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Analyse de la faible bancarisation : cas du senegal

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le à Rome. Elles sont chargées de collecter les impôts, d’émettre de la monnaie et de contrôler les cours de changes. Après le démembrement de l’empire romain, il faut attendre le Moyen Âge pour assister à un renouveau de l’activité bancaire avec le développement du négoce. Au milieu du XIe siècle, les marchands de Venise, Pise et Gênes, appelés Lombards, établissent des comptoirs commerciaux en Orient et en Afrique du Nord. Les foires deviennent un lieu de rencontre et d’échange entre marchands italiens et flamands. Pour les paiements au comptant, le changeur, qui s’appelle désormais banquier, doit établir le cours entre les monnaies de divers pays. Les Lombards établissent des bureaux de change en France, en Flandres et même en Angleterre. Pour les paiements à terme, un nouveau moyen de paiement voit le jour : la lettre de change (lettera di pagamento). C’est une reconnaissance de dette, par laquelle, un commerçant A s’engage à verser à une date convenue le montant dû à un commerçant B, soit à une prochaine foire, soit à son banquier qui se chargera d’en verser le montant au banquier du commerçant B. L’activité fondamentale de la banque, le crédit, trouve ici son origine : grâce au crédit accordé par l’intermédiaire de la lettre de change, la banque contribue à la création de monnaie.

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L’émergence de la monnaie-papier

La Banque de Venise, fondée en 1637, accepte des dépôts à terme portant intérêt et remet au déposant un certificat qui constitue une forme primitive de monnaie de banque : le dépôt peut être remboursé avant terme, non pour le montant nominal, mais pour le prix auquel un nouveau déposant accepte de prendre le relais.

L’activité bancaire

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La Banque d’Amsterdam, à partir de 1640, délivre à ses déposants des certificats, négociables selon le même principe que la Banque de Venise, mais libellés dans une monnaie de compte, le « florin-banco » utilisé pour les paiements internationaux. Le florin banco ne dépendait pas des règles de monnayage établies par les autorités locales pour les paiements intérieurs. La Banque de Stockholm, fondée en 1656, obéit à des règles nouvelles : les lettres de changes sont payées non plus en pièces métalliques mais en titres sous forme de billets rachetables en espèces à leur montant nominal. Les billets ne comportent ni intérêts, ni commission, ni échéance précise. Ils devinrent ainsi une véritable monnaie-papier, aussi facile à utiliser que la monnaie métallique. La Banque de Stockholm est la première banque capable de distribuer des liquidités sans avoir dû, au préalable, collecter des dépôts. En s’engageant à racheter les billets en espèces, elle affronte un risque de liquidité car cela l’oblige à puiser dans son encaisse métallique sans être sûre de la reconstituer aussitôt, ce qui la conduisit à la faillite en 1776.

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L’essor de la monnaie fiduciaire

Le processus de création de monnaie fiduciaire naquit à Londres en 1640. Les marchands qui déposaient l’or à l’Hôtel des Monnaies (situé dans la Tour de Londres) s’en virent délesté par Charles Ier d’Angleterre. Il n’accepta de le restituer que contre un prêt sans intérêt. Les marchands décident alors de confier leurs liquidités aux orfèvres considérés comme plus sûrs. Les orfèvres attestent le dépôt de l’or par l’émission de certificats (goldsmith’s notes). Les orfèvres se transforment dès lors en banquiers en accordant des prêts contre remise de lettres de change à l’État, aux industriels et aux commerçants. Ils font progresser les techniques bancaires : les certificats deviennent payables à vue ; ils sont fractionnés en coupures d’un montant identique ; l’endossement des effets de commerce devient pratique courante.

© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

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La banque, créatrice de monnaie

Avec l’émergence de la monnaie fiduciaire, les banquiers-orfèvres londoniens délivraient des certificats-billets en contrepartie de l’or qu’ils recevaient en dépôt. Tant que le montant des certificats-billets était strictement égal au stock d’or, la conversion pouvait être garantie pour tous les détenteurs simultanément à un instant donné :

Marchands Actif Certificats 1 000 Or Passif 1 000

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L’ENVIRONNEMENT BANCAIRE

Les banquiers-orfèvres s’apercevant que leur stock d’or ne baissait jamais audessous d’un certain seuil, ils commencèrent à accorder des crédits en émettent des billets contre une simple reconnaissance de dette et non d’un dépôt d’or créant ainsi de la monnaie « ex nihilo ».

