Les Politiques Economiques
Rapports de Stage : Les Politiques Economiques. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresplètent dans la mesure où les interventions sectorielles doivent être cohérentes avec les politiques touchant la globalité d’une économie nationale.
Au total, et dans un premier temps, on peut déjà avancer que les politiques économiques sectorielles seraient de nature micro-économique voire de nature micro-économique. Alors que les politiques économiques globales, dont les origines décisionnelles et les effets ont une conséquence économique nationale, seraient plutôt macro-économiques.
Enfin, une autre approche de la politique économique et qui est probablement la plus complexe, est celle qui s’intéresse au processus de décision. Il s’agit en fait de répondre à la question suivante : Qui fait la politique économique?
Qu’il s’agisse des politiques sectorielles ou des politiques globales, de la définition des objectifs ou de l’utilisation des moyens, la question est de s’interroger sur le processus de décision menant à des choix effectués et à leur mise en ouvre.
Quel que soit le niveau de développement d’une économie, les acteurs décidant d’une politique économique et poursuivant sa mise en ouvre, ne sont pas toujours évidents à repérer. Il y a évidemment l’État, le gouvernement, l’administration, le parlement, les collectivités locales, les syndicats, etc..., mais ces différentes entités sont à leur tour soumises à des influences conjoncturelles à caractère économique, politique et/ou sociale, et quelquefois voire souvent, contradictoires, avec des rapports de force et d’influence variables.
Toujours est-il qu’à ce niveau, et malgré ce foisonnement d’acteurs intervenant, directement ou indirectement, dans le processus de décision de la politique économique, la maîtrise et la cohérence doivent en revenir au gouvernement, qui est seul en mesure de faire la synthèse, de composer, de pondérer.
Les définitions précédentes de la politique économique révèlent l’étendu et la complexité du phénomène, tant sur le plan analytique que sur celui, plus opérationnel, de leur mise en ouvre. C’est pour cela qu’il a paru nécessaire de cerner un seul aspect de la politique économique, à savoir celui de la politique macro-économique marocaine dans les domaines budgétaire et monétaire.
3. Les politiques macro-économiques
En effet, les politiques sectorielles, étant étudiées par ailleurs dans ce programme, nous allons centrer notre analyse rétrospective, historique et analytique, sur les politiques macro-économiques au niveau budgétaire et monétaire. En effet, d’un point de vue purement théorique, et bien qu’ayant figuré dans les analyses historiques, et de pensée économique, la macro-économie est apparue comme terrain d’analyse proprement dit avec les politiques économiques keynésiennes.Partant des conséquences économiques et sociales de la grande crise de 1929, et de certaines insuffisances de la théorie dans l’explication de cette crise, notamment quant à la recherche d’équilibre des marchés (marché de l’emploi, marché de capitaux, etc...), J.M. Keynes a préconisé l’intervention de l’État en vue d’aboutir à ces équilibres. Cette intervention de l’État, sur les plans budgétaire et monétaire est qualifiée de macroéconomique parce qu’elle ne concerne pas un agent économique considéré individuellement, mais l’économie nationale dans son ensemble composé d’agents structurés, et homogènes par leurs comportements respectifs.
4. Problématique
La rétrospective des politiques macro-économiques marocaines depuis l’indépendance que nous nous proposons de mener dans ce chapitre, bien qu’elle apparaisse à priori historique, devrait aussi, selon les termes de références de ce programme de recherche, avoir un contenu et une orientation analytiques. En effet, l’exploitation statistique des données sur une aussi longue période devrait nous permettre de cerner, si possible, la nature des politiques budgétaires et monétaires qui ont été menées.
En d’autres termes, par rapport aux définitions standards des politiques économiques, la question sera de savoir quelles auront été les contextes, les réactions, et les adaptations des autorités économiques marocaines dans les domaines budgétaires, et monétaires durant les cinquante dernières années, et ce, face aux diverses conjonctures et à la nécessité du développement économique et social de la société marocaine.
