Se nourrir au XVIIe siècle

Se nourrir au XVIIe siècle

Introduction :

Des expressions populaires d'aujourd'hui proviennent du mode de vie du XVIIe comme « mettre de l'eau dans son vin ». Comme la France a longtemps été rurale ( 85 % ), le repas des paysans était aussi le repas des français. Il faut voir le repas au sens large avec les éléments qui le composent, la préparation et le moment du repas. Le repas est-il médiocre ( dans sa composition et sa dégustation ) ou est-il abondant ?

I) Un repas dominé par le pain et le vin

1) Partout, le pain, un aliment de base …

On retrouve le pain à chaque repas du paysan, il est le plus souvent rassis. A la place du pain, il peut  aussi y avoir des galettes et des bouillies qui sont plus faciles à manger pour les enfants et les personnes âgées.

2) … et des compléments : le companage

Le companage est l'ensemble des condiments et aliments secondaires. On retrouve notamment :

- des légumes ( des jardins et vergers ) qui servent à la composition des soupes

- de la viande

- des produits dérivés de l'élevage : les œufs, le lait ou le beurre

- du poisson, consommé pour des raisons religieuses

3) Les boissons : l'eau et le vin en priorité

La consommation d'eau au XVIIe est impossible à mesurer. Au niveau du vin, les gens boivent surtout de la piquette : du vin coupé avec de l'eau. Cette piquette ne contient que 2 à 3 % d'alcool et fait surtout diminuer le risque d'infection dû à l'eau.

La consommation du cidre et du poiret commence dans certaines régions.

II) Un repas qui se déguste ?

1) La préparation du repas

Le pain est pétri dans le domicile du paysan et cuit dans le four du seigneur, ce qui est payant. Cela a pour conséquence que le pain emmené à cuire est énorme et est fait pour manger pendant 3 semaines. Les paysans mangent donc du pain qui est rassis.

Certaines recette commencent à émerger au XVIIe comme le début de la choucroute en Alsace.

2) Le cadre du repas

Les repas sont pris dans la maison pendant l'hiver alors que pendant l'été, ils sont pris dans les champs. La maison est donc le cadre principal du repas, c'est un lieu austère. Il n'y a pas de nappes, pas d'assiettes (on mangeait dans des pots de terre ), pas de verre et pas de couverts hormis une cuillère à bois et un couteau qui coupe autant le pain qu'il égorge le porc. Il y avait peu d'ustensiles de cuisine.