Critique du spectacle retour a berratham

Critique de Retour à Berratham

Retour à Berratham est un spectacle d'Angelin Preljocaj adapté d’un texte de l'écrivain Laurent Mauvignier. Le spectacle décrit la vie d’un homme. Après la guerre, lorsqu’il redécouvre la ville où il a passé son enfance, le jeune homme ne reconnaît personne, et personne ne le reconnaît. Ce jeune homme revient à Berratham à la recherche de celle qu’il aime, Katja. Il ne reconnaît plus rien. Et en cherchant Katja, il se retourne sur son enfance, son passé. Le décor a été réalisé par le célèbre plasticien Adel Abdessemed et est sobre et oppressant, de grands murs d'épais grillages mobiles entourent la scène. Un amoncellement de sacs poubelle noirs, une carcasse de voiture et une monumentale étoile de néon, accrochée au mur du palais sont également des éléments du décor. Tout au long du spectacle, un texte est dicté. Le texte est déclamé de façon mélodramatique. La danse est épurée. La scène est plongée dans le noir et l’éclairage est sobre. L’étoile trône au milieu de la scène et intrigue le spectateur jusqu'à la fin du spectacle.

Le spectacle m’a intrigué du début à la fin. L’histoire est confuse avec des allers retours incessants entre présent et passé. Les grillages barbelés qui entourent la scène oppressent le spectateur et donne une ambiance assurément sinistre. De plus les scénettes représentées sur scène sont assez crues et violentes. Le viol est reproduit plusieurs fois sur scène, le mariage forcé de Katja est lui aussi représenté. De plus les sacs poubelles et les carcasses de voitures calcinées viennent rajoutés un coté macabre à la pièce. La danse est assez belle et raconte une histoire mais le texte prend plus de place que la danse. Les styles de musiques s’enchainent et varient, la danse reste contemporaine. Le texte et la danse ne sont pas tout le temps en cohésion. La dance raconte des faits que le texte ne dit pas et vice versa. La danse est parfois romantique puis le décor ramène le spectateur à la réalité de l’horreur et de la désolation de la ville. Le metteur en scène maintient le suspens durant toute la pièce et peut être un peu trop, le spectateur a du mal à s’identifier à un personnage et a rentrer dans la pièce. La mort, la désolation, l’oubli, la guerre sont les sujets phares de la pièce. Le symbole de l’étoile n’est jamais vraiment expliqué laissant le spectateur dans un flou des plus total ainsi le spectateur doit imaginer par lui-même la signification de ce symbole.

Cette pièce est donc assez confuse. Le spectateur est plongé dans un univers sombre et macabre. La scénographie de la pièce est assez spéciale. La scène est entourée de barbelés et de carcasses de voitures calcinées. L’éclairage est assez sobre mais le metteur en scène joue sur les ombres. Cette scénographie est semblable