Compte-rendu Féminines
Compte rendu : Compte-rendu Féminines. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar cpryclem • 4 Janvier 2023 • Compte rendu • 1 366 Mots (6 Pages) • 249 Vues
Le mercredi 23 novembre, nous sommes allés voir Féminines, une pièce jouée par la compagnie La Part des Anges, mise en scène et écrite par Pauline Bureau, au théâtre de la Fleuriaye. Cette comédie aborde avec délicatesse les sujets graves et tabous de l'époque tels que l'homosexualité, la violence conjugale, l'analphabétisme et la misogynie. Tout cela se passe dans un décor d’un fait divers survenu en 1968, à Reims. Dans le but de trouver une attraction pour la kermesse de son journal; L’Union, un journaliste recrute 6 femmes pour jouer le premier match féminin de l'époque. Cependant, ce match considéré comme une blague au début, les emmènera jusqu’à la coupe du monde de 1978, qu’elles gagneront. Nous nous demanderons comment, dans sa mise en scène, Pauline Bardeau arrive à mettre en avant les sujets tabous de l'époque?
Tout d’abord, les décors m’ont fasciné, puisqu'on trouvait sur la scène la façade de l'usine GRAVIX, scindé en différentes parties, nous faisant voyager des vestiaires au salon de Marinette, puis dans la forêt mais aussi dans l’intimité de la chambre de Rose en quelques instants ce qui nous permettait de nous plonger complètement dans leur histoire, on n’était plus spectateurs mais acteurs de la performance scénique. Dès le début, la précision du décor nous signale que les deux femmes, qui sont sur scène, travaillent à l’entreprise GRAVIX, comme écrit sur l’écriteau. Les deux ont leurs mains liées comme si elles étaient des marionnettes et surtout, le fait que ça soit un homme qui les attache les déshumanise encore plus et fait montrer que les femmes sont inférieures aux hommes. En effet, les femmes ne serviraient qu’à travailler, comparables à des robots, ce qu’on remarque encore plus avec l’arrivée de la nouvelle qui n’arrive pas à s’habituer à cette méthode de travail. Devant elles, on distingue une sorte de fenêtre avec des barreaux, qui laisse imaginer une prison représentant d’une certaine façon leur situation. En dessous de l’écriteau de l’usine sont représentés les vestiaires avec côté jardin la porte d’entrée tandis que, le côté cour était l’ouverture sur le stade. Grâce aux bancs et murs coulissants, les transitions étaient fluides ce qui nous permettaient de ne pas être perturbés par ces changements et ainsi de rester dans l’histoire. La scène est également accompagnée d’un écran où apparaissent leurs entraînements et leurs matchs ce qui accentue le côté moderne et immersif de la pièce. D’ailleurs, j’ai beaucoup apprécié le moment où l’on voit ce qu’écrit l’une des joueuses; Françoise qui ayant appris à lire et écrire avec Marinette, dans son journal car on ressent bien toutes ses émotions comme sa fierté et sa joie avec la musique qui nous touche d’autant plus.
Ensuite, pour moi, les costumes sont un des éléments les plus importants dans ce spectacle puisque leur évolution est marquée par leur changement de tenue. A leur arrivée, les joueuses étaient vêtues d’une sorte de pyjama ce qui peut faire penser au fait qu’au début, elles n’étaient absolument pas prises au sérieux. Puis, elles ont accès à de vrais tenues de football (jaune et rouge puis noir et blanc), montrant qu’elles commencent à être considérées comme des véritables footballeuses. Les tenues ont permis également de représenter l’évolution individuelle de chacune, par exemple, celle de Marinette, qui pour commencer a l’aspect d’une enfant, en faisant cela, elle ment à son père mais aussi à elle-même. D’ailleurs, cela va être accentué lorsqu'elle va danser en tutu de manière maladroite devant sa famille à la demande de son père. On remarque sa prise en assurance lors de son changement de coupe, de style vestimentaire et qu’elle assume pleinement ses convictions devant son paternel, elle n’a plus honte d’aimer jouer à un sport dit pour les garçons. Joanna, une des joueuses, porte un pantalon ce qui est pour l’époque très rare, en effet, la majorité porte des jupes ou des robes, ceci aide à marquer son caractère indépendant et féministe. Par ailleurs, à chaque fin d'entraînement ou de match, chacune se rhabille de son vêtement habituel et retrouve, d’une certaine manière, le poids de la société qui pèse sur elles, omis pendant qu’elles jouent.
Enfin, lorsque nous rentrons dans le théâtre, la scène est seulement occupée par la façade de l’entreprise Gravix, c’est-à-dire qu'aucun personnage n’est présent dès le début. En effet, la pièce commence par l’entrée de trois femmes dont Rose et Jeanine qui vont aller travailler à l’usine qui prend tout le haut de la façade puis le rideau se ferme et c’est l’entrée du coach, de Titoune et Thibault qui s’interrogent sur l’attraction qu’ils devraient choisir pour leur kermesse annuelle. Et enfin, c’est l’entrée de toutes les joueuses une par une pour leur entretien avec les trois hommes d’avant
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