La mort du roi tsongor,

Déterminer qui est le personnage principal n’est pas simple dans La Mort du roi

Tsongor.

Il faut d’abord s’entendre sur ce que l’on entend par personnage principal : est-ce le

personnage qui apparaît le plus et qui accomplit le plus d’actions ?

Dans la mesure où trois histoires s’entremêlent dans le roman, on pourra arguer que

- le roi et Katabolonga (histoire de leur complicité, de la pièce rouillée et du royaume

des morts

- Kouamé, Sango Kerime héros guerriers et Samilia, cause et enjeu de la guerre (histoire

du siège de Massaba)

- Souba et les sept tombeaux (quête confiée par son père)

sont les personnages principaux de chacune de ces histoires.2. La question de la souffrance

Les personnages du roman sont confrontés à différentes formes de souffrances, morales

et physiques.

Comme dans toute guerre, les souffrances sont d’abord physiques : Gaudé a pris soin

de décrire avec beaucoup de précisions les terribles blessures infligées entre les deux camps,

mais aussi le dépérissement et l’épuisement des corps à cause de la famine et du manque de

ressources.

La guerre apporte logiquement son lot de souffrances morales. Le roi est confronté à un

dilemme cornélien, typique de la tragédie, puisqu’il passe en un seul jour du bonheur apaisé

d’un vieux roi maître d’un royaume florissant s’apprêtant à marier sa fille, à la terrible

perspective de devoir trancher entre deux prétendants légitimes. La tragédie est complète

lorsqu’il apprend que son fidèle serviteur a décidé d’accomplir sa promesse ce jour-là, à savoir

accomplir sa vengeance en le tuant. Katabolonga doit d’ailleurs choisir de respecter ou non ce

serment. Le roi est contraint d’abandonner son royaume pour ne pas avoir à faire ce choix et

éviter une guerre, mais son plan échoue et depuis son tombeau provisoire, errant entre le

royaume des morts et des vivants, il devra assister au défilé de tous les hommes tombés à la

guerre, parmi lesquels ses