Le marché du Cacao - Devoir 01 CNED BTS CG

Le marché du cacao

L’inquiétude des entreprises de l’industrie chocolatière et des consommateurs de chocolat face à la hausse du prix du cacao.

Cette note me permettra de vous faire comprendre l’évolution récente du marché du cacao. Elle étudiera successivement les caractéristiques du marché du cacao et l’évolution de son prix, puis les dysfonctionnements de ce marché, en s’appuyant sur le cas du Cameroun. Enfin, elle exposera les défaillances du marché du cacao en Afrique de l’Ouest.

I. Les caractéristiques du marché du cacao et l’évolution de son prix.

Tout marché présente des caractéristiques spécifiques. Tout d’abord, les marchés n’ont pas le même objet : sur certains, par exemple, s’échangent des biens et des services (automobiles, biens immobiliers, outillage industriel...) ; sur d’autres, une force de travail ou bien encore des titres de créances (matérialisés par des actions et des obligations sur le marché boursier), etc. La localisation géographique ou l’étendue d’un marché permet aussi de le distinguer des autres : ainsi, certains seront locaux, nationaux ou mondiaux, alors que d’autres n’auront aucune localisation géographique spécifique. C’est notamment le cas du marché des changes, sur lequel la vente et l’achat de devises s’effectuent sans rencontre physique des offreurs et des demandeurs, mais par l’intermédiaire de dispositifs de télécommunications mondiaux.

L'offre et la demande sont respectivement la quantité d'un bien ou d'un service que les agents économiques sont disposés à vendre ou à acheter à un moment donné sur un marché, ceci en fonction d'un prix considéré comme un paramètre. Lorsque l’offre est supérieure à la demande, le prix baisse. De plus, lorsque la demande est supérieure à l’offre, le prix hausse. L’indicateur de rareté est le prix. Si l’offre est élastique, la variation (en %) de la quantité offerte sera supérieure à la variation (en %) du prix. Si l’offre est inélastique, l’offre variera peu, même si le prix du marché augmente. L’élasticité mesure donc la sensibilité de l’offre aux variations de prix. Si, malgré la hausse du prix, l’offre reste supérieure à la demande, le prix va continuer d’augmenter. La variation des prix permet de gérer la rareté d’un bien. L’offre est une fonction croissante du prix. Plus le prix d’un bien est élevé, plus le producteur est incité à produire. Toutefois, si la demande est une fonction décroissante du prix. Plus le prix est élevé, moins les consommateurs achèteront le produit.

En ce qui concerne le marché du cacao : 70% de la production est réalisée en Afrique de l’Ouest. Cette production est concentrée sur quelques pays et limitée géographiquement à la zone équatoriale. La plus part du temps, celle-ci est réalisée dans les pays en développement, ce sont de nombreuse exploitation de petite taille qui réalise cette production de cacao. Comme on le sait, la population de la Chine et l’Inde connaissent une augmentation de leur pouvoir d’achat. Une nouvelle demande sur le marché du cacao provient de cette population, mais bien souvent la demande est concentrée sur les pays développés, plus particulièrement l’Europe, le Japon et les États-Unis. Depuis 2000, le prix du cacao est en hausse. En 2013, le prix du cacao a enregistré une hausse de plus de neuf pourcent. La demande a connu une hausse sur une longue période, plus de 32 pourcent en 10 ans (entre 2003 et 2013), à cette demande s’ajoute la demande importante en provenance des pays émergents. L’offre du marché du caco n’a pas pu suivre la demande importante des pays émergents. Cependant, à court terme, l’offre de cacao est inélastique. Et ce dût à la longueur des cycles de production, des nouvelles surfaces de cultures difficiles à obtenir, une sensibilité des cultures aux maladies et au réchauffement climatique, des exploitations de petite taille, peu performantes et peu rentables. Vu que la demande est supérieure à l’offre, le prix ne cesse d’augmenter. L’offre n’augmentera pas à court terme, puisqu’elle est inélastique. Quant à elle, la demande va continuer d’augmenter parce que les pays développés vont conserver un haut niveau de consommation, et les pays émergeant, qui vont poursuivre leur développement, vont augmenter leur consommation de chocolat du fait de l’augmentation des revenus des individus. Une hausse subite et massive de la demande est susceptible de créer la rareté du produit. Cependant, une pénurie de cacao est prévue en 2020, ce qui donnera que si la demande est supérieure à l’offre, les prix du cacao vont augmenter. On estime que les producteurs sont incités à produire à partir d’un cours de 2000 livres la tonne de caco, soit 3200 dollars. Vu la tendance de la courbe, le cours à plus de 2500 dollars en 2013 et la tendance annoncée pour les années à venir, le cours de 3200 dollars devrait être rapidement atteint. De nouveaux pays vont vouloir entrer sur le marché. Les pays déjà producteurs devraient rapidement multiplier les plantations de cacaoyers, ce qui entrainera une nette augmentation de l’offre vers 2022, puisqu’il faut attendre environ 8 ans pour que les cacaoyers donnent des fèves. La hausse du prix peut cependant avoir des effets plus immédiats. Elle encourage les producteurs à investir et moderniser leurs exploitations, à améliorer leur rendement et leur productivité pour augmenter leurs revenus. La hausse du prix risque de ne pas beaucoup freiner la demande globale, qui restera sans doute à terme soutenue par l’arrivée massive et nouveaux consommateurs.

II. Le dysfonctionnement du marché du cacao au Cameroun et les moyens mis en œuvre pour améliorer le fonctionnement du marché

Le marché ne peut fonctionner correctement que si les règles de concurrence sont respectées, s’il existe une confiance mutuelle sur le marché, et si l’accès à l’information est assuré. L’accessibilité des informations concernant le prix et les caractéristiques du produit doit être assurée. L’État doit être garant des règles de fonctionnement de marché. Il crée le cadre institutionnel nécessaire au bon fonctionnement du marché.

La règle d’accès à l’information n’est pas respectée. Le prix du marché, qui correspondant au cours du cacao, n’est pas connu de