez Sophocle les opinions qui s’opposent sont différentes comme le révèle le prologue entre Antigone et Créon : Antigone défend des valeurs familiales mais surtout le respect dû aux défunts et davantage encore aux dieux, alors que Créon représente les lois humaines.
Chez Anouilh, Antigone défend la famille mais aussi la liberté ; les personnages sont plus humains et sensibles que dans la pièce antique, même Créon qui voudrait sauver Antigone. Ses propos révèlent ainsi qu’il veut imposer son autorité mais que s’il veut imposer un pouvoir, il est en revanche prêt à déroger à ses propres lois par intérêt personnel, de manière inégalitaire.
Dans cette pièce, on pourrait considérer que face au pouvoir injuste de Créon Antigone représente la résistance alors qu’Ismène correspond davantage à la population civile lâche, le mythe est donc contemporain.
Une tragédie
Non seulement les personnages principaux meurent mais cette mort
semble même révéler un destin comme le dit le chœur : « ceux qui avaient à mourir sont morts » (p.123) ; le prologue l’avait même prédit dès le début. Les tentatives de certaines personnes n’ont pas pu empêcher cette issue.
Comme dans les tragédies classiques, les personnages principaux sont royaux et princiers, la bienséance est respectée (aucun décès n’est représenté sur la scène) et les trois unités le sont aussi : l’unité de temps (1jour), l’unité de lieu et celle d’action (toute l’histoire tourne autour d’un seul fait).
Conclusion.
Principales idées :
Qui respecte les principales caractéristiques classiques
Tragédie : Reprend un mythe antique
Mais le modernise et le rend actuel
Le personnage d’Antigone est l'allégorie de la Résistance s'opposant aux
lois édictées par Créon / Pétain et qu'elle juge injustes.
Rapprochement avec Antigone de Sophocle :
L'adaptation de Jean Anouilh
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