Colle histoire Cicéron

Cicéron

 INTRODUCTION

Marcus Tullius Cicéron est né le 3 janvier 106 av JC a Arpinum en Italie et est mort le 7 décembre 43 av JC à Gaète. C'est un philosophe romain, un homme d’État et un auteur latin.

C'est un homme qui vient de l'ordre équestre, c'est une catégorie de la société romaine très riche ( suffisamment pour acheter et s'occuper d'un cheval lors du service militaire) mais à l'écart de la politique. Toute sa vie il sera fière d'être un « homme nouveau » dans une République romaine dominé par les familles nobles.

Avec Cicéron on est dans une période la mieux connue de l'Antiquité. Et sa personnalité est d'autant plus complète et précise qu'aucune autre ou presque. Ce fait c'est grâce à Cicéron lui même car il y a une production personnelle de Cicéron qui est énorme : il a prononcé plusieurs centaines de discours on décompte ainsi 163 discours qui nous sont connu par leur titre et nous avons le texte de 58 d'entre eux. Une grande partie de sa vaste correspondance est conservée ( plus de 8000 milles lettres de lui). Certaines de ces lettres ont la longueur d'un traité, certains discours ont l'ampleur d'un livre. Et il y a des livres de Cicéron sur la rhétorique, la philosophie, la science politique, la religion ainsi que d'autres thèmes apparentés.

Cet éclat littéraire de Cicéron peut facilement rejeter dans l'ombre le fait que son désir le plus fort a été , tout au long de sa vie d'être un homme d’État. Il peut donc paraître tragique qu'il ait, dans ce rôle, connu l'échec plus souvent que la réussite. Même si il a contribué que ce soit en théorie ou en pratique dans différents domaines et qu'il en est conscient pour lui ce n'est qu'une maigre consolation pour ce qu'il désirait vraiment faire mais qui fut presque toujours hors de portée pour lui c'est de jouer un rôle déterminant en politique et d'atteindre la gloire en conduisant la République.

Problématique : Dans quelle mesure la vie politique de Cicéron se décline ?

Nous allons partir sur ces origines afin de voir l'ambition principale de Cicéron de jouer un rôle politique de  1er plan afin d'être plus grand personnage de l’État. Mais une volonté qui restera limitée dans le temps.

I- Quelques éléments biographique

1. L'enfance de Marius Tullius Cicéron

• les origines de Cicéron

Marius Tullius Cicéron est un « homme nouveau », un bourgeois d'une petite ville campagnarde, Arpinum, sur les bords du Liris. Il est le 1er de sa famille à accéder aux magistratures curules. Il le doit à son talent mais aussi aux appuis qu'il trouve, dès sont adolescence, auprès des familles nobles. Cicéron est ce que qu'on appelle un homo novus.

• Influence

Le jeune Cicéron vient de bonne heure à Rome pour acquérir la formation pratique du futur magistrat, cela se fait alors, en vivant dans l'entourage d'un homme important. Il est ainsi l'élève du juriste Scaevola et l'auditeur assidu de Antonius et Licinius Crassus ce sont les 2 orateurs les plus écoutés au Sénat et dans le peuple. Il voit autour de lui évoluer les écrivains poètes, philosophes, grammairiens venus de Grèce et que personne ne songe plus à chasser, dont les plus nobles romains, au contraire, recherchent la compagnie. Le poète Archias, les philosophes Diododes et Phèdre, le 1er stoïcien, le second épicurien, Philon de Larissa, qui représente la Nouvelle Académie et a sur lui une influence profonde.

1. Sa personnalité

• Une personnalité qui s'attache à ses racines

Toute sa vie il n'hésite jamais a intervenir en faveur de sa ville et de ses concitoyens.  Il y loue volontiers l'état d'esprit qu'on y rencontre c'est à dire cet esprit d'entraide entre voisinage. Il aime cumuler les maisons de campagne et il aime les orner abondamment d’œuvres d'art et se montre très dépensié.

• Ses traits de caractères

Il est de complexion fragile, c'est un homme maigre et décharné, souvent malade. On sait qu'il prend à peine un repas tard dans la journée. Mais il reste minutieux dans les soins qu'il prend pour sa santé avec un nombre réglé de massages et de promenades. De ce fait il se garde à l'abri des maladies et acquit assez de force pour supporter les nombreuses luttes et travaux qu'il soutient.

• Quel genre d'homme était-il ?

C'est un homme affable et accessible. Selon Plutarque sa porte était assiégé «d'autant de visiteurs qu'en valait à Crassus la richesse et à Pompée le prestige militaire». Il cite deux personnages qui étaient les plus admirés dans l'empire romain.

