Simone Weil

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- "En ce qui concerne [...] je crois" = L'amour et ses dangers

- "Il me semble [...] de votre esprit" = Recommandations pour l'éducation intellectuelle de l'élève

- "Je crois que [...] singulièrement incomplet" = Recommandations pour les autres formes d'éducation

- "Ecrivez-moi [...] belles choses" = L'au revoir et une philosophie pour la vie

Question 2 :

Au début du texte, Simone Weil dissuade son élève de travailler en usine ("Je vous dis [...] enchaînée à ce travail"). Plus loin, elle affirme clairement son oppositionà l'envie de son élève qui consiste à "connaître toutes les sensations possibles", en lui lançant "vous n'irez pas loin" et en lui conseillant de revenir vers des choses plus réelles. Puis, elle met en garde son élève à propos de la question de l'amour et lui montre que "l'idée de rechercher l'amour [...] me paraît dangereuse et surtout pénible". Vient ensuite la question de l'éducation : Simone Weil conseille à son élève d'exercer un oeil critique sur l'éducation scolaire qu'elle reçoit pour se "former l'esprit" et entraîner sa mémoire. Elle la met également en garde contre son caractère ardent et impétueux et lui conseille de le canaliser ("il faut se discipliner") par la pratique du sport sinon elle pourrait avoir du mal à vivre en société ("Vous avez trop [...] notre époque"). Elle finit en lui donnant une sorte de philosophie pour "ne pas rater sa vie" : rester en contact avec la nature ("Jouissez du printemps, humez l'air et le soleil") et nourir son esprit avec de la littérature ("lisez de belles choses").

De très nombreuses recommandations de Simone Weil semblent prôner l'émancipation de la femme : le travail en usine est pénible, annihile la capacité à penser et réduit la femme à une simple machine. L'auteur défend au contraire l'idée qu'une femme doit s'épanouir par elle-même sans "rechercher l'amour" à tout prix, en développant son esprit critique sur tout ce qui l'entoure ("faire la critique de votre manuel et de votre cours"), en prenant pleinement possesion de son corps et, enfin, en sachant saisir la beauté là où elle se trouve (nature, livres...).

En revanche, cette émancipation implique une forte discipline : l'idée revient comme un leitmotiv tout au long de la lettre. L'auto-discipline permet de résister aux élans amoureux non réfléchis ("il ne faut pas le rechercher, et surtout quand on est jeune"). Elle peut aussi conduire à calmer "trop d'ardeur et trop d'impétuosité" : "il faut se discipliner" pour mieux vivre en société.