Spé Svt Terminale S : Du Passé Géologique à l'Évolution Future De La Planète

période, oscillant autour de -6°C (valeurs comprises entre -6,4 et -5,3°C).

Ainsi globalement la température moyenne au sommet du Kibo a peu varié au cours des 50 dernières années. Aucune tendance générale ne se dégage : ni réchauffement, ni refroidissement importants ne sont observés, aucune grande variation qui aurait pu expliquer la fonte spectaculaire des glaciers au sommet. L’hypothèse du réchauffement global comme cause de leur disparition apparaît donc peu probable.

Le document 3 est constitué de deux graphiques présentant l’évolution des conditions atmosphériques de 1980 à 2005. Le premier présente l’évolution de nombre de jours annuels présentant une atmosphère très sèche depuis 25 ans : on observe qu’il a particulièrement augmenté depuis 1980. En effet, il est passé de 10jours/an en 1980 à 80jours/an en 2005, avec un maximum en 2000 (100jours/an). Le deuxième graphique présente l’évolution des chutes de neige annuelles sur cette même période, on remarque que le nombre de jours où il neigeait a globalement diminué : il est passé de 225 jours/an vers 1978 à 130 jours/an vers 2003.

On constate donc un assèchement global de la région du Kibo, en particulier depuis une vingtaine d’années, qui s’accompagne d’une baisse des chutes de neige annuelles, on suppose que ces deux phénomènes sont liés : l’augmentation de l’aridité de la région entraîne une baisse des précipitations, et donc des chutes de neiges au sommet du Kibo. Cela pourrait expliquer le recul des glaciers, qui sont donc moins renouvelés.

Depuis 1910, la surface des glaciers du Kibo ne cesse de diminuer, de manière importante et linéaire. Actuellement cette surface ne représente plus que 12% de ce qu’elle représentait à l’époque. Le réchauffement global de la planète observé depuis le début de l’ère industrielle pourrait apparaître comme une cause de la fonte et donc disparition de ces glaciers. Cependant l’étude de l’évolution des températures au sommet du Kibo (document 2) ne semble pas faire ressortir de corrélation évidente entre une variation de température et la disparition des glaciers, puisque aucune augmentation globale de la température locale n’a été enregistrée dans les 50 dernières années. Le réchauffement ne semble donc pas être une explication. En revanche l’étude de l’évolution des conditions atmosphériques dans les 20 dernières années (document 3) laisse penser que celles-ci sont à l’origine de la disparition des glaciers. La nette augmentation locale de l’aridité, accompagnée de la diminution des chutes de neiges annuelles, pourrait être l’explication. En effet, un climat plus sec entraînant moins de précipitations et donc moins de chutes de neige au sommet, les glaciers sont donc moins approvisionnés en neiges. Ainsi leur renouvellement n’est plus suffisamment assuré : la fonte du glacier, naturelle lorsqu’il passe en dessous d’une certaine altitude, n’est plus compensée par un renouvellement suffisant par les précipitations. Ce déséquilibre entre les entrées de glace par précipitations neigeuses et les sorties de glace par fonte, entraîne un recul progressif du glacier. Ce sont donc les conditions atmosphériques