DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Francais Les Nouvelles Pratiques Festives

Compte Rendu : Francais Les Nouvelles Pratiques Festives. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 4

’autres coiffés d’une marmite …. Dans cette œuvre du 16ème siècle, on ressent assez bien l’atmosphère festive : abondance des victuailles et du vin, jeux de hasard et déguisements, musique et spectacles semblent, dans la partie gauche du tableau, entre l’auberge et le roi de carnaval, lancer un défi à l’autre camp, issu de l’église et regroupé derrière la triste figure du Carême.

Le carnaval peut donc être considéré comme la version extrême de la fête, visible de façon plus modeste chez ceux de nos contemporains qui se griment le visage dans les tribunes d’un stade (document 1) : exubérance, orgie et frénésie générale le caractérisent selon C.Paulis et l’auteur de l’article extrait de la revue Partance. Ajoutons à ses traits une dimension parfois parodique, présente dans le tableau de Bruegel, qui tourne en dérision les tournois de chevalerie.

Mais il est vrai que cet aspect parodique relève d’un autre problème et nous amène à réfléchir sur les fonctions de la fête.

Par ces notes d’humour et de caricature, l’esprit festif nous rappelle d’abord qu’il s’oppose à la gravité et au sérieux, comme la permissivité à la coercition et comme la liberté aux contraintes et aux autorités. On a vu que le tableau de Bruegel et sa composition en deux parties distinctes en offre une illustration, soulignée par la répartition des couleurs, vives et gaies du côté de Carnaval, pâles et tristes derrière le Carême.

Avec cette dimension satirique, la fête vue par le peintre flamand confirme la remarque d’H.Cox selon laquelle elle assume une fonction de critique sociale et politique : non seulement elle estompe, voire annule – si on en croit le point de vue de C.Paulis partagé par l’auteur du document 1 - les distinctions entre les différentes classes sociales grâce au masque et au déguisement mais elle met au jour la vanité des puissants, comme le note H.Cox.

C’est bien pourquoi les autorités se sont toujours senties menacées par certaines pratiques festives, rappelle ce même auteur, et elles ont oscillé entre diverses attitudes face à la possible subversion que représente la fête : interdiction (sans effet réel) des masques à l’église pendant le carnaval vénitien ( document 1), récupération habile par la religion des fêtes païennes que signale C.Paulis avec l’exemple du Brésil, ou enfin tolérance vis-à-vis de ces désordres qui servent d’exutoire au peuple et contribuent ainsi paradoxalement au maintien de l’ordre. On constate également de semblables hésitations dans l’attitude à l’égard des femmes, maintenues dans leur état subalterne ici, parfaitement intégrées aux festivités ailleurs, d’après C.Paulis dont les observations portent cependant sur un seul pays, la Belgique.

Cet auteur insiste sur une dernière fonction de la fête, et qui peut éventuellement apparaître comme plus forte aujourd’hui qu’hier: se créer une identité de groupe, pas uniquement à la façon des supporters sportifs évoqués par le rédacteur de la revue Partance, mais plus profondément, pour constituer et manifester son appartenance à une ville ou à une collectivité

...

Télécharger au format  txt (5.3 Kb)   pdf (67.4 Kb)   docx (7.1 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com