Toulouse Et Région Midi-Pyrenees
Dissertations Gratuits : Toulouse Et Région Midi-Pyrenees. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresion explique sans doute en partie le fait que les agglomérations qui sont proches d’elle ont du mal à se développer de manière convaincante. Ainsi Montauban, pourtant deuxième ville de la région, stagne autour de 51 000 habitants, probablement à cause de sa trop grande proximité avec Toulouse (environ 30 minutes en train). En revanche, des villes comme Auch ou Rodez souffrent de leur isolement. En effet, elles sont excentrées par rapport aux voies de communications importantes qui convergent toutes vers la capitale régionale.
Ensuite, nous pouvons remarquer que Toulouse concentre la plupart des activités de la région, et que celles-ci sont diverses. En effet, la « ville rose » est à la fois le centre politique, culturel et économique de la région. Pour ce qui est de la sphère politique et administrative, Toulouse est bien le centre le plus important de la région, là se trouvent, entre autres : la préfecture, le conseil régional, le siège des diverses délégations nationales dans les régions… Il s’agit aussi d’un centre culturel primordial grâce notamment au Théâtre National de Toulouse, au Zénith où se produisent des artistes nationaux et internationaux reconnus, aux nombreux cinémas… En matière de services Toulouse est une ville très bien fournie, son aéroport est le seul aéroport international de la région, sa gare est bien reliée à Paris, même si le projet d’une ligne TGV par le centre de la France a été mis de côté pour le moment, elle dessert aussi de nombreuses villes importantes de province et de l’étranger (Irun, Vintimille, Genève…). Dans cette ville, ou son agglomération, se concentrent les sièges sociaux de grandes entreprises régionales (Alliance Agro Alimentaire…), mais aussi nationales et internationales (Airbus Industries, le futur Galileo…). Le plus grand hôpital de la région, Purpan, se situe à Toulouse, et il est question de construire sur l’ancien site d’AZF le plus grand centre de recherche contre le cancer de France. Nous pourrions continuer comme cela indéfiniment à énoncer tout ce qui fait de Toulouse la première ville de la région, cependant, il est plus intéressant de se rendre compte que toutes ces infrastructures et tous ces services sont généralement absents des autres villes de Midi Pyrénées. En cela, nous pouvons dire que Toulouse écrase en quelque sorte le développement des villes qui se situent dans son aire d’influence. En même temps, celles qui en sont trop éloignées ne bénéficient pas des avantages de cette ville et aucune, ou très peu, d’entreprises y investissent.
Cela nous amène à supposer que l’agglomération toulousaine est la seule à être attractive en Midi Pyrénées. Cette hypothèse n’est pas vérifiée si nous nous intéressons au seul solde migratoire. En effet, celui-ci est quasiment nul, ainsi que le solde naturel, pour la région Midi Pyrénées et pour la ville de Toulouse. Cependant, si nous regardons l’évolution de la population dans les principales villes de l’agglomération toulousaine depuis quelques décennies, nous remarquons que cette évolution prend la forme d’une croissance extraordinaire. Ainsi, nous avons par exemple une hausse de la population de plus de 36% à Tournefeuille et près de 20% à Blagnac. Cette croissance périphérique s’explique par le fait que les logements se font de plus en plus rares, et surtout chers, à l’intérieur de la « ville rose ». A cette réalité, s’ajoute l’effet inverse dans les villes de la région trop éloignées ou excentrées. En particulier une ville comme Auch qui perd près de 6% de sa population. L’hypothèse énoncée plus haut est donc vérifiée. Peu à peu, la périurbanisation devrait accentuer ce phénomène, au profit des petites villes et des villages situés à un faible temps de parcours de l’agglomération toulousaine. De même l’installation de nouvelles grandes entreprises et sites de production vont continuer à accroître la prédominance du Grand Toulouse sur sa région. Le grand Toulouse regroupe vingt et une communes de l’agglomération toulousaine dans le but de développer l’économie de la zone. Ainsi par exemple AéroConstellation à Blagnac (site de construction de l’A380) ou le choix de Toulouse pour installer le siège de Galileo (le futur système de navigation par satellite européen).
