Plan De Dissectation
Mémoires Gratuits : Plan De Dissectation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiressens fort relèverait donc de la conviction et non de la persuasion. (Voir fiche repère sur Convaincre/Persuader)
Au sens large, être dans le vrai, c'est affirmer quelque chose qui se trouve être vrai. Au sens étroit et fort, il ne suffit pas de dire vrai pour être dans le vrai, il faut encore savoir que ce que l'on dit est vrai. Être dans le vrai, c'est détenir la vérité, avoir raison et donc avoir des raisons d'affirmer que c'est la vérité. Être dans le vrai, serait savoir que l'on sait et pas seulement avoir une opinion vraie ou "droite" selon l'expression de Platon.
La certitude est-elle une condition suffisante pour être dans le vrai ? Si tel est le cas, la proposition suivante est vraie :
Si je suis certain, alors je suis dans le vrai
Il suit de là, corrélativement :
Si je ne suis pas dans le vrai, alors je ne suis pas certain
Autrement dit, si la certitude est une condition suffisante pour être dans le vrai, alors être dans le vrai est une condition nécessaire de la certitude.
Si la certitude n'est que l'intime conviction (sens large), n'est-il pas possible d'être subjectivement certain de quelque chose et de se tromper néanmoins ? La certitude en ce sens ne semble pas suffisante pour être dans le vrai.
Mais si la certitude est non seulement le sentiment de détenir la vérité, mais aussi le fait de détenir les critères qui garantissent qu'il s'agit bien de la vérité, alors la certitude accompagne nécessairement le fait d'être dans le vrai. Cependant, là encore, la certitude n'est pas une condition suffisante de la vérité mais une condition nécessaire : ce n'est pas parce qu'on est certain qu'on est dans le vrai, mais parce qu'on est dans le vrai qu'on est certain. Le critère de la vérité n'est pas la certitude elle-même, mais c'est le fait de détenir par ailleurs des critères de vérité qui entraîne la certitude.
Cependant, si la certitude est ce qui accompagne l'intuition immédiate de la vérité (au sens cartésien), alors, il suffit d'être certain pour être dans le vrai et vice-versa. La certitude serait donc la condition nécessaire et suffisante de la vérité : la certitude est alors critère de vérité.
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Introduction (un exemple)
"J'en suis sûr et certain !" Mais ai-je raison de l'être ? Suffit-il d'être certain de quelque chose pour que ce soit vrai ? Si "être dans le vrai", c'est détenir la connaissance, le savoir, alors n'est-il pas nécessaire d'être certain pour être dans le vrai ? En effet, peut-on savoir sans savoir en même temps que l'on sait ? C'est là la différence entre la connaissance et la simple opinion. Une opinion peut certes être juste ("droite" aurait dit Platon), mais pour être dans le vrai, il faut encore connaître la vérité de ce que l'on avance. Ainsi, la certitude semble devoir accompagner la connaissance véritable : elle en serait la condition nécessaire. Mais suffit-elle à garantir la vérité de ce qui est tenu pour vrai : en est-elle la condition suffisante ? Si la certitude, comme le voudrait Descartes, accompagne l'idée claire et distincte dont la vérité s'impose de toute évidence, ne suffit-il pas d'être certain pour être dans le vrai ? Mais l'ignorance qui s'ignore n'est-elle pas sûre d'elle-même ? La certitude comme sentiment subjectif n'accompagne-t-elle pas la croyance aussi bien que la connaissance ? La certitude suffit au fanatique, mais peut-elle suffire à celui qui recherche la vérité ? Lui est-elle même nécessaire ?
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Développement
Exemple de plan
1. Oui, la certitude intellectuelle, au sens de Descartes suffit pour être dans le vrai puisqu'elle est critère de vérité
Pour Descartes, la certitude est indissociable de l'intuition intellectuelle de la vérité.
C'est le caractère indubitable (certain) de l'intuition du cogito cartésien qui permet de l'affirmer comme première vérité. Or cette certitude n'est pas une simple assurance subjective. Elle est partagée par tout être doué de raison, et donc partageable par tout être humain, puisque, dit Descartes, "le bon sens ou raison est la chose au monde la mieux partagé". Par "bon sens" il faut entendre, précise Descartes, cette faculté de discerner le vrai du faux.
De même, des affirmations comme "deux quantités égales à une même troisième sont égales entre elles" ont un caractère de certitude immédiate qui justifie qu'on les tiennent pour vraies.
Transition : Mais peut-on vraiment toujours distinguer la certitude intellectuelle des rationalistes de la simple conviction subjective, sentiment souvent trompeur qui m'assure tout aussi bien du faux que du vrai ?
2. Non, la certitude, si elle est éventuellement une condition nécessaire, n'est pas une condition suffisante pour être dans le vrai
Pour être dans le vrai, il faut pouvoir prouver ce que l'on avance.
Quelle preuve suffit pour être dans le vrai ? Cela dépend de
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