La manifestation du culte et de la fécondité dans le taille-crayon et la révélation de la fécondité-culte du processus d’affutage.
Discours : La manifestation du culte et de la fécondité dans le taille-crayon et la révélation de la fécondité-culte du processus d’affutage.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Neila Souid Trabelsi • 25 Février 2020 • Discours • 2 749 Mots (11 Pages) • 537 Vues
La République Tunisienne
Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique
Université de Sfax
Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax
Mention : Design produit
Discipline : Lecture et analyse du design
Niveau : 1er année mastère de recherche semestre 2
Rapport de mastère S.2
Thème : LA SEMIOLOGIE DU TAILLE-CRAYON
Intitulé : « La manifestation du culte et de la fécondité dans le taille-crayon et la révélation de la fécondité-culte du processus d’affutage. »
Etudiante: Neila SOUID TRABELSI
Année universitaire : 2018-2019
Table des matières
INTRODUCTION
I. La symbolique du culte dans le vertical et le curviligne du taille-crayon
I.1. Le taille-crayon, révélation d’un Axis Mundi.
I.2. L’omphalos, centre d’opposition dans le taille-crayon
II. L’oxymore du Nuong-No
II.1. Le culte de la fécondité du « taille » et du « crayon »
II.2. La défloration du Nuong de la « taille » par le No du « crayon »
III. La position de la lithotomie de la « taille » pour un accouchement Eutocique : aboutissement d’une fécondité-culte.
III.1. Amorce du « travail » par pression fundique et Le dégagement de la tête
III.2. La délivrance
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Introduction :
Le taille-crayon en magnésium évoque en chacun de nous des souvenirs d’enfance qui nous enchantent et nous font remémorer la belle époque de l’insouciance et de l’innocence.
La manipuler à l’âge adulte, âge de la maturité, de l’ouverture d’esprit et du rétrécissement du champ de l’innocence, peut lui octroyer d’autres connotations qui la métamorphosent d’un simple gadget à tailler des crayons en un univers d’images poétiques métaphoriques, évocatrices et inspirantes. Et ce, non seulement par rapport à son aspect formel mais aussi par rapport au processus d’affutage et sa relation intime et complémentaire avec le crayon à tailler.
Ainsi, ce rapport illustre une variation de connotations entre ce qui est culte dans le taille-crayon, et ce qui est en rapport avec la fécondité dans le processus d’affutage.
En effet, le culte est traduit, d’une part, par les lignes verticales du taille-crayon, assimilées à un Axis Mundi, « axe cosmique ou pilier du monde, défini par la religion ou la mythologie comme étant la connexion entre le Ciel et la Terre ou une correspondance entre les royaumes supérieurs celui de la divinité et inférieurs celui des hommes.»[1] , et d’autre part par ses lignes courbes assimilées à un omphalos ou centre du monde circulaire, représentant , dans les cultes anciens, la roue, ou la circonférence, et symbolisant le « Monde » en un sens universel.
Tandis que la fécondité du crayon et du taille-crayon est inspirée du mortier et du pilon qui sont des instruments-symboles du culte de la fécondité Au Vietnam, qui existe depuis l’aube du temps pour Maintenir et multiplier la vie,
En effet, tous instruments s’emboitant l’un dans l’autre comme le crayon et le taille-crayon, symbolisent manifestement les organes de reproduction mâles et femelles, et le processus de leur emboitement, tout comme le processus d’affutage symbolise l’acte sexuel pendant lequel le crayon, assimilé à un No, symbolisant , en culte vietnamien, le phallus de l’homme, déflore le trou du taille-crayon, assimilé à un Nuong, symbolisant la vulve de la femme et fêtant ainsi les rites du No-Nuong, culte de la fécondité vietnamien pour implorer plus de fertilité aux Dieux.
Le processus d’affutage, assimilé, jusqu’à lors, à une étreinte sexuelle entre le crayon et le taille crayon, change de rive en fin de ce rapport pour symboliser la gestation du taille-crayon-mère portant dans sa cavité utérine son enfant crayon décrivant l’amorce du travail déclenchant l’imminence et l’aboutissement de l’accouchement.