La vie de famille joue un grand rôle dans sa vie. Il garde des rapports très étroits avec son frère Quintus de 4 ans son cadet. Il a une affection particulièrement vive pour sa fille Tullia et prend un soin attentif à son fils Marcus. Il lui dédie même un traité philosophique : Les Devoirs où il prodigue des conseils.

1. Les années de formation de Cicéron

• Les 1eres plaidoiries de Cicéron

Ces 1èrs études est interrompus par la Guerre sociale, à laquelle Cicéron prend part dans l’État-major de Pompée puis dans celui de Sylla. A peine terminé ce service militaire, obligatoire si l'on voulait entreprendre une carrière politique, il commence à prendre part aux débats du Forum. Dès l'année 81 sous la dictature de Sylla, il prononce le Pro Qunctio (= pb de succession) dans une banale affaire judiciaire. Mais l'année suivante, il est le porte-parole de l'opposition des aristocrates à Sylla et en défendant Sextus Roscius accusé de parricide, il contribue à discréditer le régime en montrant les scandales qu'il couvrait. Il gagne la cause de son client. Mais il part pour l'Orient afin de se faire oublier et d'attendre que Sylla quitte le pouvoir.

• Les études de Cicéron en Grèce

C'est pourquoi il part parfaire sa formation en Grèce de 79 à 77 av.JC. Là il suit l'enseignement des philosophes et celui du nouveau chef de l'Académie Antiochos d'Ascalon qui avait succédé a Philon du Larissa. Il commence à se former à sa doctrine philosophique «probabilisme» chaque thèse à sa part de probabilité et surtout la valeur morale de l'action.

Transition : Les études on fait de lui un homme honnête: on va voir qu'il a su monter jusqu'aux plus hautes fonctions de l’État sans clientèle ni argent. C’est un homme de goût et d'étude détestant la démagogie, il est politique lucide, habile cherchant à mettre son action en accord avec ses principes. Ceux pourquoi c'est un homme profondément honnête, il ne songe pas à profiter de sont talent pour acquérir des biens qui est la marque de maints avantages. Il aime l'argent mais il travaille avant tout pour sa patrie, pour la paix et l'équilibre dans l’État.

II- Le cursus Honorum de Cicéron

1. Ses débuts en politique

• 1ere charge politique

Après son séjour en Grèce où il suit des cours de philosophie en perfectionnant son art oratoire. Il

 rentre à Rome en 78 année de la mort de Sylla. En 75 il est élu questeur à l'unanimité. Il est très vite populaire parmi ses administrés et lorsque les Siciliens, quelques années plus tard, décident de porter plainte contre leur ancien gouverneur, le propréteur Verrès, ils lui demandent de soutenir l'accusation en 70. L'affaire n'est pas seulement judiciaire, elle comporte des implications politique. A travers Verrès c'est tout le système du régime oligarchique qui est en cause. Cicéron s'attaque à une partie difficile. Hortensius Hortalus, plus âgé que Cicéron et orateur au talent renommé qui assume la défense. Cicéron rassembles témoignages si écrasant que Verrès n'essaye pas de plaider sa cause et part en exil après un jour de débat.

• Conséquences

Conséquence de cette affaire : Cicéron ne peut pas prononcer les 4 discours prévus pour la 2nd action mais il n'en publie pas moins les discours qu'il a préparé : les Verries et que l'on possède intégralement. Ils ont connus un véritable succès. Ces discours sont de véritables pamphlets qui retrace la carrière de Verrès et ses crimes. Cette affaire est un pas décisive pour sa carrière professionnelle et politique. Cicéron précise avec vigueur le véritable enjeu : ce procès risque de devenir celui de la classe sénatoriale tout entière, à un moment où, après le départ de Sylla, deux de ces réformes essentielles sont remises en cause : l'affaiblissement de la puissance tribucienne, et le monopole de l'exercice, par les nobles, du pouvoir judiciaire.

1. l'ambition de Cicéron

• Un homme de valeur

Subtilement Cicéron se présente non en accusateur de l'ordre sénatoriale, mais en homme d'apaisement, qui veut donner aux nobles l'occasion de se réconcilier avec le peuple. Ce procès marque une étape décisive dans la carrière politique : elle lui trace une ligne de conduite. Il sera désormais le champion de la lutte contre la corruption : un mal endémique de la République. Il commence à entrevoir qu'il ne lui est peut-être pas indispensable d'être appuyer par l'aristocratie, mais qu'il constitue à lui seul, grâce à sa parole, une force dans la cité.