Leadership : étude de cas Madame Veuve Cliquot
Étude de cas : Leadership : étude de cas Madame Veuve Cliquot. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Victor Nouaille • 2 Janvier 2021 • Étude de cas • 1 474 Mots (6 Pages) • 577 Vues
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« Le vin, c’est moi ! » Mme Cliquot. Effectivement, Barbe-Nicole Ponsardin représente à elle seule tout l’héritage et la renommée du champagne français. Destinée à être une des plus importantes femmes d’affaires du XIXe siècle, Mme Cliquot ne l’était pas vraiment, c’est suite à la mort de son mari en 1805, que celle qu’on appellera Veuve Cliquot décide de reprendre l’affaire familiale contre les réticences de son beau-père. Elle se retrouve donc à la tête d’une des toutes premières maisons de champagne au monde produisant 100 000 bouteilles annuellement, à une époque où il était impossible pour une femme d’ouvrir un compte en banque. Ayant décidé de ne pas vivre sur les rentes de son défunt mari, elle décide de continuer l’affaire familiale en la dirigeant en tout point. Revisitant à tour de rôle la production, la commercialisation, et l’image Mme Ponsardin à su redynamiser et transformer le petit négoce en véritable empire français. De simple mère au foyer, elle s’est transformée en l’une des premières femmes d’affaire française.
Nous chercherons donc dans ce court dossier à analyser le leadership de Barbe-Nicole Ponsardin à une époque où la place de chef d’entreprise n’était réservée qu’aux hommes. Pour ce faire nous ferons dans un premier temps un bref rappel historique de ce qu’a apporté Veuve Cliquot à l’entreprise familiale, dans un deuxième temps que toutes les caractéristiques du leader étaient déjà présentes en elle et enfin dans un troisième temps que plus qu’un leader elle est Veuve Cliquot Ponsardin.
- Les apports de Nicole Ponsardin à la maison Cliquot.
- Les innovations comme clef de réussite.
« Audacieuse et innovante » résument à la perfection Veuve Cliquot. Durant ses 27 années à la tête de la maison elle a su mener à bien pas moins de 5 innovations profitant à la production, mais surtout à la qualité de son champagne. Deux sont à mettre en avant :
La table de remuage est l’une des premières inventions de Madame Cliquot. En 1818 suite aux recommandations de son chef de cave Antoine-Aloys de Muller, de stables sont perforées onliquement, de cette manière, les bouteilles pourront être tournées tous les jours d’un quart de tour pour permettre au dépôt blanchâtre – le lie - produit par le champagne de se déposer dans le goulot. Le champagne devient alors translucide.
La deuxième est celle du champagne rosé. À l’époque, seule la maison Cliquot le produit avec des baies de sureau lui donnant sa couleur. Madame Cliquot décide de complexifier le processus en mélangeant différents vins, elle ajoute à son cépage habituel un vin rouge « Bouzy » créant le premier rosé d’assemblage.
- La russie comme client principal.
En 1805, un blocus s’organise entre la France et la Russie, grand client de vin français, à ce blocus s’ajoute le blocus anglais autre client prioritaire de la maison. Madame Cliquot forte de caractère ne souhaite pas perdre la cour du Tsar et décide d’organiser des expéditions clandestines. L’abdication de Napoléon Ier et l’appui de son fidèle conseiller Louis Bohne à Saint-Pétersbourg qui réussira à faire goûter le breuvage aux représentants russes permettra au champagne Cliquot de devenir l’un des principaux fournisseurs de la cour de Russie.
- Le marketing avant l’heure
Madame Cliquot était en avance sur son temps, apposant son nom «Veuve Cliquot Ponsardin» sur les bouteilles de champagne, elle a su faire évoluer l’image de marque de l’entreprise.
Elle créa le premier millésime de champagne suite aux récoltes exceptionnelles de 1811 qu’elle attribua au passage de la comète Halley. Elle créa également une image de marque avec la création d’une étiquette orange. On y retrouve les initiales VCP, la comète Halley ou encore l’ancre symbole fondateur de la maison. Ces étiquettes permettent l’identification rapide des bouteilles, à Paris, on commande désormais « une Veuve ».
- Les caractéristiques d’un leader né
- Un caractère bien trempé
Selon la théorie des traits de personnalités un leader peut être qualifié ainsi s’il répond à 8 caractéristiques principales.
• Dynamisme : Madame Cliquot avait de l’ambition et un désir d’accomplissement fort, se retrouvant dans une situation « inconnue » elle su rebondir et prendre la tête de l’entreprise avec de réelles ambitions.
• Désir de diriger : diriger oui mais seule, après seulement 4 ans à la direction elle décide de se séparer de ses collaborateurs.
• Honnêteté/Intégrité : elle s’avait être transparente avec ses collaborateurs principaux comme De Muller, Bohne, Werlé travaillant ensemble aux objectifs communs. Elle fit même de Werlé son associé à seulement 31 ans.
• Assurance : Madame Cliquot en effet gérait les finances elle-même, se risquant même à des trafics clandestins de champagne vers la Russie.
• Stabilité émotionnelle : à en croire ses correspondances et la rapidité à laquelle elle a su faire face au deuil, la stabilité était bien présente.
• Capacité cognitive : Madame Cliquot avait de très bonnes connaissances du processus de fabrication, des comptes qu’elle tenait seule, de chaque expédition…
• Compétence professionnelle : que ce soit grâce à son chef de cave ou à l’expérience de sa belle-famille, elle sût signer des innovations encore utilisées aujourd’hui dans le monde du champagne.
- Un comportement de leader
Il existe plusieurs théories comportementales auxquelles Madame Cliquot vient répondre en tout point.
L’Université de l’Ohio distingue deux comportements de leader, la considération et la structuration. Selon les récits, Madame Cliquot correspondrait au comportement de structuration. Elle a en effet sur marqué sa position de leader en haut de la hiérarchie et la position de ses collaborateurs comme subordonnés, ces derniers étant de vrais représentants de la marque.
Selon l’Université du Michigan qui distingue le comportement orienté vers la tâche ou vers les relations, une fois de plus la Veuve se retrouve précisément dans l’un des comportements, celui de la « tâche ». Madame Cliquot privilégie l’aspect technique et productif du travail, on le voit de par les innovations, la main mise sur la Russie, la création de nouveaux champagnes…
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