Mémoires d'Outre-Tombe, Chateaubriand « Le Gazouillement d'Une Grive »
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Transition
III - Mémoires au sens de remède au désabusement et à l’angoisse
Conclusion
Chateaubriand, "Mémoires d'outre-tombe", La grive de Montboissier
I L'importance du temps
1. l'expression du temps
On trouve dans le texte un très grand nombre d'indications temporelles sous différentes formes: « hier au soir »(adverbe), « il y'a deux cent ans », « quand ces mémoires seront publiées »(prop. Circonstancielle de temps), « à l'instant », « alors », « aujourd'hui », « bientôt », etc. => Très grande variété dans l'évocation du temps absolue et relative. On remarque la même variété dans les temps verbaux:
• Temps de l'évènement récent (imparfait: « ressemblait » et passé simple: « fut tiré »)
• Temps de l'évènement passé: même temps verbaux, mais évoquent des actions plus éloignées dans le temps.
• Temps historique: époque de Gabrielle, exprimée par le plus-que-parfait.
• Présent: actualité du narrateur; présent et passé composé.
• Présent de vérité générale: « le navigateur [...] écrit son journal ».
2. la fuite du temps
La grande diversité des temps montre la sensibilité de Chateaubriand par rapport au temps qui s'écoule; constatation négative du présent par rapport à un passé mis en valeur, exprimé par certains procédés: évocation d'éléments devant lesquels le temps n'a pas de prise (tour, coucher du soleil) et la similitude des situations: promenade dans un parc, même perception du chant de la grive, mais un contexte temporel et spatial différent, malgré un état d'âme semblable. « les heures fuient et m'entraînent »: gradation, impuissance de l'Homme.
3. la hantise de l'avenir
« le peu d'instants qui me restent »: notion du temps qui passe, rapprochement passé-présent; opposition entre les espoirs passés déçus et sa tristesse actuelle.
Chateaubriand dresse une comparaison entre le passé à Combourg et le présent par un jeu de comparaisons et de similitudes. « quand je l'écoutais alors »/ »je l'écoute actuellement ». Tristesse à Combourg exprimée par un « vague désir de bonheur », « je croyais », « félicité »: mélange entre bonheur et tristesse.
Découverte progressive de la connaissance jusqu'à Montboissier qui n'apporte que des déceptions à Chateaubriand: opposition entre soif de connaissances et la certitude que le bonheur est inaccessible. Mise en relief par un système d'analogie: même lieu, même faits, même sons, mais formules négatives, images amères: « j'ai fait le tour de ma vie ».
III Le rôle de l'écriture autobiographiques
1. une écriture d'analyse des sentiments
Même analyse des sentiments qu'autrefois, avec un décalage temporel, qui permet une meilleure compréhension et un jugement. Lexique de l'affectivité: introspection, volonté de comprendre sa propre tristesse.
2. l'écriture redonne vie au passée
Le récit fait exister une expérience présentée comme agréable, elle redonne vie à des instants passés et fait exister la réalité vécue et la pensés, dans le présent, par une perception aléatoire: le chant de l'oiseau. C'est à travers les mots que le passé reparaît, le narrateur revit: « je revis ces campagnes où j'entendis ». Même temps, mais époques différentes; l'écriture atténue la souffrance.
3. une écriture salvatrice
L'écriture sauve de l'oubli, estompe un passé douloureux en le faisant momentanément oublier: « j'oubliais les catastrophes »; volonté de garder ce qui est beau, impératif « mettons à profit le peu d'instants »; l'écriture sauve les souvenirs de l'oubli: métaphore « journal »= autobiographie, plaisir du lecteur.
Conclusion
Ce
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