Épreuve e4 politique de la famille
Synthèse : Épreuve e4 politique de la famille. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Karo Karaal • 26 Mars 2023 • Synthèse • 1 379 Mots (6 Pages) • 264 Vues
Epreuve E4 – Publics et Institutions
D’après l’INSEE, au 1er janvier 2017, on dénombre environ 67 millions d’habitants en France. Ces habitants sont pour la plupart du temps regroupés en famille. Une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée soit d'un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage ; soit d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale). Les schémas familiaux sont très divers et les conditions de vie de chaque famille dépend de différents facteurs qui ont une influence sur le développement de chaque individu composant le foyer. En quoi l’évolution sociodémographique en France poussent les pouvoirs publics à adapter la politique familiale pour améliorer les situations de chaque famille en fonction de ses besoins. Pour répondre à cette question il sera abordé dans un premier temps l’analyse de la situation sociodémographique en France et les différentes situations familiales. Dans un second temps il sera montré que la famille est une instance privilégiée de construction de l’identité pour les individus qui la composent et enfin dans un troisième temps les enjeux de la politique familiale seront présentés.
En 2013, en France, d’après l’INSEE, on compte 18 432 884 familles. Cependant, on observe également que des évolutions dans la vision de la famille évoluent. La part de familles vivant sous contrat marital diminue entre 2010 et 2015 d’après les données de l’INSEE (- 1.2%). Dans le même temps on peut observer grâce aux statistiques sur la même période que le nombre de divorce augmente de 0.5% et que le nombre de personnes célibataires augmente de 0.7%. Le nombre de personnes veuf reste quant à lui stable. Les mentalités ont énormément changé au fil des années. Le mariage n’est plus le passage obligé pour former une famille de nos jours. Ce constat est également établi en observant les informations transmises par l’INSEE concernant la part des enfants nés hors mariage sur la période de 1994 à 2016. On peut observer une courbe croissante de manière régulière pour passer de 37% des enfants nés hors mariage en 1994 à 60% en 2016. Plus d’un enfant sur deux en 2016 est né hors mariage. Ce changement de mentalité est également visible en regardant l’évolution de l’âge moyen des mères lors de la naissance de leurs enfants. En 1970, le premier enfant d’une femme naissait lorsqu’elle avait environ 24 ans. En 2010, une femme a son premier enfant vers l’âge de 28.1 ans en moyenne. On observe les mêmes tendances pour les enfants nés au rang 2 ou 3 (2ème enfant : 27 ans en 1970 et 30.7 en 2010 ; 3ème enfant : 29 ans en 1970 et 32.5 ans en 2010). Les droits des femmes ont énormément évolués sur cette période, loi pour autoriser la contraception en 1967, loi autorisant les femmes à travailler sans le consentement de leur mari en 1966, loi relative à l’autorité parentale conjointe en 1970. Ainsi les femmes peuvent prétendre à une carrière professionnelle et la durée des études pour les femmes augmentent. En parallèle de ces évolutions, les schémas familiaux évoluent également. On constate que le nombre de famille monoparentale en 2013 est de 4 260 542 dont seulement 15,8% sont composées d’un homme seul avec son ou ses enfants. On remarque ainsi qu’environ 1 famille sur 4 est une famille monoparentale et que pour 84% d’entre elles la mère est seule avec son ou ses enfants. Une famille monoparentale, comme son nom l’indique, est composée d’un seul adulte, les ressources du foyer sont donc divisées par deux (un seul salaire entrant). En France, on considère que 41% des enfants issus d’une famille monoparentale vivent sous le seuil de pauvreté contre 21% de l’ensemble des enfants. Aux vues de toutes ces évolutions nous allons voir en quoi la famille est une instance privilégiée de construction de l’identité pour les individus qui la composent.
On peut distinguer plusieurs types d’identités. L’identité civile est constituée du nom, du prénom, de toutes les informations présentes sur nos papiers d’identité. L’identité génétique est l’héritage de l’ADN transmis par les 2 parents. L’identité personnelle qui correspond à notre personnalité et l’identité sociale correspond à tout ce qui permet à quelqu’un d'identifier de manière pertinente un individu par les statuts, les codes, les attributs qu'il partage avec les autres membres des groupes auxquels il appartient ou souhaiterait appartenir (on parle de référents identitaires). La construction de l’identité sociale est également appelée la socialisation. La socialisation peut se définir comme le processus par lequel les individus intériorisent les normes et les valeurs de la société dans laquelle ils évoluent. La famille peut être une instance privilégiée pour ce processus dans le sens où elle représente le groupe social auquel un individu appartient dès sa naissance. L’enfant va ainsi s’épanouir, grandir au sein de sa famille en s’identifiant à elle. La famille transmet à l'enfant, dès son plus jeune âge, le langage et les codes sociaux les plus élémentaires (apprendre à manger « correctement ») mais aussi les valeurs et les normes qui l'aideront ensuite à développer des relations sociales. La famille influe sur beaucoup de domaine dans la construction de l’identité. On constate que les enfants nés dans les familles les plus aisés ont un accès plus facile à la culture, à la prévention sanitaire, à l’ouverture sur le monde. Au contraire, les enfants vivant dans des situations de précarité dans les familles auront plus de difficultés à accéder à la culture, aux soins, à l’emploi … La mobilité sociale reste cependant possible pour tous, peu importe la famille dans laquelle on grandit. Les instances publiques ont également un rôle à jouer dans la socialisation des individus vivant au sein d’un même foyer. Les prestations et services mises en place par l’Etat et les collectivités tend à absorber une partie des coûts créés par la naissance et l’éducation des enfants.
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