- La symbolique du culte dans le vertical et le curviligne du taille-crayon
I.1. Le taille-crayon, révélation d’un Axis Mundi
S’érigeant sur une de ses petites bases, le taille-crayon émerge du sol, en exhibant ses lignes verticales comme des colonnes stabilisant les terres et maintenant les cieux, tel un édifice orgueilleux, un monument arrogant ou une tour fière de ce qu’elle a apporté, durant le dernier siècle, aux fanatiques du griffonnage artistique qui ne cessent d’user et de profiter d’une mine de plomb que sa générosité lui apportera préjudice et la rend éphémère et périssable . Cette dernière, à l’instar d’une bougie, se laisse, volontiers, consommer pour satisfaire les besoins de ceux qui s’en usent, pour se réfugier, exténuée, haletante et suffocante chez le taille-crayon le suppliant de lui souffler une nouvelle âme pour la faire ressusciter.
Le taille-crayon, tel un magicien de l’au-delà, un souffleur d’âme et un créateur suprême et divin, offre par la résurrection de la mine une nouvelle occasion de transcendance des esprits artistes vers les royaumes supérieurs cherchant la bénédiction des dieux de l’art et des rois célestes des griffonnages, qui leur tendent, à leur tour, en guise de pardon du péché d’avoir usé de la mine, une perche de pénitence[2] et de réconciliation accompagnée d’un cortège équestre chargé de graines de semences bénites d’une inspiration convoitée pour les parsemer et les répandre sur les terres des royaumes inférieurs pour qu’elles fleurissent encore et encore des chefs d’œuvres.
I.2. L’omphalos[3], centre d’oppositions dans le taille-crayon.
Le taille-crayon, médiateur entre le sacré et le profane, Hermaphrodite de l’aiguisage , dieu ou déesse de l’affutage, mi-homme et mi- femme, oppose la verticalité de ses lignes, symboles de sa masculinité et sa virilité à la courbure de sa chute des reins marquée par un rétrécissement curviligne au niveau de sa taille évocatrice d’une douceur féminine qui exhale l’arôme de la sensualité et l’élixir de la volupté et de la lascivité. Une taille bien marquée, assez fine, et trop excitante par où son amant, artiste-né, et incité par obligation et par désir, à la prendre, à l’enlacer et à l’étreindre entre son pouce et son index, avec lesquels il est habitué à étreindre sa rivale, la mine, jusqu’à ce qu’elle en rende l’âme.
Jalouse et visant l’évocation de la jalousie de sa rivale, la déesse de l’affutage se donne avec malice à son amant, à qui elle s’accroche, grâce à une petite denture rugueuse et sinueuse, preuve d’une appétence partagée, évitant ainsi toute possibilité de dérapage qui pourrait rétrécir ou diminuer le plaisir de l’étreinte des deux amants qu’ils sont. Se rendant compte de l’intention de son amoureux de lui mendier une nouvelle vie pour l’offrir à sa rivale, l’hermaphrodite de l’aiguisage l’accepte à contrecœur, complote pour se venger et passe à l’action en laminant, par jalousie, la chair du corps enveloppant de sa compétitrice jusqu’à son extinction irréversible
- L’oxymore du Nuong-No
II.1. Le culte de la fécondité du « taille » et du « crayon »
A chaque printemps de l’inspiration, saison de la floraison artistique, le crayon, vedette de la saison mais aussi offrande sacrifiée pour la divinité de l’art pour implorer de nouvelles inspirations, se donne corps et âme à la main de son maitre artiste qui le sacrifie sur l’autel de sa toile.
A La fin de la saison, se sentant altéré, amoché et esseulé tel un vétéran célibataire, le crayon implore son Dieu pour lui créer une âme-sœur exceptionnelle, une dulcinée sur mesure et une sage égérie[4] capable de consoler la solitude de son célibat et lui être un refuge une fois abimé et essoufflé. Et Dieu assouvit son souhait récompensant ainsi, son implication dans son service, lui crée la « taille » et leur consacre tout un rite matrimonial aussi fécond que la saison printanière de l’inspiration artistique, le leur élève (le rite) au rang du culte et le gratifie du nom du « culte de la fécondité de la « taille » et du « crayon » ».
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