Par ailleurs, quels rapports pourrait-on repérer durant cette longue période, entre ces politiques macro-économiques et l’état de développement de l’économie et de la société marocaines. Plus précisément, étions-nous durant cette période dans un contexte de politique keynésienne de recherche des équilibres sur le marché, notamment de l’emploi et des capitaux, ou bien avions-nous plutôt des préoccupations d’urgences à satisfaire par des politiques de rationnement et d’encadrement, dans les différents domaines économiques et sociaux.
L’économie marocaine, durant toute cette période était caractérisée par le sous-développement. Les différents marchés marocains étant très peu développés, on peut penser que les politiques macro-économiques menées s’étaient donc plutôt adaptées à ce contexte, et ne devraient pas être tout à fait jugées sur les standards des économies industrielles occidentales de l’après seconde guerre mondiale. C’est à notre avis, par rapport à cette situation spécifique que notre approche devrait se situer : Prendre en considération les structures sociales et l’état de développement économique de notre pays durant les cinquante dernières années et les considérer relativement en retard sur les économies de marché occidentales auxquelles s’appliquent à priori les schémas théoriques standards. Mais en même temps nous analyserons les politiques macro-économiques qui ont été menées tout au long de cette période, à l’aune de leurs résultats. Et ceci du point de vue du niveau de développement atteint par la population marocaine.
5. Le devenir des politiques macro-économiques marocaines
L’analyse rétrospective, historique et analytique, des politiques macro-économiques marocaines durant les cinquante dernières années va considérablement nous aider à « explorer » les possibilités du devenir de ces politiques durant les vingt prochaines années. En effet, bien qu’excluant tout raisonnement analogique, à savoir que les comportements et les processus de décisions du passé vont se reproduire dans l’avenir dans le domaine des politiques macro-économiques et dans un sens comme dans l’autre, il n’en reste pas moins que nous aurons à étudier, à l’aune du passé, nos capacités d’adaptation face aux défis économiques et financiers dont nous observons le développement. Par ailleurs, il est également à exclure toute linéarité, dans le temps, de la politique économique; les cinquante dernières années étant évidemment traversées par les événements conjoncturels d’importance, tant sur le plan interne qu’au niveau international, et nous verrons qu’elles ont été les réactions des autorités économiques marocaines dans le domaine des politiques macro-économiques.
Mais face à l’accélération récente des évènements économiques notamment sur le plan de l’ouverture progressive, mais accélérée de notre économie au reste du monde, nos politiques macro-économiques dans les domaines budgétaires et monétaires auront sans doute à se transformer beaucoup plus rapidement qu’elles ne l’ont été durant la longue période des cinquante dernières années.
La nouvelle période qui s’ouvre pour notre économie depuis la fin du XX e siècle, et surtout le début du XXI e siècle, verra cette économie s’exposer à une double pression : pression interne pour plus de développement économique, industriel, social, éducationnel, et sur le plan externe en raison de l’ouverture de notre économie aussi bien vers l’Union Européenne, que vers le monde arabe, le bassin méditerranéen et les États-Unis d’Amérique.
Au total, les politiques économiques marocaines devront évoluer, beaucoup plus rapidement que par le passé, pour s’adapter au nouveau contexte radicalement différent de celui des cinquante dernières années.
Et la différence proviendra en grande partie de leur mode de régulation qui a longtemps été essentiellement administratif, interne et national. Ce mode devra désormais évoluer vers une régulation État-marché, nationale mais fortement imbriquée avec l’économie régionale et internationale. C’est plus qu’une évolution des méthodes que celles des mentalités.
II .Politiques macroéconomiques, croissance et développement économique et social du Maroc depuis un demi-siècle : essai de synthèse
Nous venons de présenter une rétrospective des politiques budgétaires et monétaires marocaines depuis cinquante ans. Le découpage « historique » de cette politique nous a permis d’observer des cycles conjoncturels relativement significatifs. Durant tous ces cycles, l’économie marocaine a évolué dans un contexte conjoncturel interne et international.
Les différentes régions du monde ont évolué durant cette période dans une conjoncture de croissance et de développement. Les soubassements théoriques et analytiques de cette croissance ont fait également l’objet d’importantes analyses.
Tout en gardant à l’économie marocaine durant cette période, sa position relative d’une économie
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