Fleurs du mal (baudelaire)

Raphaël                                                                                                                                           1G8

LAPALUS

Exercice d‘expression écrite 5:

Les Fleurs du mal

Charles Baudelaire

Trente années avant la rédaction des Fleurs du mal, Victor Hugo, dans la préface de Cromwell, associe le sublime et le grotesque. Il affirme que la laideur est essentielle à la beauté. Il est le premier à réhabiliter la laideur dans l’art et l’esthétique littéraire.

Cette idée sera ensuite reprise par Charles Baudelaire qui, en mai 1860, déclare dans l‘épilogue des Fleurs du mal, qu‘il retravaille après une première publication: « J‘ai pétri de la boue, j‘en ai fait de l‘or. »

Tel un alchimiste Baudelaire va s‘appliquer à sublimer la laideur avec les mots et la poésie.

Le dictionnaire Larousse définit la laideur comme une chose dont l'aspect heurte le sens esthétique mais aussi d‘une chose qui s'écarte des bienséances, ou de ce qu'on pense être moral. La laideur peut être donc physique ou morale.

Baudelaire parvient a pénétrer la réelle nature, la beauté dans des choses a priori laide, physiquement ou socialement, de la charogne jusqu‘aux vieilles femmes. Sa manière d’écrire ou ne serait ce que le fait de donner de l’intérêt aux choses répugnantes permet de les sublimer.

Il cherche dans la laideur à « sortir » de son état permanent de spleen. Dans « une charogne », Il décrit un animal en décomposition qu’il compare à une fleur, représentation de la nature et de la beauté : « Et le ciel regardait la carcasse superbe. Comme une fleur s‘épanouir. » Il en fait même une œuvre d’art « que l’artiste achève ». A l‘inverse il voit dans un albatros la laideur de l‘oiseau « Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui naguère si beau , qu‘il est comique et laid ».Il écrit dans « le flacon » : « D‘un vieil amour ranci, charmant et sépulcral » vers qui oppose amour et ranci ainsi que charmant et sépulcral. Il associe la beauté et l’amour à  la mort et à la décomposition. Cette opposition est le fil conducteur du recueil et par la même occasion de ses sentiments. L‘auteur vit en bohème cherchant une fuite au désespoir par les paradis artificiels, qu‘il explore dans la partie « Le Vin ».

 En effet, on ne peut parler a propos de Baudelaire d‘un point de vue fixe sur la laideur et la beauté. Son humeur passe du sublime à l‘immonde comme il passe du spleen à l’idéal. Cette dualité entre la beauté, le paradis, la perfection en opposition avec la laideur, l‘enfer et la misère est omniprésente dans l’ouvrage.

A l‘instar de son titre antithétique Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire ne cesse d‘utiliser des figures de style d‘opposition comme l‘oxymore ou l‘antithèse pour unir les contraires qu’il définit comme le sublime.