La Didactique Comparée
Rapports de Stage : La Didactique Comparée. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresulement que les "interactants" parlent, mais il faut qu'ils se parlent c'est-à-dire qu'il y ait un échange et une influence mutuels, selon Yves Winkin « l’interaction dans l’interaction est bien un engagement moral. Participer à la communication, c’est entrer dans l’économie archaïque du "donner, recevoir, rendre". ».Ainsi dans l'interaction, l'échange est coproduit et interactif dans le sens où il y a un travail collectif. L'interactionnisme dans le domaine de la psychologie est surtout représenté par l'école de Palo Alto qui se base sur le principe du « on ne peut pas ne pas communiquer ».
Les approches interactionnistes, se concentrent sur le fonctionnement interactionnel comme lieu de mobilisation et de construction des compétences langagière, largement inspirée de la conversation exolingue entre locuteurs natifs et non natifs. Cette orientation de la recherche insiste généralement sur le rôle constitutif de l’interaction et des conditions sociales qui la régissent pour les produits et les processus de l’apprentissage. En outre, L’interaction est comprise non pas comme un simple cadre qui fournirait des données langagières et permettrait de déclencher certains processus développementaux ; elle est un facteur structurant le processus même de ce développement.
Par ailleurs, Le discours est une co-activité continue, située dans des cours d’action co-construites par les interlocuteurs sur l’arrière fond de leur expérience communicative et de leurs interprétations du monde, cette idée témoigne les racines de l’interaction dans la sociologie interprétative et ses affinités avec l’analyse conversationnelle d’inspiration ethnométhodologique. De plus, toutes les recherches réalisées sur la notion de l’interaction portent sur la relation entre enseignant, locuteur expert, et apprenant, locuteur novice.
Une classe de langue est vue comme un espace réduit régi par des règles sociales et communicatives strictes dont le but est de maximiser l'apprentissage par la garantie d'une bonne relation enseigner/apprendre. La salle de classe est un lieu où la manière et le but sont un seul et même objet : la langue elle-même. L'interaction en classe de langue est très différente de la conversation quotidienne puisque la conduite et la progression de l’interaction dépendent du jugement de l'enseignant sur l'échange qui vient d'avoir lieu alors que dans la conversation les tours de parole viennent naturellement.
Ainsi, La situation d’une classe d’apprenants allophones favorise un terrain adéquat et favorable à l’observation de ce qui se passe au moment d’une séance d’enseignement / apprentissage visant la communication. Dans une interaction exolingue (en classe du français langue étrangère), l’objectif principal est l’enseignement "de compétence de la communication orale", aussi l’acquisition se fait en situation d’interaction. Les interactants peuvent se sentir impliqués dans une situation de réduction de l’asymétrie linguistique, et cette éventuelle implication se manifeste par des comportements plus ou moins typés d’enseignement-apprentissage. Les séquences dans lesquelles se repère ce type de comportement sont nommées "séquences potentiellement acquisitionnelles" et elles présupposent un processus de " bifocalisation" sur la forme et sur le contenu.
La bifocalisation est caractéristique de la communication exolingue dans la mesure où les divergences codiques sont prises en compte par les interactants, parce qu’ils rencontrent un problème de communication, ou bien parce qu’ils s’investissent dans des activités d’enseignement/apprentissage. Généralement, l’interaction exolingue provoque l’incompréhension, c’est pourquoi il s’avère important que l’expert propose aux novices des situations discursives appropriées susceptibles de leur donner l’occasion de mobiliser leur capacités, de participer et de devenir membre de la communauté, tout en intégrant les conduites langagières orales, gestes, postures, intonations, phonologie, lexique, syntaxes…
En revanche, dans une classe de langue maternelle, on met en exergue la présence de deux positions :
La première est l’oral pour apprendre, il s’agit de faire de l’oral un objet d’enseignement, de prendre en compte la forme de l’oral, la verbalisation ou la discussion ainsi que son conflit sociocognitif, et non pas considérer l’oral comme un moyen de manifester ou de construire des savoirs. « L’oral est encore considéré comme un médium d’enseignement, mais tend à être de plus en plus considérer comme un objet d’enseignement avec ses spécifités propres ».
La deuxième position s’intéresse à l’apprentissage par le biais des genres oraux formels : L’exposé, le débat régulé, la lecture… et qui sont considérés comme des objets d’apprentissage spécifiques, « les genres sont des pratiques orales socialisées, pratiques que les élèves peuvent retrouver à la télévision et dans la vie de tous les jours, telles que des débats et des discussions. » , Ainsi, « L’intégration de toutes les activités de compréhension écrite et orale aux activités de production orale fait en sorte que le travail de compréhension est préalable à la production. Au cours de pratiques de production telles que des discussions, des exposés, des débats, l’élève met à profit ses habiletés à comprendre et à s’exprimer. Ainsi, l’approfondissement des apprentissages s’en trouve assuré et l’observation de la compétence de l’élève à s’exprimer oralement prend toute son importance. ». Le dispositif propose l’opérationnalisation du modèle didactique sous forme d’une séquence
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