Exemple

Les banquiers ont reçu un stock d’or de 1 000. La demande de conversion ne représente que 20 % des billets (encours) : elle peut émettre 5 000 en billets sachant que la demande de conversion moyenne (20 %) est de 1 000. Les billets excédentaires seront remis aux marchands en contrepartie d’une reconnaissance de dette.

Banque Actif Or Prêts 1 000 4 000 Billets Passif 5 000

Marchands Actif Billets 5 000 Or Crédits Passif 1 000 4 000

Pour un stock d’or de 1 000, les marchands détiennent un montant de billets cinq fois supérieur : ils peuvent les utiliser pour consommer ou investir. L’économie en tire un énorme avantage mais la société s’expose à une crise monétaire. En effet, si les détenteurs de billets craignent que leurs biens ne leur soient pas restitués à un instant donné ils se tourneront simultanément vers la banque pour en exiger la conversion. Dans ce cas la banque ne possédant pas suffisamment de stock d’or dans ses caisses, un mouvement de panique peut se déclencher qui va mettre en danger la valeur même des billets. La possibilité d’une telle crise est facile à comprendre. Mais l’analyse de sa dynamique est difficile voire imprévisible.

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L’avènement d’une Banque Centrale

La naissance de la Banque Centrale intervient dans un contexte de faillites bancaires.

C’est une institution chargée d’une mission d’intérêt public qui joue un rôle prééminent (« de premier rang ») sur les autres banques considérées comme de « second rang ».

L’activité bancaire

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Elle détient le monopole de créer la base monétaire, forme ultime de monnaie. Représentée autrefois par l’or, elle est constituée aujourd’hui par la « monnaie banque centrale » : – les billets et ; – la monnaie centrale. La monnaie centrale correspond aux avoirs que les banques commerciales (de « second rang ») détiennent sur des comptes auprès de la Banque Centrale. Celle-ci devient la « banque des banques » et assure leur pérennité en devenant prêteur en dernier ressort. La Banque Centrale détient également la responsabilité de la sécurité du système bancaire par la maîtrise de la quantité de monnaie. Le Parlement anglais autorisa dès 1694, la création d’une banque d’émission privée (« The Governor and Company of the Bank of England »), qui pouvait recevoir des dépôts, émettre des billets au porteur d’une valeur équivalent à un poids d’or fixe. Elle obtint le monopole d’émission des billets pour l’Angleterre et le Pays de Galles en 1708. Ainsi, à l’aube du XVIIIe siècle, la banque dispose déjà de l’ensemble des outils qu’elle utilise actuellement : chèque, lettre de change, virement, escompte, change, arbitrage…

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La définition de la monnaie

Malgré les incertitudes qui entourent sa définition, les économistes s’accordent à penser que la monnaie est un instrument qui permet de réaliser trois fonctions : – étalon de mesure, il sert d’unité de compte ; – moyen d’échange, c’est un outil de transaction ;

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– réserve de valeur, c’est un actif détenu sans risque. Le Code monétaire et financier – COMOFI (Ordonnance du 14 décembre 2000) regroupe tous les textes en relation avec la monnaie, la banque et les marchés financiers en France. Il s’ouvre sur la monnaie (Livre I) sans en donner de définition juridique, mais en en précisant deux formes : – fiduciaire : monnaie métallique et billets de banque (Livre I, Titre II). – scripturale : simple inscription en compte chez le banquier. Les moyens de paiement permettent l’usage de la monnaie scripturale. L’article L. 311-3 en donne la définition suivante : « tout instrument permettant à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé ». Ces supports sont énumérés dans le Livre I, Titre III : chèque, carte de paiement, virement, lettre de change et billet à ordre.

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L’ENVIRONNEMENT BANCAIRE

Quant

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