Mai 68 et la société de consommation

Le sujet choisi : Sujet 12 : Mai 68 et la société de consommation

Mai 68, une date que l’on entend beaucoup, en politique par exemple : lorsqu’il s’agit de parler de thèmes tel que la vie étudiante, ou encore lorsque l’on parle de grèves ou de mouvements qui unissent le peuple. Et pour cause : des évènements qui ont marqués la France à jamais ont eu lieu durant cette période. Ces évènements sont marquants de part leur ampleur qui a beaucoup été médiatisée, le nombre important de participants (travailleurs et étudiants réunis), mais aussi de la violence des évènements étant donné qu’il y a même eu des blessés et des morts (manifestants et forces de l’ordre). La société de consommation est une société apparu dans la même période et est une société où il est question de créer un désir systématique auprès des ménages, de profiter de biens et services de façon de plus en plus considérable. Plusieurs techniques sont alors créées et utilisés jusqu’aujourd’hui dans le monde entier pour que le désir de toujours acquérir plus de biens persiste.

Mais pourquoi mai 68 suscite encore de l’intérêt chez la population française jusqu’à nos jours ? Quelles sont les solutions (s’il y en a) mais aussi les conséquences de Mai 68 et de cette nouvelle notion de « société de consommation » apparu a la fin du XXème siècle ? C’est ce que nous allons expliquer au cours de cette dissertation.

Pour cela notre explication se divisera en deux parties : tout d’abord nous allons expliquer les points importants/ ce qu’il faut retenir de Mai 68. Puis nous aborderons en profondeur ce qu’est la société de consommation, d’où elle provient, ce qu’elle implique, et ses conséquences.

I/ Mai 68

1.        Mai 68 d’un point de vue sociétal

• La révolution des moeurs :

Pour comprendre les manifestations de mai 1968, il faut remonter à la date du 3 mai 1968.

Des étudiants de la Sorbonne invitent des étudiants d’une autre université, celle de Nanterre, dans leur cour afin de parler de leur situation. Mais ce rendez-vous ne se fait pas en toute tranquillité, peu de temps après que les étudiants soient réunis, les forces de l’ordre interviennent et très vite, le décor change.

Un affrontement entre étudiants et forces de l’ordre éclate. Les violences ont une telle ampleur que se propage un peu partout en France, la volonté de rejoindre le mouvement. La semaine suivante on observe de tels affrontements dans les villes provinces.

Les manifestations de mai 68 sont une façon pour les français, étudiants comme travailleurs, de montrer leur mécontentement vis-à- vis de la société de l’époque.

La France d’avant 1968 avait des coutumes très opposés à ce que l’on connaît à partir de 1968. Avant 1968 par exemple, il était interdit dans la société française d’avoir des relations sexuelles avant le mariage, si une fille était enceinte suite à cela elle serait très mal perçue par la société, au point même d’être reniée par ses parents, renvoyée par ses employeurs, etc.

Le 13 mai 1968, les syndicats rejoignent les étudiants, et appellent à la grève, alors travailleurs et étudiants se trouvent dans les rues et manifestent en masse.

Les ouvriers luttent pour de meilleures conditions de travail, et des salaires plus élevés. On compte près de 10 millions de français qui ne travaillent pas pour cause de grève.

Les étudiants eux manifestent pour plusieurs raisons, parmi lesquelles figurent l’interdiction. Mai 68 est parti de la simple idée d’étudiants de se rebeller le 21 mars 1967 en envahissant le bâtiment B des étudiantes de la cité U de Nanterre pour revendiquer le fait qu’il n’est pas nécessaire d’interdire tant de choses. D’où le célèbre slogan « il est interdit d’interdire ». En effet à l’époque les universités interdisait que les filles et garçons se mélangent, par exemple le bâtiment B de la cité U de Nanterre était réservé aux filles.

La mixité est aussi un point important dans la manifestation, car il n’y en avait très peu dans les établissements scolaires (et ainsi dans les professions hauts placées). Tandis qu’aujourd’hui il y a beaucoup plus de mixité.