Ensuite, nous allons nous intéresser au décalage très fort qui existe entre la capitale et le reste de la région, par l’étude dans un premier temps des zones « vides » à dominante rurale (voir carte). Il s’agit principalement des Pyrénées, des contreforts du Massif Central et du département du Gers. Ces zones se caractérisent par des paysages ruraux, peu densément peuplés où une grande part des populations vit de l’agriculture ou de l’élevage. Elles sont mal desservies par les réseaux de communication. Elles sont aussi la plupart du temps délaissées par les investisseurs et l’Etat (fermeture d’écoles, de bureaux de poste…). La vie y est souvent rude, notamment dans les Pyrénées et le Massif Central, et les agriculteurs, ne pouvant pratiquer une agriculture extensive rentable en raison du relief, bénéficient largement des aides européennes (PAC…). Depuis quelques années, certaines de ces zones connaissent un renouveau important grâce au tourisme que nous étudierons dans la dernière partie. De nombreux Toulousains achètent aussi des résidences secondaires à la campagne ou à la montagne, à seulement une ou deux heures de chez eux. Cela permet de faire vivre les commerces des petites villes et villages, tout en favorisant la réhabilitation de bâtiments anciens qui ce seraient écroulés. C’est le cas notamment dans le Gers et près des stations de ski pyrénéennes.
Au cœur de ces zones peu urbanisées se trouvent tout de même quelques villes moyennes en difficulté. Celles-ci perdent pour la plupart leur population active au profit de Toulouse, et peu de vacanciers viennent y passer leurs vacances durablement. L’exemple des bassins houillers de Decazeville et Carmaux est frappant. Ils ont été touchés par la volonté étatique de baisser la production de charbon au même titre que les grands bassins houillers du Nord de la France qui sont plus connus. Cependant, à leur échelle, ces fermetures de sites de production ont eu des répercussions désastreuses sur toute l’industrie lourde de la région, et notamment sur les contreforts du Massif Central. Le même phénomène s’est produit un peu plus tardivement pour la production textile du sud de la région. Mais dans le second cas, cela a été un peu moins catastrophique pour l’économie locale car d’autres entreprises continuaient à s’agrandir. C’est le cas notamment de l’industrie pharmaceutique P.Fabre à Castres. Ces villes moyennes ne bénéficient à l’heure actuelle que de peu de nouveaux investissements, mais la politique régionale des années à venir est orientée en partie sur le développement de ces zones délaissées.
Cette politique passe en particulier par la construction d’infrastructures, tel par exemple le viaduc de Millau qui permet de traverser plus rapidement le Massif Central. Les responsables de l’aménagement du territoire de la région Midi Pyrénées souhaitent se consacrer aujourd’hui au développement d’une politique volontariste dans le but de réduire ce déséquilibre entre Toulouse et sa région. Une sorte de politique de décentralisation à l’échelle régionale. Cela passe par des avantages fiscaux et des aides régionales proposés aux entreprises prêtes à s’installer dans des villes moyennes jusque là délaissées, l’amélioration des moyens de transports entre ces communes et le Grand Toulouse pour y favoriser l’installation de personnes ne travaillant par sur place, … Malgré ces efforts de la part des élus locaux, rien ne pourra changer sans la volonté des investisseurs privés. En effet, le développement économique des zones rurales ne peut se faire qu’avec la création de nouveaux bassins d’emploi, donc avec l’implantation de nouvelles entreprises, ou la décentralisation d’entreprises déjà existantes. La direction de la région, par la mise en place de cette politique, montre qu’elle est consciente du déséquilibre entre la région, qui semble stagner voire régresser d’un point de vue économique, et la capitale régionale, qui ne cesse de se développer et tend à s’insérer de plus en plus dans le réseau des grandes métropoles françaises et même européennes. Cependant, ce pari de la part des élus de Midi-Pyrénées ne semble pas gagner d’avance, et il va falloir que ceux-ci mettent en avant de manière convaincante les atouts d’une région jusque là considérée comme enclavée au niveau national, à mi-chemin entre l’aire d’influence de l’arc méditerranéen et la façade atlantique, loin du cœur de l’Europe et séparée de l’Espagne par la barrière pyrénéenne.
Nous allons donc maintenant étudier le rôle de Toulouse dans le rayonnement international de la région en France et en Europe. Tout d’abord, cela passe par l’étude de Toulouse en tant que capitale européenne de l’aéronautique. En effet, Toulouse est une ville pionnière dans le domaine de l’aviation civile et militaire, mais aussi dans le domaine de la conquête spatiale. Elle abrite encore aujourd’hui les sièges sociaux des plus grandes entreprises du domaine aéronautique avec notamment l’Aérospatiale, Airbus Industries, Alcatel-Espace… L’agglomération du Grand Toulouse accueille aussi les chaînes de montage des avions Airbus qui continuent à se développer avec la construction ces derniers mois du site AéroConstellation
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