Portrait sociologique d’Emma Bovary
Compte Rendu : Portrait sociologique d’Emma Bovary. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresse jette dans les bras d’hommes qui lui paraissent charismatique et qui lui apporteraient ce besoin de romantisme.
On peut dire que la lecture éveilla sa sensualité et lui a permis de se construire un monde factice. En faut, elle souhaite faire coïncider le roman et la vie réelle en pensant que l’existence romanesque est la réalité. Mais le but du roman est de s’éloigner de la vie réelle, il en est son contraire.
Quelque part on peut dire que Rodolphe et Léon symbolisent cette existence factice (mais réelle pour elle), une existence romanesque ; Charles quant à lui représente sa vie d’épouse qui lui parait si dérisoire.
Elle éprouve une certaine nostalgie d’un temps qu’elle n’a pas connu ou seulement à travers les livres, et invente un monde ou la dualité entre roman et réalité est omniprésente.
Mais plus le temps passe lorsqu’elle entretien une liaison et plus elle s’ennuie. L’extraordinaire fini par lui devenir banal. En particulier avec son mari donc et Léon.
De plus ses amants, eux finissent par se lasser des excès de larmes, de jalousie, d’amour de ce personnage sorti tout droit d’un livre. Rodolphe la trouvait un peu folle. Elle fini par les effrayer.
Charles, lui, accède à tous ses caprices (dépression d’Emma donc obligation de partir de Tostes pour Yonville et ce à contrecœur), il est probablement le seul à avoir aimé sincèrement Emma. Mais comme on le voit au début du livre de Flaubert, la scène de son arrivée dans une nouvelle classe montre que dès le départ il ne sera pas homme à faire accéder Emma à une vie qu’elle désire plus que tout. Emma elle nous est présentée comme une jeune femme délicate bien qu’étant fille de paysan (l’auteur nous décrit sa façon précieuse de boire).
Pourtant sous ses apparences vertueuses et ses bonnes manières, Emma se révèle être une femme manipulatrice. Elle vole de l’argent à son mari, prétexte des cours de piano pour voir son amant en ville, elle souhaite contrôler les moindre mouvements de Léon, le questionnant sur ce qu’il a fait, avec qui, etc.
Elle endette terriblement Bovary pour des cadeaux faits à ses amants, pour ses toilettes, des rideaux par soucis de coquetterie de son intérieur.
Après sa mort, elle a laissé en héritage à Charles la honte, la ruine et les lettres de ses anciens amours, qui la pardonne encore une fois. Elle a ruiné sa vie ainsi que celle de sa fille.
Mais cela lui importait peu. C’est une femme qui est égoïste et fait passer « son bonheur » bien avant celui des gens qui l’entoure. Elle se concentre sur une vie dans laquelle elle ne connait qu’illusions, désenchantements et dépressions.
Une telle personne à notre époque, serait considérée comme malade psychologiquement parlant, sa passion du romanesque de venant plus qu’une « religion » se transforme en maladie.
Et à chaque déception, la dépression s’empare d’elle et cela la rend malade physiquement.
Elle vit à travers cette vision, elle s’est construite à partir de ça, et une fois qu’elle se trouve sans argent, que les huissiers la menacent d’une saisie, que son mari ne sait rien de cette affaire, et qu’elle se retrouve sans personnes pour l’aider, (à part M. Guillaume le notaire qui lui exprime ses sentiments pour elle et qui lui fait comprendre qu’il est prêt à l’aider si celle-ci s’offre à lui, ce qui est un élément qui nous prouve dans qu’elle détresse Emma se trouve, car cela s’apparente à de la prostitution) elle se sent perdue. Tout ce à quoi elle aspirait ne lui arriverait jamais, ses rêves ne se réaliseraient pas. Elle se trouve piégée entre la honte, la ruine, la solitude. Son monde est détruit ce qui par la même occasion détruit la jeune femme qui s’est construit une identité à partir
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