Les Fleurs du Mal, Baudelaire

                              Dossier n2 de Français

Charles Baudelaire :

    Né à Paris, Charles Baudelaire, orphelin de père à 6 ans, n'accepte pas le remariage de sa mère avec le général Aupick et restera toujours opposé à ce militaire aux valeurs bourgeoises. Destiné à faire des études de droit, il est renvoyé du lycée Louis le Grand pour son attitude rebelle à l'autorité.

En 1841, il part pour un voyage vers les Indes sous la pression de sa famille. De ce voyage qu'il écourte, il gardera de multiples impressions qui l'inspireront dans certaines de ses œuvres.

De retour à Paris en 1842, Charles Baudelaire commence à dépenser l'héritage qu'il reçoit de son père à sa majorité. Ayant été mis sous conseil judiciaire par sa famille, il devient, pour vivre, journaliste et critique d'art. Il commence alors à écrire des poèmes qu'il publie dans des revues mais qui rencontrent peu de succès auprès du public.

En 1857, Charles Baudelaire publie son œuvre majeure, le recueil de poèmes Les Fleurs du Mal. L'ouvrage est condamné pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. Avec son éditeur, Baudelaire doit payer une lourde amende et supprimer certains passages.

Le poète séjourne en Belgique de 1864 à 1866 pour fuir ses dettes et y donner des conférences. Atteint de syphilis, d'hémiplégie et d'aphasie, il est ramené par sa mère à Paris où il meurt l'année suivante de la syphilis et des conséquences de l'abus d'alcool et de drogues. Il est inhumé au cimetière Montparnasse.

Les Fleurs du Mal :

    Les Fleurs du Mal est un recueil regroupant un grand nombre des textes de Charles Baudelaire de 1840 à sa mort, en 1867. Cette œuvre casse avec la société de l’époque. Rompant avec un romantisme qui loue la nature, elle célèbre la ville et plus particulièrement la ville de Paris.

Cette œuvre a peut-être rompu trop violemment avec son époque puisqu’elle est censurée en 1857 pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs concernant six textes. L’apologie de l’homosexualité, le sadisme et la sexualité sont ici les principaux thèmes réprimandés par le parquet.

Le recueil sera cependant réédité à trois reprises : en 1861, sans les six textes censurés ; en 1866, avec mais sous le nom Les Epaves ; et en 1868 de façon posthume et sans les textes compromettants.

L’ouvrage sera toutefois réhabilité en 1949 par la Cour de Cassation.

Les Fleurs du mal est composée de six sections et d'un poème préliminaire : " Au Lecteur ".
Ce dernier est une sorte de pacte de lecture qui insiste sur la fraternité des hommes dans la chute, une fraternité de condamnés. Les Fleurs du mal est ainsi une sorte de voyage comportant 6 grandes parties.

« Au Lecteur » :

Ce poème est marquant pour l’œuvre de part sa position. En effet, on le retrouve au début de chacune des trois éditions. Baudelaire débute en critiquant la nature de l’homme par une accumulation dès le vers 1 : « La sottise, l’erreur, la lésine, /Occupent nos esprits. Il continue en dénonçant la naïveté de l’homme : « Croyant par de vils pleurs »(v.8), « l’erreur »(v.1). L’auteur dénonce aussi la corruption de l’homme aux vers 13 : « C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent » et 22 : « Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons »