Lettre d'Information n°2 Asodia/Seénégal
Dissertations Gratuits : Lettre d'Information n°2 Asodia/Seénégal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresreprésentés dans 92 villages sur 5 communautés rurales, de la Région de Thiès. Les groupements comptent 2050 exploitations familiales soit un total de 5 000 membres dont 61% sont des femmes. Aujourd’hui, l’UGPM est face à la problématique du vieillissement de ses membres (seulement 10 % ont moins de 35 ans). En effet, les membres des associations de jeunes ruraux à l’initiative du mouvement dans les années 80 ont pris de l’âge et les jeunes d’aujourd’hui ne semblent pas attirés. Au sein des exploitations familiales, les activités sont tournées principalement autour de l’agriculture vivrière (manioc, niébé) et de rente (arachide).
Lettre d’information ASODIA Thiès
L’élevage, le petit commerce, la transformation et l’artisanat sont les autres activités secondaires.
Septembre 2011
réalisé par le bureau exécutif et les 15 animateurs bénévoles de l’OP. Les instances sont réunies selon une périodicité définie. Lors des rencontres, une grande place est laissée aux débats et les échanges y sont constructifs. Les décisions sont prises par consensus.
Conseil Général 2011
Une mission bien définie, de nombreux domaines d’intervention
La mission de l’Union est de « promouvoir l’autopromotion des paysans de la zone dans une atmosphère d’entente et de solidarité ». Pour cela, 4 axes stratégiques ont été définis : la viabilité sociale, la sécurité et viabilité économique, les alliances et la dynamisation de la vie associative. Concrètement, le premier défi de l’UGPM est la lutte contre la soudure (période où les populations rurales ont consommé leurs stocks de production et n’ont plus de revenu jusqu’à la prochaine récolte). Cette situation pèse fortement sur la sécurité alimentaire et l’endettement des ménages. Pour y remédier, l’association intervient auprès de ses membres aux différents niveaux des filières agricoles. Ainsi, elle cherche l’augmentation de la production (multiplication de semences, paquets technologiques), la diversification des ressources et création de valeur ajoutée (activités de transformation, développement du maraîchage), l’amélioration de la commercialisation et l’accès aux financements (par des mutuelles de crédit). L’UGPM, via l’appui de multiples partenaires, assure le renforcement de capacités de ses membres, de ses leaders, ainsi que de son bureau exécutifs et des animateurs, aussi bien sur des thèmes assez techniques, liés aux pratiques agricoles, que sur la dynamique associative ou encore l’alphabétisation.
Séance de formation à l’UGPM
Indépendance des structures dérivées
L’UGPM est à l’initiative de la création d’activités génératrices de revenus telles qu’une coopérative d’épargne et de crédit (la CREC) ou encore d’un atelier solaire (KAYER). Au cours de leur évolution, ses activités ont su se développer suffisamment pour acquérir leur indépendance, ce qui constitue une garantie pour une meilleure transparence et gestion.
Un réseau bien développé
L’OP a réussi le pari de l’ouverture vers l’extérieur. D’abord au niveau national, elle est membre de la FONGS (Fédération des ONG du Sénégal), du CNCR (Conseil National de Concertation des Ruraux), et de Jappoo Développement. A l’international, l’Union a développé des partenariats avec de nombreuses ONGs dont la SIDI, Frères Des Hommes, l’UPADI ou encore l’ASODIA. Ces structures apportent un appui technique et financier selon des modalités variées.
Le partenariat avec l’ASODIA L’organisation de la vie associative
Au fil du temps, l’Union a su s’organiser en interne pour répondre aux objectifs fixés. Ainsi, un panel d’instances a été constitué : assemblée générale, conseil général, et un groupe d’apprentissage, qui sont les garants d’une vie associative démocratique et encadrent le travail 2 Le rapprochement entre l’ASODIA et l’UGPM date de 2005 dans le cadre du précédent programme agricole de la coopération décentralisée de la Région Midi Pyrénées. Le premier projet a consisté en l’octroi d’un prêt pour une banque de céréales (pour 20 millions FCFA). Depuis, ce projet s’est développé avec la mise en place d’activités complémentaires (suivi et
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accompagnement, formations, rénovations de magasins…). Parallèlement d’autres projets ont vu le jour. En 2008, le projet Irrisahel sur la filière maraîchère et le projet Batteuse à mil en 2009. Le travail d’appui perdure encore aujourd’hui afin d’assurer un développement optimum de ces activités.
Juin 2011
réelle difficulté majeure qui pèse sur l’avenir de l’OP. Ensuite, il a été constaté que malgré le dynamisme global, certains groupements ne fonctionnent pas vraiment, voire même sont en léthargie et que le renouvellement de leurs dirigeants est rare. Ceci traduit un manque global de dynamisme associatif. De plus, certains groupements ne respectent pas leurs engagements, notamment financiers, ce qui fragilise énormément l’Union, qui n’a pas encore atteint l’autonomie financière. Ainsi, l’OP n’a pas encore développé assez d’activité qui lui permettrait d’assurer au moins la prise en charge de son personnel. Sur le plan de l’organisation, le manque de coordination et de communication associés à un manque d’outils de suivi sont sources de ralentissement du déroulement des activités.
Le diagnostic institutionnel et organisationnel de l’OP
Dans le cadre du programme, et de son objectif de structuration des filières, l’ASODIA a réalisé avec l’UGPM un diagnostic institutionnel et organisationnel de l’OP. Celui-ci, accompli par Saliou Niang SALL, Assistant Chef de Projet, a mobilisé 75% des présidents de groupements, le bureau exécutif et les animateurs de juin à septembre 2011. L’objectif était de formuler des recommandations pour que l’UGPM améliore le fonctionnement de sa structure.
Entretien avec Ndiakhate FALL, animateur de l’UGPM
Les recommandations
Au regard de ces résultats, des recommandations ont été formulées. Ici sont présentées les principales : - Mieux intégrer des jeunes et des femmes (formation en leadership et ouverture de postes à responsabilité au sein de l’UGPM) ; - Appuyer les groupements pour un renouvellement régulier des bureaux ; - Organiser de rencontres de coordination entre responsables de programme ; - Mettre en place des outils de suivi organisationnel et d’un plan de communication ; - Respecter les périodicités de rencontres ; - Inciter les groupements à régulariser les cotisations.
Les principaux résultats
Les forces L’UGPM est considérée comme une OP stable et modèle qui a su valoriser l’identité paysanne et le retour vers l’agriculture. Cette OP dispose d’une forte expérience et de ressources humaines compétentes et engagées, qui lui permettent désormais de gérer des projets sans encombre. Les alliances qu’elle a su créer ont été bien utilisées pour aller vers le développement souhaité par les membres des groupements. Ces derniers sont toujours restés au cœur des préoccupations garantissant une forte solidarité et confiance dans l’Union. L’association est bien structurée avec des organes fonctionnels et dynamiques. Les faiblesses Toute d’abord, la faible participation des jeunes et des femmes aux prises de décisions constitue une
Les perspectives
Suite à ce premier travail, la prochaine étape pour l’UGPM est de définir un plan d’action qui, à partir des recommandations, lui permettrait de résoudre les difficultés évoquées. Lors du prochain Conseil Général, qui réunira l’ensemble des présidents de groupements, des propositions seront exposées par le bureau de l’UGPM et soumises à validation. La suite dans la prochaine lettre…
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Septembre 2011
Actualités des projets en cours
Travail de fond
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