Inesco Act 1
Note de Recherches : Inesco Act 1. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresen semaine, c’est moins fréquent, à cause du bureau…
Jean
Et votre cravate, où est-elle ? Vous l’avez perdue dans vos ébats !
Bérenger, mettant la main à son cou
Tiens, c’est vrai, c’est drôle, qu’est-ce que Jai bien pu en faire ?
Jean, sortant une cravate de la poche de son veston
Tenez, mettez celle-ci.
Bérenger
Oh, merci, vous êtes bien obligeant.
Il noue la cravate à son cou.
Jean, pendant que Bérenger noue sa cravate au petit bonheur
Vous êtes tout décoiffé ! (Bérenger passe les doigts dans ses cheveux.) Tenez voici un peigne !
Il sort un peigne de l’autre poche de son veston
Bérenger, prenant le peigne
Merci.
Il se peigne vaguement
Jean
Vous ne vous êtes pas rasé ! Regardez la tête que vous avez.
Il sort une petite glace de la poche intérieure de son veston, la
Tend à Bérenger qui s’y examine ; en se regardant dans la glace,
Il tire la langue.
Bérenger
J’ai la langue bien chargée.
Jean, reprenant la glace et la remettant dans sa poche
La cirrhose vous menace, mon ami.
Bérenger, inquiet
Vous croyez,…
Jean, à Bérenger qui veut lui rendre la cravate.
Gardez la cravate, j’en ai en réserve.
Bérenger, admiratif
Vous êtes soigneux, vous
Jean, continuant d’inspecter Bérenger
Vos vêtements sont tout chiffonnés, c’est lamentable, votre chemise est d’une saleté repoussante, vos souliers… (Bérenger essaye de cacher ses pieds sous la table). Vos souliers ne sont pas cirés… Quel désordre !... Vos épaules …
Bérenger
Qu’est-ce qu’elles ont, mes épaules,…
Jean
Tournez-vous. Allez, tournez-vous. Vous vous êtes appuyé contre un mur… (Bérenger étend mollement sa main vers Jean.) Non, je n’ai pas de brosse sur moi. Cela gonflerait les poches. (Toujours mollement, Bérenger donne des tapes sur ses épaules pour en faire sortir la poussière blanche ; Jean écarte la tête.)
Oh ! Là là…Où donc avez-vous pris cela ?
Bérenger
Je ne m’en souviens pas.
Jean
C’est lamentable, lamentable ! J’ai honte d’être votre ami.
Bérenger
Vous êtes bien sévère…
Jean
On le serait à moins !
Bérenger
Écoutez, Jean. Je n’ai guère de distractions, on s’ennuie dans cette ville, je ne suis pas fait pour le travail que j’ai… tous les jours, au bureau, pendant huit heures, trois semaines seulement de vacances en été ! Le samedi soir, je suis plutôt fatigué, alors, vous me comprenez, pour me détendre.
Jean
Mon cher, tout le monde travaille et moi aussi, moi aussi comme tout le monde, je fais tous les jours mes huit heures de bureau, moi aussi, je n’ai que vingt et un jours de congé par an, et pourtant, pourtant vous me voyez. De la volonté, que diable !...
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