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Pratiques Éducatives Au Congo

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es études supérieures.

Au début des années 2000 le pays comptait près de 19 100 écoles primaires avec 159 000 enseignants pour plus de 5,47 millions d’élèves et près de 8 000 écoles secondaires avec 108 000 enseignants pour 1,6 million d’élèves. La même année, l’enseignement supérieur comptait près 326 établissements pour 200 000 étudiant. En 2011, on compte 600 universités ou instituts d'enseignement supérieur.

Récemment, la Banque mondiale a accordé un financement de 150 millions de dollars pour soutenir le secteur de l’éducation dans le pays pour une période de cinq ans.

II – Langues utilisées

1- Un pays caractérisé par une multiplicité ethnique

Le territoire de la république démocratique du Congo est la terre nourricière de plus d'une centaine d'ethnies différentes. Le groupe bantu constitue la part la plus importante (environ 80%). Mais on retrouve également des groupes : soudanais, nilotique, chamite... (qui contiennent dans chaque groupe d'autres ethnies).

2- Les langues dans le pays

A l'image de sa pluriethnicité, le Congo-Kinshasa possède plus de 200 langues parlées selon le SIL (Summer Institute of Linguistics). Il existe toutefois quatre langues qui ont le statut de langues nationales : le lingala, le kiswahili, le ciluba et le kikongo ; et une langue officielle : le français. A noter que ces cinq langues servent de langues véhiculaires à travers le pays.

Le français a été maintenue langue officielle depuis l'indépendance, puisqu'il est majoritairement parlé par les groupes scolarisés du pays et qu'il est ethniquement neutre, ce qui permet de faciliter la communication entre les différents groupes du pays. Étant la langue officielle, le français est la langue principale de l'éducation, de la justice, des médias et des affaires... Le français de la république démocratique du Congo est très influencé par le français de Belgique et le wallon en raison de son ancien statut de colonie. Selon l'OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), il y aurait 78% de la population congolaise actuelle sachant lire et écrire le français, et 87% sachant le parler, mais il ne s'agit que pour une très fine minorité de leur langue maternelle.

En ce qui concerne les langues nationales, le lingala est parlé par environ 36 millions de personnes (comme langue maternelle ou langue seconde). Puis le kiswahili, 10 millions, et le kikongo, 2 millions. On retrouve également quelques vestiges de la langue néerlandaise, mais elle n'est représenté que par quelque milliers de personnes.

3- Les langues en milieu scolaire

La principale langue étudiée dans le milieu scolaire, et ce depuis le cycle primaire est le français. Les cours que j'ai observé sur les différents supports vidéo se déroulaient tous en français, ainsi que les interactions des élèves avec le professeur. Toutefois, on peut remarquer que la pratique du français s'arrête à la salle de classe. En effet, ces jeunes apprenants utilisent leurs langues maternelles, majoritairement le lingala dans la cour de récréation, ainsi qu'à la maison.

III- Déroulement des cours

1- Statut et rôle de l'enseignant

« L’enseignant aujourd’hui a un statut peu enviable. Même dans les familles, aucun parent n’encourage ses enfants à se lancer dans la carrière d’enseignant. C’est un métier pauvre, dit-on. Oui. L’enseignant congolais a été appauvri et s’est appauvri davantage. Certains se voient même refusé la main d’une femme qu’ils veulent prendre en mariage à cause du statut de l’enseignant et son image sociale. » Voilà un compte rendu peu glorieux que fait Jacques Matand dans son article « RDC : Les enseignants perdent leurs lettres de noblesse ». Cette tendance est confirmée dans « Le plan d'action national pour tous » rédigé par le Ministère de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel où l'on peut y lire : « La sous-qualification du personnel enseignant est inquiétante. Les enseignants ne sont plus régulièrement formés ni recyclés en cours d’emploi. ». Depuis quelques années, la profession d'enseignant au Congo-Kinshasa est vivement dévalorisée. Ce manque de qualification des enseignants pouvant être expliqué par des salaires bas dans cette profession, ne motive pas les jeunes étudiants à s'orienter vers cette voie. Ainsi, le RESEN révèle que l’âge moyen des enseignants est de 44,3 ans, et que 30 % d’enseignants ont plus de 50 ans. Plus inquiétant encore, sur 40 professeurs de français de 6ème secondaire, 7 seulement soit 17,25 % sont qualifiés puisqu'ils sont licenciés en pédagogie appliquée à l’enseignement du français ou licenciés en langue et littérature françaises, 8 d’entre eux, soit 20 % sont plus ou moins qualifiés dans la mesure où ils ont obtenu un diplôme de gradué en français, tandis que le reste, soit 62,25 % n’a aucune qualification pour enseigner le français à ce niveau d’études.

Il est donc évident que sur ces dernières années, l'autorité de l'enseignant, du moins dans les cycles primaires et secondaires, est remis en cause.

2- Organisation et état des structures scolaires

Les infrastructures destinées à l'enseignement sont probablement l'un des plus gros problèmes lié à l'éducation. Particulièrement dans le milieu rural, mais également dans de nombreuses zones urbaines, les infrastructures sont dans des états de délabrement extrême. Toutefois en 2009, un montant de 6 millions de dollars a été consenti par la Banque arabe pour le développement économique de l'Afrique (BADEA) pour aider à la réhabilitation des infrastructures scolaires en République démocratique du Congo. Ce projet qui concernait 16 écoles et 345 classes est un premier pas vers des conditions de travail convenable, mais de nombreuses écoles restent isolées de ces mesures, et de nombreux élèves continue de travailler dans des conditions non adaptés à l'apprentissage.

3- Matériel scolaire

Il y existe un manque évident de matériel scolaire en république démocratique du Congo, et plus particulièrement un manque de manuels scolaires. Il arrive même que les enseignants eux-même ne possèdent pas de manuels appropriés. Il s'agit pour la plupart de manuels n'étant pas adapté au contexte pédagogique et socioculturel de l’élève. Ainsi, pour pallier ce manque important, plus de 14 millions des manuels scolaires ont été livrés aux 30 provinces éducationnelles que compte la RDC pour favoriser l’égalité des chances de tous les enfants en âge scolaire. Cependant, le matériel scolaire reste dans l'ensemble approximatif et rares sont les classes de cycle primaire et secondaire à être munies de moyens multimédias. Ils sont plutôt destinés aux cycles supérieurs.

4- Organisation de la salle de classe

Sur les quelques supports vidéos que j'ai pu observer, les salles sont généralement organisées de manière « traditionnelle ». Les tables sont disposées les unes derrières les autres en plusieurs rangées, et l'enseignant possède une table, ou un bureau devant les élèves. Encore une fois, cette organisation n'est pas la même partout en fonction du type d'école. J'ai également pu observer dans certaines écoles primaires très pauvres, une cinquantaine d'élèves assis sur des planches de bois.

V- Méthodes d'apprentissage du français au sein d'une classe Congolaise

(source : Congovision.com)

Pour les élèves Congolais qui ne sont pas pour la plupart des locuteurs natifs français, on peut qualifier l'apprentissage d'institutionnel, organisé et scolaire.

L'accent est mis plutôt sur l'écrit (grammaire, orthographe, morphologie) que sur l'oral (phonétique, phonologie, diction). A cela se rajoute que l'apprentissage se fait principalement dans des conditions d'immersion en vu de favoriser la langue orale (la seule langue autorisée

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