Analyse Critique du court métrage sur Shakira de Noémie Merlant
Commentaire d'oeuvre : Analyse Critique du court métrage sur Shakira de Noémie Merlant. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar elisedrce • 1 Septembre 2022 • Commentaire d'oeuvre • 907 Mots (4 Pages) • 383 Vues
Shakira, Noémie Merlant, 2019
Shakira est un court-métrage réalisé par Noémie
Merlant et produit par Insolence production en 2019. Cette fiction
de 24min55 met en scène Catalina Danca dans le rôle de Shakira et
Gimi-Nicolae Covaci dans le rôle de Marius. Shakira est une jeune
fille de 17 ans souhaitant à tout prix quitter sa vie dans les camps
de roms. Pour y parvenir, elle intègre le gang aux pinces, un
groupe d'une de ses connaissances : Marius. Cependant, alors que
l'on pense que le gang aux pinces ne sont que des voleurs de
cuivre, on apprend qu'en réalité, ils se prostituent et espèrent ainsi
prostituer Shakira. Bien que le film montre la dure réalité des
camps de roms, celui-ci traite aussi d'un sujet plus commun : une
romance adolescente entre Shakira et Marius.
La réalisatrice a choisi différents styles d'images pour mettre en avant cette histoire, en
effet, on observe un net contraste entre la première moitié du film et la seconde. Dans un premier
temps, Noémie Merlant instaure le cadre de cette fiction à l'aide de nombreux plans fixes et plans
d'ensembles. Ces derniers marquent la distance qui sépare le spectateur des acteurs, comme dans
la société actuelle où les roms sont sujet de nombreuses discriminations. Ils permettent aussi de
montrer la réalité des camps où vivent Shakira et Marius. De plus, à l’exception de quelques
séquences sombres, un grand nombre de scènes sont filmés en journée contrairement à la
seconde partie du film. Dans cette dernière, on remarque de nombreux travellings, plansséquences
et gros plans voir très gros plans. Ils permettent de se rapprocher des personnages,
d'adopter leurs points de vue, mais aussi et surtout de capter leurs émotions. De plus, les
travellings et plans-séquences rendent les scènes plus réalistes, instaurent un rythme plus
dynamique et permettent un impact plus important sur le spectateur qui n'est pas forcément
proche à ce mode de vie. Les plans sont alors très sombres pour respecter la sensation réelle
d'une atmosphère angoissante. La vie des acteurs se devine au travers des tonalités obscures et
inquiétantes des images du court-métrage.
Cette réalité se conçoit également au niveau du montage. En effet, les raccords entre les
plans sont respectés, en particulier grâce à des zooms ou des valeurs de plans nettement
différentes. Ainsi, et notamment grâce aux plans-séquences, le spectateur ne ressent pas de
coupures entre chaque séquence et est complètement immergé dans l'action. De plus, aucune
musique n'a été ajoutée au montage ce qui rend les scènes plus réalistes, elles ne sont pas
idéalisées et le spectateur ressent davantage les émotions des personnages.
Au niveau des dialogues, les acteurs parlent leur langue natale, et utilisent un langage
plutôt familier qu'ils ont l'habitude d'employer entre eux. Cependant, lorsque Shakira est face à
des Français, elle parle leur langue, elle cherche à s'intégrer à cette société qui la rejete. Les
échanges paraissent alors plus naturels. Au-delà des dialogues, la réalisatrice à intégré de
nombreux sons d'ambiance tout au long du court-métrage, les bruits de la ville et des camps qui
améliore la compréhension et l'immersion du spectateur.
Le sujet des camps de roms ou de la romance entre Marius et Shakira n'est ici pas traité en
profondeur ni pour autant de façon superficielle. L'histoire est peu détaillée et le spectateur peut
avoir quelques questions après avoir vu ce court-métrage ce qui peut être un choix de la
réalisatrice qui cherche à mettre la lumière sur les Roms et donc à ce
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