Le mouvement hippie qui apparait aux États-Unis dans les années 60, est un courant de contre culture qui a eu de l’influence en France et dans le monde entier. Le mouvement de mai 68 partage les mêmes idéaux que le mouvement hippie, tant ils sont contre la guerre du Vietnam, qu’ils luttent pour changer les coutumes très strictes de l’époque et qu’ils ont aussi une volonté de permettre un accès égalitaire aux études supérieurs pour tous.

Il y a un fort exode rural à cette époque là, la jeunesse s’affirme de plus en plus. En 1968 1/3 des français avaient moins de 20 ans et 1 français sur six avait plus de 60 ans selon l’Insee. À la fin des années 60, on s’intéresse plus aux loisirs et à la culture, et la religion catholique connaît de petits changement , pour tenter de concilier foi et révolution.

• La condition féminine :

Les manifestations de mai 68 ont aussi aidé à améliorer la condition féminine. Il est vrai que dès le début du XXème siècle, le combat vers une amélioration de la vie des femmes avait débuté, mais mai 68 a été un véritable coup de pouce à son amélioration. Pourquoi ? Car mai 68 était un moment de prise de parole, les femmes sont alors plus incitées à s’exprimer et à réfléchir à ce quelle veulent comme changement, il y a une volonté de s’émanciper des moeurs, les femmes vont par exemple lutter pour avoir l’autorisation d’utiliser des contraceptions (ce qui n’a pas été facile ce n’est qu’en 1972 qu’une femme a le droit à la pilule contraceptive, à 21 ans et ce en ayant l’accord de ses parents et l’argent nécessaire pour payer les frais), c’est une époque où ce n’est pas seulement par leurs voix qu’elles s’expriment mais aussi par leur apparence (les femmes se dénudent de plus en plus pour revendiquer une certaine liberté).

La période des années 60 est en quelque sorte une période de rébellion, où la population jeune surtout, ose faire ce qui ne se faisait pas avant.

Beaucoup de problèmes se posent au quotidien et pas seulement au niveau des jeunes et universitaires c’est ce que les accords de Grenelle tentent de résoudre…

2. Mai 68 du point de vue de la société.

-Les accords de Grenelle  :

La crise est devenue social à partir du 13 Mai 1968.

En effet, c’est le peuple français tout entier qui se trouve concerné par le mouvement et qui défile dans les rues de la capitale et du territoire français. Ainsi le pays se retrouve paralysé.

Les salariés à about de souffle espèrent voir des changements radicaux, mais surtout des changements en leur faveur.

Dans les jours qui suivent, le 25 mai 1968 plus précisément, le premier ministre Georges Pompidou prend l’initiative de réunir tous les concernés de

cette grève rue Grenelle. Parmi ses conseillers nous retrouvons: Monsieur Jacques Chirac, qui autrefois était le secrétaire d’État aux Affaires sociales, de nombreux syndicats ouvriers (dont la CGT créée en

1885 et la CFDT créée en 1964) mais également des organisations patronales telles que le CNPF et PME.

De grandes négociations sont entreprises du 25 au 26 mai (30 heures de négociation) et prendront fin le 27 mai 1968 par les Accords de Grenelle. Cet accord est perçu comme une réussite au niveau des négociations, assurément, à la suite des accords le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) perçoit une hausse de 35% non négligeable pour les

salariés, de plus le salaire général augmente d’environ 10 % dans certains secteurs tel que dans le bâtiment et la chimie par exemple, ces augmentations de rémunération sont significatives pour les salariés et ménages français, en outre, ces augmentations améliorent par la suite les conditions de vies des français. D’autre part, ces accords ont fini par aboutir à plusieurs réformes comme le droit au syndicat d’entreprise qui va bouleverser les rapports de force entre employeurs et syndicats, la

réduction du temps de travail dans la plupart des secteurs (ainsi les salariés français vont au fil des années passer de 48 heures à 40 heures de travail par semaine, de nos jours le temps de travail est fixé à 35 heures par semaine), on ajoute à cela la mise en place des allocations familiale, la récupération des journées de grève ainsi qu’un abaissement de l’âge de la retraite.

Toutefois, ces mêmes syndicats refuseront de signer le texte final, d’où la poursuite de la crise sociale et des grèves.